Je remonte le sujet car j'y ai souvent songé ces dernières semaines.
D'abord car je suis tombée sur ce
podcast des Pieds sur Terre qui évoque la figure des frères et soeurs autour d'un enfant handicapé (très fortement ici).
Et ensuite car dans un bouquin que je lis en ce moment, l'actrice mentionne son jeune fils autiste (il semble assez fortement autiste) et développe autour de la projection que les parents font sur leurs enfants.
Je précise qu'elle vit au Canada mais passe aussi beaucoup de temps aux États-Unis.
Elle n'avait jamais rien projeté sur sa descendance et avoir un enfant autiste ne semble pas l'avoir particulièrement troublée. En revanche, elle a rencontré de nombreux parents qui se sentaient floués, comme si on leur avait volé leur "véritable" enfant. De là, les accusations des vaccins qui rendent autistes, malades, voleurs d'âme pleuvent comme pour trouver des responsables de cet handicap.
Elle écrit aussi sur les parents refusant de se conformer à leur enfant et les forçant à agir comme un neurotypique (les emmener par la violence dans des lieux clos/bourrés de monde, dans l'eau ...)

et leur grande satisfaction quand l'enfant, brisé, tolère la situation en se renfermant à 100% sur lui-même.
Cela me fait préciser l'avis que j'ai et que j'ai exposé aux pages précédentes au final ...
Je persiste à ne pas comprendre l'épanouissement que pourraient ressentir les personnes en situation de dépendance totale. J'évoque les deux cas mentionnés dans le podcast mais clairement, la femme me fait extrêmement pitiée, elle ne peut
rien faire seule et a une quasi impossibité de communiquer (des cris plus ou moins variés peuvent parfois guider sa famille néanmoins). J'ai trouvé le témoignage de sa soeur poignant mais cela fait partie des handicaps où je me dis que c'est légitime qu'une future maman arrête sa grossesse si elle sait que son enfant sera un bébé de 2 mois toute sa vie ... c'est de l'eugénisme peut-être, sans doute, mais aussi de la compassion pour moi.
D'autant que la jeune femme semble souffrir car elle a de très nombreuses crises.
En revanche, les handicaps plus légers, où la personne, même peut-être difficilement, peut communiquer, je n'ai pas du tout la même manière appréhension.
Dans son livre, Naomi Klein évoque d'ailleurs les chemins de traverses qu'elle a été obligée d'emprunter pour son fils, les choses sur lesquels elle a dû faire des croix : comme le fait de se projeter dans son enfant au point d'en faire une compétition permanente par exemple.
Bref, voilà, message du jour bonjour