« Salut c'est Orlando
C'est moi qui tient ce compte facebook (Suzette étant le nom d'un-e des protagonistes de Réplique Éthique) et c'est aussi moi sur cette photo.
Je tiens a apporté une précision sur ce visuel :
• Si vous n'êtes pas d'accord avec son contenu, alors vous devriez pouvoir regarder la vidéo qui suit sans problème et jusqu'au bout (TW prédation) :
https://www.youtube.com/watch?v=8rsHllDHWEg
• Si vous n'en êtes pas capable, c'est bien que vous considérez atroce / horrible / triste / injuste... ce que subit cette proie.
Si vous préféreriez qu'elle ne souffre pas, alors vous êtes pro RWAS (Reducing Wild Animal Suffering). Vous considérez que la souffrance des proies n'est pas désirable en soi.
• L'acceptation de leur souffrance sous prétexte que :
- "c'est la nature"
- "les animaux carnivores n'ont pas le choix"
- "les animaux carnivores n'ont pas de morale"
- "on n'a pas a se mêler des relations entre les autres animaux"
est en réalité un principe spéciste issu de croyances naturalistes et essentialistes. La nature n'est pas bonne. Les animaux sauvages ne servent pas à maintenir un écosystème. Ils ont des intérêts propres et leurs vies devraient être envisagées comme une fin en elles mêmes et non comme un moyen au service des autres.
• Est ce que ça veut dire qu'il faut intervenir ?
Non. Ca veut dire que si nous avions/avons les moyens de le faire avec l'assurance que les souffrances seront/seraient minimisées il est/serait préférable d'intervenir. A l'heure actuel, nous n'avons pas de modèle alternatif viable pour solutionner ces souffrances. Ainsi ne rien faire est probablement l'option la plus raisonnable (vous noterez la réserve sur ce point).
Si vous pensez que le RWAS n'est pas souhaitable car ses conséquences augmenteraient les souffrances, alors vous êtes pro RWAS. Eh oui ! Puisque le but du RWAS est bien de réduire les souffrances hors si intervenir les augmente, c'est bien encore un principe de réduction des souffrances de ne rien faire.
Si vous voulez en lire plus sur le sujet, je vous partage la réplique que nous avons écrit sur le sujet :
https://replique-ethique.fr/predation/
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Une dernière chose :
Tous les arguments anti-RWAS que je lis sont soit le résultat de croyances prescriptives (naturalisme, méritocratie...) soit des sophismes / paralogismes.
- Quand on dénonce un problème, penser qu'on défend une solution est un procès d'intention et un homme de paille.
- Dire que l'interventionnisme est un acte de domination est correct. Mais il faut démontrer en quoi la domination, serait un problème. Empêcher un enfant de boire de l'eau de javel est un acte de domination par exemple.
- Il faudrait aussi démontrer que faire le choix de ne pas intervenir et donc laisser l'avantage aux prédateurs n'est pas un acte de domination allant dans le sens de la loi du plus fort (système qu'on condamne pourtant quand il concerne les êtres humains)
- Dire que la solution est impossible, ne signifie pas que le problème n'existe pas ou est acceptable.
- Accuser de vouloir condamner à mort les prédateurs quand on ne fait que dénoncer la prédation est un raccourci (homme de paille et procès d'intention encore) qui en plus n'a pas de sens puisque défendre la prédation, c'est condamner à mort bien plus de proies que de prédateurs.
- Dire que les comparaisons entre les souffrances vécues par les victimes humaines et celles vécues par les victimes de prédation ne sont pas valable est faux selon moi et doit être étayé par un raisonnement. Une souffrance n'est pas relative à l'intention mais à l'expérience phénoménale de l'entité qui la subi. On n'est pas en train de dire que les prédateurs sont immoraux mais que négliger la souffrance des proies n'est pas pertinent dans une logique de minimisation des souffrances. »