|  | Euh faut arrêter de penser que parce qu'on veut pas d'enfant on est dépressif...
Perso j'ai bien précisé que j'ai une vie géniale, tout ce que je veux (je touche du bois ), vue que je suis là ben je vis à fond, plein d'autres projets, on aurait tout pour accueillir un enfant dans de belles conditions mais mon enfant lui, n'aura peut-être pas cette chance...peut-être que si...peut-être que non...et pour moi, c'est un pari trop risqué pour que je prenne le risque
C'est pas être pessimiste ou dépressif, c'est voir plus loin que son nombril (c'est le cas de le dire), se poser des questions et essayer d'être un peu réaliste. Et après, s'il y en a qui veulent prendre le risque, on respecte leurs choix, mais s'il y en a qui ne le veulent pas, faut aussi le respecter sans les prendre pour les pessimistes de service!
(perso j'ai lu des excuses que je trouve personnellement franchement bateau, mais ça ne me viendrait pas à l'esprit de critiquer ou juger celles qui le disent puisque pour celles qui les formulent elles ont surement une tout autre importance que pour moi; chacun sa sensibilité à la question ) |
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Je ne fais pas de lien entre ne pas faire d'enfant et être dépressif. Je ne veux pas d'enfant et je suis tout sauf dépressive.
En revanche, je trouve terrible de regretter que nos parents nous aient mis au monde. Là en effet je trouve ça un tantinet dépressif ou a minima très pessimiste. Et qui plus est, se dire que la vie a de grandes chances d'être moins sympas pour ses enfants que pour nous même, c'est indéniablement être pessimiste, pas réaliste. Dire qu'on est réaliste c'est dire qu'on détient la vérité. Or les 400 dernières années ont démontré que les conditions de vie ont évolué favorablement. Donc le réalisme tendrait vers cela. Le pessimisme, qui est une position dogmatique, en revanche permet en effet de se dire que les conditions de vie ont plus de chances de se dégrader.
Mais en soit je ne juge pas. On a en effet tout à fait le droit d'être pessimiste et en conséquence de ne pas vouloir mettre d'enfant au monde. D'ailleurs si on est persuadé que les choses vont empirer, il ne vaut mieux pas faire d'enfant si on veut être cohérent avec soit même. Mais encore une fois, ça ne relève pas du réalisme, de la vérité. C'est une position dogmatique, un foi très personnel qui n'appartient pas au domaine de la vérité. On peut tout à faire le penser, mais on ne peut pas appeler ça du réalisme.
Perso, je suis très optimiste, je pense que ma vie évoluera positivement, je l'espère en tout cas et je fais tout pour. Je ne sais pas si le monde évoluera positivement, je l'espère aussi. Je pense que les générations suivantes grandiront avec des valeurs différentes des nôtres, qu'ils seront moins cons, moins nombrilistes, plus sensibles à l'écologie, plus sensibles à l'avenir de la planète et des hommes. Je crois aussi que l'éducation qu'on leur donne aujourd'hui feront d'eux des hommes meilleurs et donc qu'il pèse une responsabilité énorme sur les parents d'aujourd'hui qui doivent faire de leurs enfants des êtres plus conscients, plus responsables, que ce que nous sommes nous.
C'est précisément cette responsabilité qui m'effraie. Je ne suis pas sure d'en être capable. Je ne suis pas sure d'être suffisamment altruiste et responsable pour le faire. Et j'ai tellement une haute estime de cette responsabilité que je ne me sens pas de le faire. Je préfère encore ne pas le faire que le faire mal. Quand je vois l'éducation que la plus part des enfants qui m'entourent ont reçu, je me dis que punaise les parents auraient mieux fait de s'abstenir parce que je suis inquiète de ce que ces adultes en devenir ont à offrir et vont apporter au monde.
Pour un enfant est une page blanche sur laquelle les parents ont tout à construire. Quelle responsabilité énorme.