Etre une femme et ne pas avoir d'enfants

fegu a écrit le 24/08/2014 à 12h47: Vous savez j'ai recontré en centre de réeducation une JF qui a risqué sa vie a mettre un deuxième enfant au monde et on l'avait prévenu et ça n'a pas loupé, comme prévu elle a fait un AVC lors de son accouchement, je n'ai pas compris sur le moment comment on pouvait vouloir un deuxième enfant si l'on savait que cela pouvait nous tuer ou nous rendre gravement handicapé....Je l'ai compris après mon accouchement il y a 4 mois.... J'ai faillit moi aussi mourir ce jour là car j'ai perdu 3 litres de sang et ai été transfusé (une bonne hémoragie interne)....tout de suite après je me suis dit que je ne recommencerai jamais car je ne voulais pas mourir....et là 4 mois après on se dit que dans un an on recommence les essais pour un deuxième, vous pensez que c'est de l'inconscience certainement... Perso je sais que la vie ne m'a pas fait beaucoup de cadeau surtout sur le plan affectif et de la santé mais j'ai appris a savourer la vie différemment des autres... Quand j'étais en centre de réeducation les trois premiers mois je n'avait pas le droit du tout de bouger et devait rester totalement allongée;...et bien je n'étais meme pas triste, c'est meme là que j'ai commencé a me sentir réellement vivante....car j'ai découvert que ce n'est pas de pouvoir faire les activités qu'on voulait ou d'avoir plein d'argent qui était l'essentiel, mais d'etre entouré de gens qu'on aime et de savoir qu'ils vont bien, mais aussi que beaucoup de gens ne voient plus les petits choses belle de la vie....A l'époque juste sortir sur mon lit dehors et sentir la chaleur du soleil sur moi était plus que bon....prendre une douche et sentir l'eau couler sur moi le jour où j'ai enfin pu m'asseoir était un cadeau de la vie....Boire, manger seule, retrouver les bons petits plats de ma maman quand je sortais en perm chez eux était un vrai bonheur.... La plupart des gens qui n'ont pas connu ça passe a côté des bonheurs simple. Aujourd'hui regardé mon fils dormir paisiblement, le voir sourir et éclater de rire me montre que j'ai eut raison de l'avoir car lui aussi si petit soit il il est heureux d'etre avec nous.... Et même si je risque une prochaine hemorragie je recommencerai car la vie vaut la peine d'etre vécu... Vous savez quand je me promène dans les magasins en fauteuil roulant avec mon mari derrière et mon fils sur le genoux les gens me dévisagent....surtout car souvent j'ai la banane, un grand sourire et que pour beaucoup on ne peut pas être heureux dans ma situation....et pourtant si! justement car les bonheurs je les prends ailleurs que là où vous les prenez et les miens sont certainements bien plus profond.... J'ai lu récemment deux bouquins de personnes qui ont traversées le meme genre d'épreuve et sont aujourd'hui handicapée a vie, et elles ont ce meme optimise de vie, cette meme force....finalement je remercie la vie de m'avoir donné mon handicap car il m'a montré la voie du bonheur....... Pensez la prochaine fois que vous ouvrez vos volets et que vous voyez le soleil, qu'il y a des gens qui du fond de leur lit d'hôpital ne le voit pas pendant des mois....vois verrez la vie avec un autre regard;....

Ce magnifique témoignage est passé inaperçu... et pourtant, ça vaut le coup de le lire.

Merci :) et je vois enfin que certains sont d'accord avec moi sur le pessimisme de certains, ça fait du bien de voir que certains sont positifs......
Et effectivement je ne juge pas le fait qu'on ne veuille pas d'enfant car certains autres arguments qui ont été abordés peuvent eux être tout a fait recevable comme ne pas se sentir a la hauteur de la difficile tâche que c'est ou encore ne pas avoir envie de "s'embeter" avec un bébé qui sommes toutes soyons réaliste bouleverse la vie et demande de changer un peu sa manière de vivre......

doudou13 a écrit le 24/08/2014 à 17h27: Ce magnifique témoignage est passé inaperçu... et pourtant, ça vaut le coup de le lire.

Tu as parfaitement raison de le souligner, Doudou13.
Je suis médecin urgentiste de formation, donc ce que dit Fegu est pour moi une évidence : après avoir vu en réa un locked-in syndrom chez une femme de 30 ans, tu relativises GRAVE.

ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant

Bah moi je ne suis ni dépressive, ni écolo, mais je ne veux pas d'enfant tout simplement parce que je veux être libre comme l'air et ne pas me poser de question...

J'aime ma vie telle qu'elle est et je ne me voit pas modifier quoi que soit pour un bébé...

Comme l'a dit Cameron Diaz, je n'ai pas besoin d'un enfant pour être heureuse dans ma vie.

celine1981 a écrit le 24/08/2014 à 18h45: Bah moi je ne suis ni dépressive, ni écolo, mais je ne veux pas d'enfant tout simplement parce que je veux être libre comme l'air et ne pas me poser de question... J'aime ma vie telle qu'elle est et je ne me voit pas modifier quoi que soit pour un bébé... Comme l'a dit Cameron Diaz, je n'ai pas besoin d'un enfant pour être heureuse dans ma vie.

celine1981 a écrit le 24/08/2014 à 18h45: Bah moi je ne suis ni dépressive, ni écolo, mais je ne veux pas d'enfant tout simplement parce que je veux être libre comme l'air et ne pas me poser de question... J'aime ma vie telle qu'elle est et je ne me voit pas modifier quoi que soit pour un bébé... Comme l'a dit Cameron Diaz, je n'ai pas besoin d'un enfant pour être heureuse dans ma vie.

Si tu n'en ressens pas le besoin (et pas seulement l'envie), il serait effectivement fou de procréer. Il ne s'agit pas d'acheter une bagnole (ni même une maison, bien que tu en prennes pour 20 ans...).

Le témoignage de Fegu me touche beaucoup, parce que pour moi, la naissance de mes trois enfants n'a pas été une sinécure. J'ai fait une éclampsie pour ma fille (qui est l'aînée), et il a fallu me faire une césarienne de toute urgence : elle est née à 7 mois de grossesse, et elle pesait 1 kg 520g... je ne vais pas rentrer dans les détails pour la suite, c'est pas très rigolo, j'en ai bavé.

Mais mes deux garçons sont eux aussi venus au monde par césarienne (pas pour la même raison : bassin rétréci). Ma gynéco, après ces trois césariennes, m'a vivement déconseillé (et même interdit) une quatrième grossesse, alors que, au départ, je voulais avoir 5 enfants. Eh ouais... 5.

Quoi qu'il en soit, je suis très heureuse d'avoir mes enfants. Certes, ils en bavent pour leurs études, mais pour le moment, ça roule. Je les adore, ils adorent leur mère... que demande le peuple ?

ET oui....

Et voilà on rajoute un autre point noir au tableau : Les problèmes "techniques" qui peuvent survenir, j'ai peur de l'enfant mort-né, j'ai peur de la mort subite du nourrisson, j'ai peur de devoir faire une césarienne..

silhouette a écrit le 25/08/2014 à 08h55: Et voilà on rajoute un autre point noir au tableau : Les problèmes "techniques" qui peuvent survenir, j'ai peur de l'enfant mort-né, j'ai peur de la mort subite du nourrisson, j'ai peur de devoir faire une césarienne..

Je n'ai pas spécialement peur de tout ça, même si j'ai peur d'avoir un enfant handicapé ou malade...

Mais j'ai vachement peur d'avoir un gamin moche. Je suis sûre que je serai assez lucide pour m'avouer à moi même qu'il est vilain... Fin j'ai bon espoir que le mélange entre moi et le futur papa sera réussi...


Fegu, ton témoigne est poignant, merci de l'avoir partagé

fegu a écrit le 24/08/2014 à 12h47: Vous savez j'ai recontré en centre de réeducation une JF qui a risqué sa vie a mettre un deuxième enfant au monde et on l'avait prévenu et ça n'a pas loupé, comme prévu elle a fait un AVC lors de son accouchement, je n'ai pas compris sur le moment comment on pouvait vouloir un deuxième enfant si l'on savait que cela pouvait nous tuer ou nous rendre gravement handicapé....Je l'ai compris après mon accouchement il y a 4 mois.... J'ai faillit moi aussi mourir ce jour là car j'ai perdu 3 litres de sang et ai été transfusé (une bonne hémoragie interne)....tout de suite après je me suis dit que je ne recommencerai jamais car je ne voulais pas mourir....et là 4 mois après on se dit que dans un an on recommence les essais pour un deuxième, vous pensez que c'est de l'inconscience certainement... Perso je sais que la vie ne m'a pas fait beaucoup de cadeau surtout sur le plan affectif et de la santé mais j'ai appris a savourer la vie différemment des autres... Quand j'étais en centre de réeducation les trois premiers mois je n'avait pas le droit du tout de bouger et devait rester totalement allongée;...et bien je n'étais meme pas triste, c'est meme là que j'ai commencé a me sentir réellement vivante....car j'ai découvert que ce n'est pas de pouvoir faire les activités qu'on voulait ou d'avoir plein d'argent qui était l'essentiel, mais d'etre entouré de gens qu'on aime et de savoir qu'ils vont bien, mais aussi que beaucoup de gens ne voient plus les petits choses belle de la vie....A l'époque juste sortir sur mon lit dehors et sentir la chaleur du soleil sur moi était plus que bon....prendre une douche et sentir l'eau couler sur moi le jour où j'ai enfin pu m'asseoir était un cadeau de la vie....Boire, manger seule, retrouver les bons petits plats de ma maman quand je sortais en perm chez eux était un vrai bonheur.... La plupart des gens qui n'ont pas connu ça passe a côté des bonheurs simple. Aujourd'hui regardé mon fils dormir paisiblement, le voir sourir et éclater de rire me montre que j'ai eut raison de l'avoir car lui aussi si petit soit il il est heureux d'etre avec nous.... Et même si je risque une prochaine hemorragie je recommencerai car la vie vaut la peine d'etre vécu... Vous savez quand je me promène dans les magasins en fauteuil roulant avec mon mari derrière et mon fils sur le genoux les gens me dévisagent....surtout car souvent j'ai la banane, un grand sourire et que pour beaucoup on ne peut pas être heureux dans ma situation....et pourtant si! justement car les bonheurs je les prends ailleurs que là où vous les prenez et les miens sont certainements bien plus profond.... J'ai lu récemment deux bouquins de personnes qui ont traversées le meme genre d'épreuve et sont aujourd'hui handicapée a vie, et elles ont ce meme optimise de vie, cette meme force....finalement je remercie la vie de m'avoir donné mon handicap car il m'a montré la voie du bonheur....... Pensez la prochaine fois que vous ouvrez vos volets et que vous voyez le soleil, qu'il y a des gens qui du fond de leur lit d'hôpital ne le voit pas pendant des mois....vois verrez la vie avec un autre regard;....

très beau témoignage, très touchant

estello a écrit le 25/08/2014 à 09h21: Je n'ai pas spécialement peur de tout ça, même si j'ai peur d'avoir un enfant handicapé ou malade... Mais j'ai vachement peur d'avoir un gamin moche. Je suis sûre que je serai assez lucide pour m'avouer à moi même qu'il est vilain... Fin j'ai bon espoir que le mélange entre moi et le futur papa sera réussi...

Ah ouiiii, ça aussi..

Vas falloir que je trouve un futur papa beau gosse si je veux enfanter un jour (je déteste ce mot je le trouve laid pour ça que je l'utilise) pour équilibrer tout ça..

silhouette a écrit le 25/08/2014 à 10h03: ... si je veux enfanter un jour (je déteste ce mot, je le trouve laid ...)

?!?
C'est pourtant l'équivalent humain de vêler ou de pouliner !

tu préfères peut-être "mettre bas" ou "se reproduire" ?

silhouette a écrit le 25/08/2014 à 10h03: Ah ouiiii, ça aussi.. Vas falloir que je trouve un futur papa beau gosse si je veux enfanter un jour (je déteste ce mot je le trouve laid pour ça que je l'utilise) pour équilibrer tout ça..

Quand j'étais au collège, j'avais une aversion pour les enfants, les bébés, la grossesse.
Je ne pouvais pas prononcer le mot "enceinte" ou le mot "accouchement" ça me donnait la gerbe.
Et j'ai pleuré quand la prof d'SVT nous a montrer un film sur la reproduction tellement je trouvais ça horrible, l'embryon et tout le tralala...

Maintenant, j'adore les bébés, puisque je veux en faire mon métier, et j'ai hâte d'être maman. Mais QU'EST CE QUI A PU ME TOMBER SUR LA TETE ??

Comme quoi on peut changer d'avis meme quand on pense qu'on n'en changera jamais