elo7 il est clair que ce n'est pas simple de vivre dans une société où certaines normes sociales vont à l'encontre de nos valeurs, envies, etc. Pourtant à moins d'aller vivre en forêt comme captain fantastic, ou de changer en tout cas radicalement de mode de vie par éloignement ou autre, il faut bien apprendre à composer avec. Et pour nous, l'objectif c'est de nous déconstruire pour donner un bon exemple a nos enfants, donc combattre les comportements inculqués, et en même temps trouver comme je disais cet équilibre entre ce qu'on veut pour nos enfants et ce qu'il est raisonnable de les laisser expérimenter dans la vraie vie.
Je ne serais pas surprise que tu aies un profil atypique (par quelques petites déductions) cela dit

mais en effet dans ce qui est décrit ici, rien de caractéristique. Leurs atypies s'expriment dans des subtilités (enfin, si on veut, disons que dans un monde où on est vraiment attentif aux enfants, c'est pas vraiment subtil, preuve en était avec le compte rendu hyper alarmiste du médecin de la PMI en PS!) ou dans l'intensité et/ou la récurrence de certains comportements qui, de base, sont parfaitement normaux (à petite dose, dans des moments "appropriés" etc...). Je ne peux pas dire : il est autiste parce qu'il secoue les mains, ne parle pas et regarde les trains toute la journée. C'est bien plus subtil que ça tout en étant évident quand on connaît les points de vigilance.
C'est la raison pour laquelle si je ne m'étais pas écoutée, on n'aurait pas l'ombre d'un diagnostic (mais tout autant de jugements, évidemment) ni pour l'un, ni pour l'autre. Et c'est aussi la raison pour laquelle mon propre diagnostic tombe après 30 ans comme pour beaucoup de gens et notamment de femmes
Mais je comprends ta réaction. Cela titille beaucoup de gens. L'entrée dans ce monde, l'atypie (qui finalement, dans le sens commun, est un peu ce qu'on dit du handicap qu'on ne case pas dans la catégorie "ça se voit qu'il/elle est handicapé(e)) subtile, suit toujours un peu le même schéma. Ma mère, par exemple, est passée de "nan mais dans ce cas tout le monde est autiste" à être capable de pouvoir identifier clairement un enfant neurotypique, finalement.
Mais ça, c'est hyper compliqué au début

selon ton cercle social. Ma mère n'a pas percuté ça parce que si on a seulement 2 diagnostics (plus ou moins terminés officiellement mais il n'y a plus de place pour le doute), parmi ses 5 enfants on est AU MOINS 4 à être au moins autistes sans déficience intellectuelle/à haut niveau de fonctionnement ou à haut potentiel intellectuel, et au moins 2 à être aussi tdah. Parmi ses petits enfants, sur les 9 âges de 6 mois à 12 ans, au moins 3 sont autistes et probablement TDAH (diag en cours pour celui dont l'âge est compatible avec le diagnostic et probabilité de 70/80% d'hérédité par parent pour mes deux enfants) toujours sans déficience intellectuelle et parfois haut potentiel intellectuel.
Je ne parle même pas d'elle ni de mon père, ni de mes autres neveux (beaucoup sont jeunes donc disons que sur les 6 restants, j'en ai 2 pour qui j'ai zéro doute sur une ou plusieurs neuroatypie -le premier avait même pas un an et j'étais même pas au courant pour moi, mon fils n'etait pas né, donc quand même un peu plus flagrant que les autres mais c'est même pas lui qui est en cours de diag. Un pro vient Seulement de prononcer le mot TSA (8 ans) alors qu'il est bcp suivi depuis tjs en raison d'une extrême prématurité et sa mère tombait des nues et est outrée, alors qu'elle sait qu'on en a dans la famille du coup

)
Comment tu veux qu'au premier diag qui tombe qqn chez moi ne se dise pas "non mais dans ce cas tout le monde l'est ?" Quand littéralement tous tes proches (ou presque) le sont effectivement (et il y a une logique derrière ça).
Je ris toujours (et elle aussi) en me rappelant cette conversation lunaire avec ma mère (qui lui a fait ouvrir un peu les yeux quand même) : "non mais Raphaël n'est pas autiste. Les exemples que tu me donnes la, avec toi c'était pareil." "Oui, maman... Ça a du sens hein quand on sait que je suis certainement autiste aussi !" "Non mais bon toi admettons, mais moi c'est la même chose, depuis que je suis petite" "ah oui ? Tiens qu'est ce qu'on pourrait en déduire ?"

a son âge (75 ans) elle a laisse tomber l'idée de faire des bilans/diag et compagnie mais elle s'est identifiée a nos profils et ça explique bien des choses dans sa vie (y compris pour moi, dans la façon dont on a été élevés, etc.).
Je pense que je suis très lourde avec ce sujet et j'en suis désolée, d'ailleurs. C'est un sujet important depuis 2 ans à la maison (et qui a toujours été dans un coin de ma tête). Et plus le temps passe, plus je réalise à quel point être passé à côté de ces spécificités (qui sont pour la plupart littéralement des handicaps : TSA, TDAH...) a été déterminant dans les vies des membres de ma famille. Et plutôt en négatif. Certains ont plus de 40 ans et des pans entiers de leur vie sont ou ont longtemps été gâchés par ces troubles et/ou leurs comorbidités. Relations de couple, relations parents-enfants, finances, santé physique.
Moi-meme, je ne saisis pas encore l'ampleur de ce que ces troubles vont engendrer dans ma vie maintenant que celle-ci est ce qu'elle est (d'où la nécessité d'un véritable diagnostic qui s'est imposée).
Alors, quand je perçois comme dans ton message une véritable curiosité attentive et bienveillante, je saisis la perche et je sème mes petites graines auprès de ceux qui peuvent tomber sur la discussion.
koskinelle franchement, regarde sur vinted, bcp sont des reventes quasi directes. Tu as énormément de "neuf sans étiquette" pas bcp moins cher que du neuf du coup mais moins cher quand même. Tu as bcp de très très bon état aussi et si c'est l'idee que d'autres aient porté les chaussures meme 2 ou 3 fois, c'est comme les vêtements : ça se lave
