kleem a écrit le 06/11/2012 à 11h54: |
|  | Eh bien eh bien, bonjour ou bonsoir, me revoilà parmi mes amis les cavaliers de CA :D
Bref, pardon pour ce moment légèrement bisounoursien (osef).
Je reviens pour vous parler d'un sujet qui me tient vraiment à coeur, je vous explique. Il y a quelques jours je suis allé faire un cours dans un centre équestre que je ne connaissais pas vraiment (j'y avais fait deux ballades mais jamais de cours) et il s'avère que la monitrice est violente avec les chevaux ,genre le cheval est parti à faux car mauvaise demande [cavalier qui se penche en avant et qui tord la tête du cheval], elle a attrapé le mors (pessoa) du cheval et elle lui a démonté la bouche avant de dire ''quand c'est comme ça, faut leur baiser la gueule'' (en francais dans le texte).
En parlant de cette anecdote qui m'a marquée autour de moi, j'ai eu beaucoup d'échos comme quoi l'enseignement dans les clubs de France partait en biberines (pour être poli), donc j'aurai aimé savoir ce que vous en pensez(j'ai jamais assisté à ce genre de scène auparavant) ce comportement m'a limite fait pleurer. Donc mes questions :
est ce que beaucoup d'endroits ne respectent pas le cheval à ce point là ?
Votre point de vue vis à vis de l'anecdote ?
Montez vous en club ? Si oui se passe t il ce genre de choses ?
Si non pourquoi ? Merci d'avance |
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Je n'ai jamais été très douée pour expliquer ma pensée, je vais donc tenter de faire de mon mieux.
Dans le monde, il y a toute une diversité d'humains, avec des caractères, des attitudes, des valeurs et des sentiments qui leurs sont propres. Ainsi, quand certains privilégient le calme et le respect, d'autres prendront un plaisir malsain à semer le mal derrière eux. Tout cela pour dire que nous ne sommes pas tous à placer dans le même panier.
Dans le monde équestre, le fonctionnement va de pair avec celui décrit ci-dessus. Ainsi, quand certains affirmeront que l'enseignement équestre se dégrade en France, il faut reprendre cette même idée : Tous les enseignants ne sont pas à mettre dans le même panier.
Certains seront laxistes, et se contenteront de faire ce pour quoi ils sont payés : Contenter le client en lui faisant faire son heure d'équitation, mais sans apporter un fond éducatif et constructif.
D'autres seront sévères, parfois trop, comme le cas que tu as cité. On m'a répété à plusieurs reprises que l'on demandait de plus en plus aux enseignants de mettre de côté l'aspect "affectif" pour se concentrer sur l'aspect "commercial". Nous avons ici un parfait exemple de l'application de cette demande. Le cheval n'a pas exécuté l'ordre du cavalier (sûrement parce que mal interprété),il n'a donc pas contenté le client. Cela ressemblerait presque à un syllogisme tel que : - Le cheval a mal interprété ce que le cavalier voulait.
- Or, le cavalier est roi et doit toujours avoir raison.
- Donc le cheval a tort.
C'est un peu "cliché" et exagéré, mais cela arrive dans certains cas.
Cependant, il existe encore de nombreux enseignants compétents, qui ont gardé la "fibre équine" et la passion qui les ont toujours habité. Ceux-ci peuvent apporter énormément aux cavaliers qui accepteront de tendre l'oreille et de se remettre en question.
Au final, l'enseignement se dégrade t'il ? Je dirais que non. En revanche, avec l'intérêt soudain porté à l'équitation éthologique et à l'écoute du cheval, peut-être les excès sont-ils désormais dénoncés plus fréquemment et peut-être que certains actes sont montrés du doigts alors qu'ils apparaissaient comme communs il y a quelques années.
Bref, j'ose espérer que vous aurez compris le fond de ma pensée, bien qu'elle ne soit que subjective ...