ippy52 a écrit le 14/11/2024 à 21h46:
Les 2 raisons de ma décision :
Je connais le monde du handicap et je sais que l'on peut être handicapé et heureux, handicapé et amoureux, handicapé et autonome, etc.....
C'est là qu'on voit toute la différence de façon de voir les choses.
Je connais aussi le monde du handicap pour y bosser depuis pas mal d'année maintenant, et contrairement à toi c'est justement ça qui me fait dire que si un jour j'avais voulu un enfant et qu'on m'avait dit qu'il y avait un risque de handicap, jamais je n'aurai pris le risque.
Parce que je sais que ça peut être invivable pour les parents, que ça peut être une vie que je ne souhaite à personne pour la personne handicapée et que donc j'aurai préféré ne faire vivre ça à personne.
Quand l'hôpital de jour venait faire du cheval dans mon club, je me rappelle d'une gamine de 16 ans qui était née sourde, elle avait une déficience mentale, elle souriait ou criait, c'était sa façon de communiquer, et elle était en train de devenir aveugle.
Je m'étais dit que vraiment vivre en étant sourde et aveugle, c'est quoi l'intérêt ? moi si il m'arrive ça demain, je me suicide, elle, elle n'avait même pas cette possibilité.
Des amis qu'on voyait à chaque vacances scolaires quand on allait chez ma tante, avait plusieurs enfants dont une fille de mon age, Léna. En fauteuil, attaché dessus pour ne pas qu'elle tombe, elle ne parlait pas, ne bougeait pas, elle bavait toute la journée, la seule chose qui lui faisait avoir une réaction agréable c'était la musique, donc elle avait de la musique toute la journée.
Après des années sans voir cette famille, je les ai revu l'année dernière, Léna est toujours avec eux, elle a 45 ans, elle est toujours dans son fauteuil, attachée pour ne pas tomber, elle ne bouge toujours pas, elle bave toujours toute la journée et écoute toujours de la musique toute la journée.
Et bien moi, ce sont des exemples qui m'ont vraiment marqués, et vraiment je ne le souhaite à personne, que ce soit à la personne handicapé ou à ses proches.