Longueur des étriers = reflet d'une "mentalité" ?

kels a écrit le 20/09/2013 à 10h54: C'est aussi ma définition, c'est ce que j'aimerai un jour atteindre, mais nous manquons encore de niveau et d'harmonie je pense!! Euh nous= mon chameau+moi!!

Idem pour moi. C'est ma définition, mon "idéal", mais on en est encore bien loin !
Par contre, j'essaye de toujours le garder en tête pour lui donner "une chance".
Par exemple si je demande une session, même si je sais à coup sûr que si j'arrête d'agir il stoppera son mouvement, je stop pour qu'il voit que mes aides se taisent, puis il fait "l'erreur" de perdre le mouvement et là je réagit. Avec le temps et le travail, il devrait y trouver son confort.

C'est tellement plus facile à dire qu'à faire au quotidien tout ça, que j'essaye de me l'imprimer à grand coup de rabachage dans le cerveau

elfik a écrit le 20/09/2013 à 10h09: Pour moi la longueur d'étriers juste est celle dans laquelle la personne se sent bien pour faire fonctionner les trois articulations de la jambe : cheville, genou, hanche. Si elles sont trop courtes, la jambe est en flexion constante, trop longues, la jambe en extension constante, dans un cas comme dans l'autre quoi qu'il en soit, c'est mauvais. En outre, elle dépend aussi de la largeur du cheval (cage thoracique / épaules), du ratio entre la taille du cavalier et celle du cheval, et de la selle utilisée. Le style d'équitation, peu importe. La discipline a un impact, oui. Grosso modo la longueur juste c'est sous la malléole en dressage, au-dessus de la malléole en obstacle. Sauf cas physiquement problématique, ça marche à tous les coups. Pour les étrivières longues en dressage, ce n'est possible que dans un cas de figure : un cavalier avec la jambe descendue à partir de la hanche, un cheval stable dans son équilibre et son impulsion, déjà bien avancé dans sa basse école. Autrement dit : sur les 200 cavaliers que j'ai vus cette année, j'ai dû en voir... 2 chez qui cette position de jambe était possible. Et aucun des deux ne l'adoptait, parce qu'inutilement fatigante.

Là je te rejoins complétement.

Beaucoup veulent à tout prix chausser très long dès qu'ils dressent. Mais chaussé dressage pure, le pied est posé sur l'etrier, il n'y prend pas appuis. Or, dans le travail du cheval, dans son apprentissage, on a parfois (et même très souvent) besoin de ce point d'appuie pour exercer une résistance, changer d'équilibre, faire passer un mouvement en cours d'acquisition.
Pour moi chausser "Dressage Pur" c'est le saint Graal, c'est quand toi et ton cheval avaient justement atteind cette fameuse "légéreté".

alissonr a écrit le 20/09/2013 à 11h43: Idem pour moi. C'est ma définition, mon "idéal", mais on en est encore bien loin ! Par contre, j'essaye de toujours le garder en tête pour lui donner "une chance". Par exemple si je demande une session, même si je sais à coup sûr que si j'arrête d'agir il stoppera son mouvement, je stop pour qu'il voit que mes aides se taisent, puis il fait "l'erreur" de perdre le mouvement et là je réagit. Avec le temps et le travail, il devrait y trouver son confort. C'est tellement plus facile à dire qu'à faire au quotidien tout ça, que j'essaye de me l'imprimer à grand coup de rabachage dans le cerveau

tiens je vais tenter sur un mouvement qu'il aime bien, car j'ai un peu le réflexe de faire "là je sais qu'il va pas maintenir le mouvement, donc j'anticipe!!"

alissonr a écrit le 20/09/2013 à 11h50: Là je te rejoins complétement. Beaucoup veulent à tout prix chausser très long dès qu'ils dressent. Mais chaussé dressage pure, le pied est posé sur l'etrier, il n'y prend pas appuis. Or, dans le travail du cheval, dans son apprentissage, on a parfois (et même très souvent) besoin de ce point d'appuie pour exercer une résistance, changer d'équilibre, faire passer un mouvement en cours d'acquisition. Pour moi chausser "Dressage Pur" c'est le saint Graal, c'est quand toi et ton cheval avaient justement atteind cette fameuse "légéreté".

Merci

J'avais l'impression d'être la seule à remarquer les pseudos-dresseux, étriers ultra long mais qui du coup se raccrochent à leur selle par les genoux!!

kels a écrit le 20/09/2013 à 10h49: Myrific on peut faire un bus alors!!

venice a écrit le 19/09/2013 à 09h34: Bah je pense que le plat reste tout de même la base du saut, et qu'on ne peut rien demander de précis avec une longueur obstacle. Une fois un cheval bien éduqué, on peut pourquoi pas se permettre d'être moins précis car il comprendra sans doute plus rapidement. Selon moi une séance de plat, même dans l'optique d'un travail à l'obstacle, elle sert à repréciser et retravailler le travail alentour, et pour ça on a besoin de ses jambes... Hors avec une longueur obstacle j'vois pas trop comment c'est possible.

La longueur des étriers des cavaliers de dressage actuels n'est qu'une question de mode. Regardez les illustrations mises par Decarpentry dans "équitation académique", et vous serez très surprise de la position des cavaliers et de la longueur des étriers. Je ne parle même pas de Saint Phalle ou de Fillis, qui, pourtant étaient de sacrés dresseurs...
Peut être qu'aussi ils s'occupaient moins de l'apparence, et plus de la qualité du résultat. En parlant de résultat, jetez un coup d'oeil sur les photos mise dans l'ouvrage de Saint Fort Paillard, notre dernier dresseur médaillé d'or aux JO.
Tous ses auteurs sont de vrais grands cavaliers, qui ont fait leurs preuves à cheval, et qui parlent en connaissance de cause...

Bon moi je viens de voir ce post alors, vu que je me sent vraiment concernée je vais donner mon point de vue :).

Je monte quasiment toujours avec la même longueur d'étriers et (honte à moi) c'est une longueur obstacles. Je monte avec un coach cavalier pro, qui fait des grosses épreuves CSO et jamais il ne monte ses chevaux sur le plat avec des étriers plus longs et pourtant ... Il arrive à faire tout les exercices.
Et moi aussi ... moins évidemment parce que je n'ai pas son niveaux et que je ne cherche pas le même travail avec mon cheval, mais avec ma longueur d'étrier "courte" mon cheval comprends toutes mes actions de jambes. Et je ne me sert presque pas de mes mains, puisque j'ai un cheval qui marche beaucoup à la jambe :).

Tout dépend de chaque personnes, il y a qui sont plus à l'aise avec une longueur CSO d'autres avec des étriers plus longs mais je vois pas le soucis de faire du plat avec une longueur obstacles en fait

Pour ajouter ma petite contribution au post, je monte mon cheval à califourchon et en amazone. Quand je suis dans les fourches, ma jambe gauche est encore plus haute qu'en position obstacle (et je chausse vraiment court) et pourtant, la precision est là. A condition évidemment que la demande soit correcte mais ça c'est valable quelque soit la monte ou l'équitation pratiquée.