ploufy et décaler le bib 1h après la purée?
kiki26 oh, oui, lui aussi il fait ça. Quand il veut qu'un truc s'arrête "aïe, aïe, aïe, ça fait très mal" non mais la t'es debout il t'est rien arrivé, personne te touche, et on parle de ranger tes jouets

ils sont futés !! Le profil de ta choup est plus simple a gérer auprès d'autrui (comme mon grand qui globalement est exemplaire à l'école) mais des fois c'est frustrant aussi de se dire qu'il n'y a que nous qui avons droit aux écarts de conduite !
Mais bon, mon deuxième, c'est vrai qu'il parle mal, à n'importe qui gratuitement (son frère faut vraiment qu'on l'y pousse en le mettant trop mal à l'aise) et en plus tu as le regard noir avec. Il parle mal parce que son frère parle mal du haut de son adolescence de 4 ans et demi. Ils parlent mal au pluriel aussi parce que je suis pas une humaine modèle non plus. Je ne suis pas connue pour ma diplomatie, ma patience ou ma bonne composition. Pas besoin d'un seul gros mot pour être/paraître insolent.
La psy auprès de qui j'ai fait mon propre bilan en avril m'a d'ailleurs éclairée sur ce point, on parlait de mon grand (elle connaissait juste son profil neuropsy) et elle m'a demandé si c'était pas trop dur parfois, que je devais en entendre des vertes et des pas mûres. Que les enfants comme lui heurtent très souvent la sensibilité des adultes. Parce que si on arrive parfois a s'adapter avec l'âge, enfant, notre discours brut, notre attitude... Sont souvent déstabilisants pour les adultes. Alors, du coup, moi perso je ne suis pas spécialement déstabilisée, puisque c'est aussi mon mode de communication. Ça a été très rapide pour moi de passer de "choquée d'entendre ça parce que j'ai appris qu'on devait être choqué en entendant ça mais sans comprendre pourquoi" la première fois à "ok, il a dit ça. Ça veut dire ça. Et donc ?"
Mon fils ainé provoque régulièrement de grands yeux ronds autour de lui quand on nous entend discuter. Et quand cette psy m'a dit ça, tout s'est assemblé dans ma tête, toutes les réactions "bizarres" d'adultes quand j'étais petite. Le fait qu'aujourd'hui j'ai + de 30 ans et quand je croise mon prof de tennis de CM1 ou les amis d'enfance de mes soeurs, ils aient l'air traumatisés

et me disent, littéralement, que j'étais terrible, que je leur faisais peur même, pour certains. J'en vois 2/3 régulièrement et franchement je vois qu'ils ne sont pas à l'aise avec moi. Mais maintenant, je comprends pourquoi !
Je me fais donc a l'idée qu'avec ce petit deuxième, je vais être appelée à gérer ce trait auprès des personnes exterieures. Trouver l'équilibre entre le "défendre" et lui apprendre malgré tout les bonnes manières. Et c'est difficile de placer ce curseur, la barre s'étend du laxisme éducatif jusqu'à l'éducation autoritariste qui étouffe les enfants. Quelque part au milieu de ça, il existe sans doute un juste milieu et MON juste milieu qui ne correspond pas forcément à ce qui est socialement acceptable. Et ce juste milieu, il est aussi amené à varier. La prévalence de l'autisme augmente avec un plus grand nombre de diagnostics et l'élargissement des critères d'évaluation. On vit dans un monde où dans 5 ou 10 ans ça sera peut être totalement acceptable (dans le sens sans être jugé impoli) de demander à la pharmacienne de se contenter de donner les médicaments sans blablater sur la vie perso, par exemple. Donc c'est vraiment délicat, je trouve, de placer le curseur. Parce que moi j'ai envie de leur laisser dire ce que je n'avais pas le droit de dire, surtout sachant qu'ils ont le caractère pour assumer les conséquences. Mais je n'ai pas non plus envie que cela risque de les isoler. Et en même temps, ne pas être isolé mais pour vivre dans un groupe dans lequel tu dois ignorer certains de tes besoins pour ne pas être socialement réprimandé, est-ce préférable ?
Réflexion philosophique du moment.
Par exemple, il présente assez spontanément des excuses en cas de besoin. En revanche, a force de m'entendre refuser des excuses (du grand frère ou de papa), parfois, il les refuse (au départ c'était gratuit, de la pure imitation, maintenant c'est plutôt adapté, s'il est pas spécialement fâché il les accepte, mais s'il a eu trop mal ou autre, il les accepte pas tout de suite mais seulement un peu plus tard).
Alors ça c'est pareil, en fait pour moi c'est totalement normal et acceptable de refuser des excuses (et comment penser autrement, puisque moi même je le fais!). Ou plutôt de refuser de pardonner (dans l'immédiat, en tout cas, ça finit toujours par être accepté). Mais si à l'école ou chez la nounou on lui en présente et qu'il les refuse, je suis pas sûre que ça passe s'il dit "je ne veux pas de tes excuses"

il risque finalement d'être celui qui se comporte mal à la fin de l'histoire.
looloutte l'histoire de l'anniversaire

j'adore, mon grand fait pareil. Nous partageons le même jour d'anniversaire donc il me dit qu'en gros ça sera son anniversaire et pas le mien

enfin ça ça reste dans la catégorie des choses mignonnes/rigolotes... On a aussi des trucs qui le feraient passer pour un véritable psychopathe s'il les disait en public.
Pour le "aïe”, en vrai, je rigole de la Choup, de mon fils et de ton élève, mais je le fais aussi

c'est un peu comme quand on apprend qu'il faut crier "au feu" et pas "au secours" c'est un petit tip pour obtenir ce qu'on veut vraiment en contournant au max le libre arbitre d'autrui

ok en écrivant ca je comprends pourquoi mon fils peut avoir l'air un peu psychopathe.