| | je pose donc une nouvelle question: A t'on besoin d'enrênements pour muscler ou remuscler un cheval? |
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À mon avis, non.
L'enrênement est une aide artificielle qui ne doit servir que si le cheval a déjà adopté
naturellement (à comprendre "de lui-même") l'attitude que l'on recherche.
Il y a déjà une part de "capacité morphologique".
Par exemple, demander à un PSAr, dont la race est reconnue pour avoir moins de vertèbres que les autres, de s'arrondir totalement, c'est aller à l'encontre de sa morphologie.
Mais on met trop le mental à part. Un écuyer m'a appris que l'attitude d'un cheval, qu'elle nous plaise ou non, ne reflète que le résultat de notre travail vis-à-vis de lui, de son intégrité physique et mentale.
C'est à nous de nous montrer justes pour que le cheval adopte petit à petit une attitude juste. Cela ne se fait pas en 2h de travail, c'est certain. Mais le résultat obtenu est plus probant, plus sain, et le cheval aura "compris" tout seul ce qu'on attend de lui.
On
responsabilise le cheval.
S'aider d'artifices, c'est entraver le mental du cheval et ne lui laisser aucune chance de refléter nos erreurs envers lui, qui le pousserait naturellement à adopter une contre-attitude à l'opposé de ce qu'on recherche.
On le bâillonne, il n'a d'autre choix que de s'exécuter. Le muscle sera donc lui aussi
artificiel.
En revanche, utiliser un enrênement quand le cheval a déjà acquis l'attitude recherchée pour qu'il prenne la posture plus rapidement, pourquoi pas ? À condition de lui laisser le temps de s'échauffer et de se mettre dans la tête que l'heure est au boulot.