| venice a écrit le 19/09/2013 à 09h22: |
|  | Bonjour,
Je suis de plus en plus décontenancée quand je vois des photos, des vidéos, ou même directement des personnes faire des séances de plat, voir de "dressage" avec des étriers chaussés longueurs obstacle.
Quel intérêt dans ce cas, puisque vos jambes n'encadrent quasiment pas alors que c'est tout de même la base du travail sur le plat ?
Est-ce le reflet de cavaliers qui ne montent qu'en grande partie avec les mains ? |
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Tout est question de point de vue.
Dans l'équitation que je pratique (académique), l'usage de la main n'est pas un tabou et un scandale comme il tant à le devenir populairement aujourd'hui.
Les mains on s'en sert, on demande des cessions de mâchoire en dessinant des sourires sur la bouche de nos chevaux, on les lèves sans arrière pensé ...
Tant qu'elle est juste, qu'elle sait céder, rendre ou demander quand il le faut, on l'utilise, sans en faire un drame.
De même, les jambes sont discrètes. On n'englobe pas nos chevaux avec, on ne les porte pas à chaque foulé. Les chevaux réagissent au souffle de la botte et se porte dans l'allure de manière régulière et constante (n'est-ce pas d'ailleurs la définition même de l'impulsion ?) jusqu'à ce que leurs cavaliers leur indique le contraire.
Une touche de mollet suffit au cheval bien dressé, au niveau de la sangle à savoir qu'il doit se déplacer dans le sens inverse de l'incurvation (EED, cession à la jambe), reculée pour rentrer les hanches (travers, renvers, appuyé ...).
En l'attente d'une indication à donner, elles tombent naturellement, sont fixes et n'agresse pas le cheval à chaque foulé. Elle n'interviennent que quand nécessaire.
D'ailleurs, elles ne servent en aucun cas à s'arrêter, de la même manière qu'il ne faut escompter s'arrêter en moto/voiture en actionnant à la fois l’accélérateur et le frein (ou alors, il ne faut pas s'étonner que nos chevaux ne réagissent plus aux sollicitations de mise en avant par la jambe puisqu'on leur dit une fois sur deux qu'elle veut dire avancer, puis ne plus avancer et même freiner (si on va plus loin, la jambe provoquant la mise en avant par le désengagement du postérieur il est peut pertinent de vouloir l'utiliser pour demander un arrête rassemblé)
Bref, je ne vais pas aller plus loin, y'a de très bons livres qui expliquent ça bien mieux que moi.
Juste que voilà, la longueur d'étrier pour la longueur sur le plat ne dépend que de la place que l'on accorde aux jambe dans notre équitation.
Et NOTRE équitation n'est pas forcément celle des AUTRES, il faut l'accepter.