Childfree

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Cheval381993

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Childfree
Posté le 11/06/2012 à 14h35

J'aimerai ici connaitre vos avis sur les Childfree, donc, les femmes, les hommes, ou les couples ne désirant pas d'enfants pour des raisons économique / politiques / social / de convictions ...etc...

Je ne parlerai pas ici des childless, des personnes ne pouvant pas avoir d'enfant pour des raisons de maladies pas exemple.

Pour vous, est-ce une bonne ou une mauvaise chose de ne pas avoir d'enfants ? Qu'en pensez vous ?


Je ne cherche pas de complications sur ce post mais un débat, clair, simple, sans exagérations, et surtout, dans le respect s'il vous plait.

Corbeau_bleu

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Childfree
Posté le 15/11/2024 à 06h23


klavel a écrit le 14/11/2024 à 22h00:
Pas mieux ! Idem s'il est homo, trans... Un enfant c'est un futur adulte, un individu en devenir. Pas le prolongement de ses parents. Il sera une autre personne, il fera ses choix, il vivra des choses qu'il n'a pas choisi.:


Pour moi, choisir d'arrêter la grossesse si on sait qu'on aura un enfant avec un handicap lourd, ça n'a rien à voir avec ça. Dans le sens où on choisit de mettre au monde un enfant qui va dépendre toute sa vie d'autres personnes, ne pourra rien faire de lui même et n'aura pas une qualité de vie incroyable. Je sais qu'on dit souvent que ce n'est pas parce que quelqu'un a un handicap lourd qu'il ne peut pas être heureux, mais par exemple dans les cas que décrit Tam j'ai du mal à croire que quelqu'un veuille de cette vie pour lui même ou son enfant. Et si il faut lui éviter de naître pour lui éviter ça, pour moi ça n'a aucun rapport avec ne pas vouloir d'un enfant trans ou homo

Après j'ai peut-être une opinion pas très ""actuelle "", j'avais déjà vu quelqu'un faire la critique d'un jeu où l'histoire c'était que le personnage de principal se retrouve en fauteuil roulant et doit se trouver un nouveau corps qui peut marcher, en disant que c'était un jeu validiste, que c'était honteux etc
Ben désolée mais perso je n'ai aucune envie de me retrouver en fauteuil roulant, je comprendrais totalement que quelqu'un a qui ça arrive ne veuille pas de ça et je ne vois pas en quoi c'est mal de penser ça

Alecto

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Childfree
Posté le 15/11/2024 à 06h32

corbeau_bleu
Disons qu'en effet, en général le but de faire un enfant c'est, je pense, désirer porter un être jusqu'à ce qu'il soit autonome et si possible bien dans ses baskets. Si de base tu sais que ton enfant ne sera jamais autonome et qu'il dépendra fortement de toi toute sa vie, puis d'autres personnes/organismes ... waouh.
Ici, je lis souvent des mamans qui rassurent d'autres en mode "Ne t'inquiète pas, [tel stade] passe vite et plus il va grandir, plus simple ce sera". Mais ... si tu sais que ça ne passera jamais ? Si tu dois langer ton enfant pendant 40 ans ? Si la communication continue à base de cris ?
C'est sacrément éprouvant ... et je me demande l'intérêt d'une telle vie. Quand tu es totalement hétéronome, c'est autre chose qu'avoir un type de handicap qui te gêne mais te permet quand même de vivre en société.

Shivine

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Childfree
Posté le 15/11/2024 à 06h35

Bonjour

Ayant travaillé un temps dans le milieu de la dépendance je me souviens de deux personnes :

Un jeune homme de 22 ans, en fauteuil roulant depuis toujours avec un handicap mental, qui demandait aux soignantes des « bisous ». C’était un sujet très compliqué pour les soignantes, certaines n’y voyaient pas « de mal » dans le sens qu’un bisou c’était une bise et que le patient était content et d’autre y voyaient vraiment un côté plus intime. Ce qui pose la question de l’intimité des personnes en situation de handicap.

Et une femme alitée, et qui n’Était plus en capacité de communiquer avec l’extérieur. Sa famille nous avait dit qu’à une époque elle semblait réagir et aimer le chanteur Brassens. Depuis l’arrêt de la communication (pr des raisons physiques si je me souviens bien) la famille lui passait en boucle des chansons de ce chanteur …
Je m’étais faite la réflexion suivante : Moi qui adore la musique je m’étais dit que si on passait en boucle un artiste que j’adore je pense que ça me rendrait folle.

Concernant le sujet du handicap d’un enfant, je ne suis pas concernée car je n’ai jamais souhaité avoir d’enfant.
Mais une chose est sûre, de mon point de vue, il doit être extrêmement difficile d’élever un enfant handicapé dans notre société actuelle, voir même d’élever un enfant tout court.

J’espère n’avoir blessé personne dans mes propos, si cela est le cas ce n’était pas mon intention et je m’excuse par avance de ma maladresse.

Lune22140

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Childfree
Posté le 15/11/2024 à 08h22


Citation :
Après j'ai peut-être une opinion pas très ""actuelle "", j'avais déjà vu quelqu'un faire la critique d'un jeu où l'histoire c'était que le personnage de principal se retrouve en fauteuil roulant et doit se trouver un nouveau corps qui peut marcher, en disant que c'était un jeu validiste, que c'était honteux etc
Ben désolée mais perso je n'ai aucune envie de me retrouver en fauteuil roulant, je comprendrais totalement que quelqu'un a qui ça arrive ne veuille pas de ça et je ne vois pas en quoi c'est mal de penser ça


À l'inverse, j'ai plus du tout le même avis là dessus. Je me disais ça avant aussi.
Mais, j'ai eu la chance de discuter avec pas mal de personnes handicapées (vive les RS), et toutes m'ont dit la même chose "mon handicap est une partie de moi, et je ne souhaite donc absolument pas le changer car ça reviendrait à changer qui je suis". Par contre, tous déplorait la non adaptation et accessibilité de la société, qui les faisait énormément galérer.
Et tous les milieux handi que je suis hurlait pendant les JP quand les présentateurs parlaient de "dépasser le handicap". Par ce que ce n'est pas quelque chose à dépasser. (De la même manière qu'on ne dis pas "dépasser le fait d'être une femme" ou "dépasser le fait d'être noir").

Alecto

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Posté le 15/11/2024 à 09h29

Je suis toujours étonnée (mais dans le bon sens !) quand je lis ce que tu rapportes lune22140 !
Quand je ne pouvais plus courir et que j'avais de grandes difficultés à marcher (et quasi incapable de descendre une pente ou des escaliers) à cause d'un os surnuméraire dans ma cheville, je me sentais hyper diminuée et malheureuse. L'opération m'a permise de retrouver une vie normale et jamais je n'ai considéré ces années de handicap (presque deux ans à être très diminuée mais 15 ans de douleurs) comme une bonne chose ...

Lune22140

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Posté le 15/11/2024 à 09h41

alecto J'avoue qu'au début, j'étais surprise aussi. Mais c'est pour ça que j'adore discuter avec les gens, c'est super intéressant d'avoir le pdv des gens concernés

Tam89

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Posté le 15/11/2024 à 11h12

lune22140

Après ça doit aussi dépendre des gens, du type de handicap etc...
J'ai 3 portes qui sont handicapés suite à un accident, et aucun d'eux n'a ce discours, au contraire, tous les 3 disent qu'ils rêveraient de retrouver leur vie d'avant.

Pourtant tous les 3 ont une vie top, sont heureux, font plein d'activités etc....
Y'en a même un qui a participé à plein d'essais pour des prothèses parce qu'il avait une volonté de s'en sortir et d'avancer limite hors du commun (d'après les médecins et soignants de l'hôpital).

Lune22140

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Posté le 15/11/2024 à 11h56

tam89 Oui, j'imagine que ça dépend des gens

Ippy52

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Posté le 15/11/2024 à 13h05

tam89

Je pense que ça peut être différent quand le handicap survient au cours de la vie par rapport aux personnes qui naissent avec et se sont construites dès le début avec le handicap.

Klavel

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Posté le 15/11/2024 à 16h31

corbeau_bleu je ne comprend pas du tout la même chose de la critique de ce jeu, pour l'avoir vu aussi
Ce qui est critiqué ce n'est pas de vouloir se débarrasser de son handicap. Je suis malvoyante d'un œil depuis deux ou trois moi, je le vis mal et j'accepte de me faire opérer à vif si besoin est. Ce qui est critiqué, c'est le discours général dans lequel s'inscrit ce jeu : être valide serait LE but ultime de toute personne handicapée, bien au delà du reste. Et ça c'est pas vrai. Déjà, il y a les gens dont parle lune22140 qui ne veulent pas ne plus être handicapée et souffrent surtout du manque d'inclusivité. C'est un discours que j'ai beaucoup vu de la part de personnes sourdes qui disent que la communauté a un telle culture comparée aux entendants qu'ils ne veulent pas vivre hors de cette culture, par exemple. Et non, ne plus être handicapé n'est absolument pas le seul objectif de vie des handis. Ils peuvent rêver de grimper le K2, de monter leur boîte, d'acheter un Basquiat... Mais jamais tu ne verras, dans la pop culture, une personne handi qui a d'autres objectifs que de ne plus être handis ou d'être aussi forte/souple/que sais-je qu'un valide... Traduction : un vrai individu n'est pas entier et n'a pas d'aspiration hors de son handicap. Donc oui, c'est validiste de penser que être valide est le rêve de tous les handis. Là où Deus Ex, jeu vidéo aussi, est plein de personnages sont handicapés et addicts, ont des prothèses ET vivent des aventures (anticapitalistes) dont le but n'est pas de récupérer un corps "normal". Le personnage principal est dans un contexte politique et social, il une personnalité, un background (qui explique son handicap), des valeurs, des sentiments, un rapport au corps (transhumanisme vs validisme). Un héro quoi.
En fait c'est comme si on avait un jeu sur une femme qui veut devenir un homme. Non pas parce que si elle était un homme elle pourrait faire son métier de rêve qui lui est interdit (et encore, elle pourrait se battre pour quand même faire ce métier en tant que femme) mais parce que être un homme, c'est mieux. Point. C'est sexiste puisque le jeu, équivalent au premier, dirait "être une fille c'est naze, devenez un homme" pour absolument aucune foutue raison. Ou pire, un jeu où tu es noir et chercherait à devenir blanc. Pourquoi on sait pas, c'est comme ça, c'est mieux qu'ils se sont dit en studio.

Et perso, autant j'ai hâte de récupérer mon œil même si je fais absolument tout comme d'habitude, même peindre au point inférieur à 1mm. Autant jamais je ne voudrai qu'on supprime mes troubles psy ou neuro. Jamais. Même en sachant ce qu'ils impliquent d'un point de vue physique et cognitif (risque de démence ++). Avoir des meilleurs traitements, des associations avec des moyens +++ pour totalement prendre le relais si ça va (non, je parle pas d'HP mais d'aides solides pour garder mon autonomie), un suivi neuro pour entraîner correctement mon cerveau face aux risques et moins de c*ns, ça oui. Mais je ne veux pas vivre avec un autre cerveau que le mien, je prend la dépression, je prend le syndrome de stress post-trauma et les crises d'angoisses. Ça me va : c'est aussi moi.

Édité par klavel le 15-11-2024 à 17h08



Corbeau_bleu

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Posté le 15/11/2024 à 17h47

klavel je comprends mieux la critique avec cette explication du coup, merci à toi

Klavel

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Posté le 15/11/2024 à 19h55

corbeau_bleu pas de soucis

Et pour ça :

Citation :
Pour moi, choisir d'arrêter la grossesse si on sait qu'on aura un enfant avec un handicap lourd, ça n'a rien à voir avec ça.

lune22140 à qui je répondais parlait précisément des cas qui ne sont absolument pas prévisible : TDAH, autisme, accident enfin bref, 99% des maladies et handicaps qui peuvent survenir dans la vie d'une personne (et donc d'un enfant) sans que rien ne puisse le prévoir avant d'être les pieds dedans.
Du coup le paragraphe de réponse est un peu hors-sujet puisqu'il se réfère aux maladies prévisibles, donc rien à voir
Ou alors on avorte tout le monde par précaution, c'est une solution au handicap aussi. Plus d'humanité = plus d'humains malades.

Édité par klavel le 15-11-2024 à 19h56



Roman77

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Posté le 16/11/2024 à 13h04

tam89 Ok pour ce que tu dis mais j'ajouterai une nuance : quand on naît handicapé, ça nous paraît normal de l'être. Pour la fille née sourde, elle ne sait pas ce que c'est d'entendre, ça lui paraît tout à fait normal d'être comme ça.
Idem pour les personnes qui naissent sans bras ou jambes.
Quand on le devient, là oui c'est autre chose.
Pour avoir cotoyé des classes ULIS (avant UPI ?) les personnes trisomiques et autres handicaps vivaient tout à fait bien et n'avaient pas l'air malheureux. Comme pour d'autres enfants mais avec une particularité en plus.
Il y a des personnes valides qui sont malheureux toute leur vie (à cause de dépression ou autre), qui veulent en finir alors que des personnes handicapées peuvent ne pas avoir ce désir d'en finir.
Bref tout ça pour dire que handicap ou non, c'est l'individu qui prime et sa personnalité.

Roman77

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Posté le 16/11/2024 à 13h35

lune22140 Ces personne étaient nées avec leur handicap ou l'ont développés par la suite ?
Parce que ça peut faire la différence !
Quand on naît avec, on s'en fiche et ça fait effectivement partie de nous. Quand on devient handicapé, c'est tout à fait différent et plus éprouvant.
J'ai un léger handicap (paralysie faciale) de naissance. Handicap visible et impactant socialement (on peut me prendre pour une handicapée mentale, entres autres et ça peut être discriminant lors de l'embauche).
Bah pareil on me dit qu'il existe telle opération qui pourrait permettre d'avoir un semblant de sourire. J'y ai pensé un peu mais au final non, je m'en fiche, pas envie de subir une opé, et puis surtout ma paralysie j'y suis tellement habituée (je n'ai rien connu d'autres) que je l'oublie tout le temps. Et cette paralysie me fait probablement voir la vie d'une manière différente, plus positive, que certaines personnes. Ex : je m'en fiche peut-être plus du regard des autres des gens.
Après à voir, je pourrais changer d'avis mais ça serait si on me pousse à faire cette opération.

Tam89

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Posté le 16/11/2024 à 13h56

roman77

C'est pour ça que je dis que ça dépend du handicap et des personnes.

Après même en Ulis certains gamins préfèreraient ne pas avoir tel ou tel handicap.

En ce moment je suis en gamin qui a "juste" un problème de comportement et il le dit lui même, je préférerais être comme les autres... Il est conscient du problème et ça lui bouffe bien la vie et il le dit'
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