alecto a écrit le 29/10/2022 à 07h41:
@indji
J'étais dans le cas de l'enfant perso ...
Quant au cheval, je n'ai jamais cautionné la moindre violence
Sur la question de la violence, je me pose de plus en plus de question (sur ma propre pratique également).
Est-ce que le fait d'imposer sa volonté à un être vivant peut se faire sans aucune violence? La menace est-elle de la violence psychologique? Si oui, le fait de tenir à la main une chambrière pour mettre en avant un cheval n'est-il pas violent? La leçon de jambe n'est-elle pas une menace d'utiliser la cravache? On peut ensuite avoir l'impression d'être doux, puisqu'on utilise un effleurement du mollet, alors que le cheval est totalement contraint par cette menace.
C'est comme si quelqu'un vous demandait très poliment quelque chose, mais que vous risqueriez une sanction à dire non.
A tout le moins, il y a une contrainte lourde qui pèse sur le cheval. Se déplacer dans la direction et à la vitesse voulue par un tiers est très contraignant. (Imaginons un enfant même très sage perché sur nos épaules et contrôlant tous nos mouvements pendant une heure, on deviendrait fou.)
Du coup, je me pose la question de l'impulsion et des défenses.
Comment obtenir l'impulsion sans menaces? J'ai une jument qui déteste la carrière. Elle a de l'impulsion en extérieur par contre. Sur les conseils de mon ostéo, je lui fais quand même faire un peu de longe et de travail en main. Je l'oblige car c'est pour son bien, j'assume d'utiliser la menace de la chambrière, donc une certaine violence psychologique dans ce cas. Mais j'estime que je n'en ai pas le droit si c'est juste égoïste, pour mon plaisir. Je ne la monte plus qu'en extérieur car elle ne montre pas de réticences à partir en balade. Faut-il contraindre un cheval à travailler s'il n'aime pas ça?
Que signifient les défenses? Le cheval nous dit que quelque chose ne lui convient pas. Les chevaux n'aiment pas le conflit, ils sont souvent très patients (sinon, l'équitation ne pourrait pas exister). Donc, quand il y a défense, c'est qu'ils souffrent. Pas forcément physiquement, c'est peut-être de ne pas avoir assez de liberté de mouvements, de contacts sociaux, etc... Si mon cheval se défend (le mot est explicite, on ne dit pas "il attaque"), c'est que j'ai loupé un truc. Donc, je ne dois surtout pas le contraindre pour continuer à appliquer le même programme.
Ma pratique de l'équitation évolue constamment, il y a des méthodes que je juge violentes aujourd'hui que j'ai appliquées, pour autant à l'époque, je vous aurais assuré n'utiliser aucune violence. Personne ou presque n'utilise la violence consciemment, mais l'usage commun peut banaliser des pratiques qui comportent un degré de violence que l'on ne voit plus.