Je l'aime malgré tout mais est-ce normal?

PS: le syndrome du bébé secoué c'est pas rien à cet âge là il a de grandes chances d'en mourir! Tu devrais prendre un peu de recul avec ton enfant laisser ton mari souffler en thérapie et continuer à le voir et l'aider mais en laissant ton bébé loin de lui jusqu'à ce qu'il se sente père et surtout qu'il n'ai plus de violence envers lui. Un bébé qui pleur 3h n'est pas une raison pour porter à de la violence. C'est le commun de tous les parents.

kimberley19 a écrit le 13/10/2014 à 15h17: PS: le syndrome du bébé secoué c'est pas rien à cet âge là il a de grandes chances d'en mourir! Tu devrais prendre un peu de recul avec ton enfant laisser ton mari souffler en thérapie et continuer à le voir et l'aider mais en laissant ton bébé loin de lui jusqu'à ce qu'il se sente père et surtout qu'il n'ai plus de violence envers lui. Un bébé qui pleur 3h n'est pas une raison pour porter à de la violence. C'est le commun de tous les parents.

tout à fait d'accord avec toi ! Des "chances" d'en mourir, ou de rester un légume toute sa vie ....

kimberley19 a écrit le 13/10/2014 à 15h17: PS: le syndrome du bébé secoué c'est pas rien à cet âge là il a de grandes chances d'en mourir! Tu devrais prendre un peu de recul avec ton enfant laisser ton mari souffler en thérapie et continuer à le voir et l'aider mais en laissant ton bébé loin de lui jusqu'à ce qu'il se sente père et surtout qu'il n'ai plus de violence envers lui. Un bébé qui pleur 3h n'est pas une raison pour porter à de la violence. C'est le commun de tous les parents.

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Je pense que vous devez vous laisser souffler, laisse le gérer sa thérapie un premier temps. Ce n'est pas anodin de secouer un enfant ( ou toutes autres personnes) mais chez un bébé c'est très grave.
S'il a eu des envies suicidaires, s'il ne se sent pas père il doit suivre sa thérapie en évitant, le temps qu'il comprenne ce qu'il lui arrive, de voir l'enfant. Il n'est pas non plus dans une situation normale. Ce n'est pas sain comme vie de famille, ni pour toi, ni pour lui, ni pour l'enfant, et vous devez vous faire aider.
Y compris toi, je pense. Tu dois te sentir très mal, partagé entre tes deux amours qui ne cohabitent pas. Consulter une personne extérieure ( pro ) pourrait t'aider à y voir plus clair et à prendre la bonne décision.

Bonjour Fegu,

Quelle situation délicate... j'essaye d'imagine ton ressenti ça doit être un énorme dilemne...

Qui a prévenu le procureur?
Si c'est le médecin c'est qu'il a fallu emmener le bébé à l'hopital j'imagine... Est-ce ton mari qui s'est rendu compte de son erreur et l'a conduit à l'hopital en avouant ce qu'il s'était passé?
Qu'en est-il de l'enfant? Tu dis qu'il va bien mais les médecins vous ont dit qu'il n'y aurait aucune séquelles?

Pour moi la situation dépend aussi de cela, si ton homme a pété un plombs pour diverses raisons personnelles, qu'il a légèrement secoué l'enfant, dépassé par ses éotions et qu'il l'a de suite emmené à l'hopital pris de panique par ce qu'il venait de faire, c'est qu'il n'a pas forcément un fond violent mais un grand besoin de soins psy.
S'il n'a aucun raison concrète de s'énerver ainsi à part "ne pas se sentir père", et que c'est toi qui a du emmener le petit chez le médecin, c'est que le problème est plus grave et pour moi il n'y a pas d'autres solutions que de lui enlever le bébé....

Personnellement je ne suis pas contre les fessées ou les baffes méritées, mais pas sur un bébé.... Sur un bébé, toute forme, même minime, de violence est inconcevable, mais j'essaye de me mettre un peu à ta place...

Je crains que ce que je vais dire n'aide pas mais tu es une mère maintenant: cette vie est sous ta responsabilité (et celle de ton mari mais de toute évidence il ne l'assume pas). Si tu penses réellement que cela pourrait se reproduire

fegu a écrit le 13/10/2014 à 14h53: Je sais malheureusement que cela pourrait se reproduire si je ne suis pas vigilante mais jamais en ma présence, donc a moi de ne plus laisser le petit seul avec son père.

alors tu dois agir! C'est très grave de secouer un bébé. Il peut en mourir ou garder des séquelles à vie.

Que cela arrive une fois est grave mais la personne peut ne pas savoir les conséquences de son geste. Que cela puisse se reproduire est inadmissible !!! Comment un homme peut-il tenter de tuer son enfant de 5 mois, car c'est de cela qu'il s'agit.

Je comprends ta souffrance et ton désarrois face à cette situation mais tu dois comprendre que si les choses se tassent et que malheureusement cela se reproduit parce que tu seras malade ou que tu auras eu un accrochage, une panne, etc ton bébé pourrait mourir, ton mari aller en prison pour meurtre et toi être accusé de non assistance à personne en danger.

J'espère ne pas paraitre trop dure mais je pense qu'il est important que tu saisisses la gravité de la situation. Je doute qu'ils vous enlève votre enfant pour un seul signalement de maltraitance mais ils ont raison d'essayer de te faire peur. Ce qu'il s'est passé est grave, que cela puisse se reproduire est terrible. Ton mari doit voir un médecin pour se faire aider avec son refus de paternité !

Edit : le temps que je tape mon message 5 personnes avaient posté. Je suis tout à fait d'accord avec ce que dit Manana au dessus :

manana a écrit le 13/10/2014 à 15h25: Qui a prévenu le procureur? Si c'est le médecin c'est qu'il a fallu emmener le bébé à l'hopital j'imagine... Est-ce ton mari qui s'est rendu compte de son erreur et l'a conduit à l'hopital en avouant ce qu'il s'était passé? Qu'en est-il de l'enfant? Tu dis qu'il va bien mais les médecins vous ont dit qu'il n'y aurait aucune séquelles? Pour moi la situation dépend aussi de cela, si ton homme a pété un plombs pour diverses raisons personnelles, qu'il a légèrement secoué l'enfant, dépassé par ses éotions et qu'il l'a de suite emmené à l'hopital pris de panique par ce qu'il venait de faire, c'est qu'il n'a pas forcément un fond violent mais un grand besoin de soins psy. S'il n'a aucun raison concrète de s'énerver ainsi à part "ne pas se sentir père", et que c'est toi qui a du emmener le petit chez le médecin, c'est que le problème est plus grave et pour moi il n'y a pas d'autres solutions que de lui enlever le bébé....

klavel a écrit le 13/10/2014 à 15h25: Y compris toi, je pense. Tu dois te sentir très mal, partagé entre tes deux amours qui ne cohabitent pas. Consulter une personne extérieure ( pro ) pourrait t'aider à y voir plus clair et à prendre la bonne décision.

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Mince j'avais zapé le fait que tu disais que cela pourrait se reproduire...

Il est clair que ça c'est inadmissible, puis même, il est déjà inconcevable de ne pas pouvoir laisser son enfant à son père seul, alors si en plus c'est par peur que le mari le violente.... c'est bien pire

Je vais te poser une question très personnelle donc si tu refuses d'y répondre je comprendrais et n'insisterais pas. Mais cela me semble important car ton mari va mal.
Tu dis que ton mari ne "se sent pas père", qu'il a "un peu secoué" votre fils et qu'il ne s'est jamais montré violent envers toi, ni en actes ni en paroles.
Comment a-t-il vécu l'annonce de la future naissance et ta maternité? S'est-il montré enthousiaste ou réservé à l'idée de devenir papa?

J'ai plusieurs réflexions qui me viennent à l'esprit en te lisant.

D'une part le fait que tu évoques ta certitude qu'il pourrait recommencer si tu lui laisses votre fils. Ca m'inspire de l'inquiétude parce que ça signifie que tu ne lui fais pas confiance pour être aimant avec ton fils. C'est assez flippant quand tu y penses, et très contraignant. Tu ne vas pas pouvoir tout faire tout seul sans pouvoir compter sur lui. D'autant que la raison n'est pas "il ne sait pas changer une couche" mais "j'ai peur qu'il le tue"...

Ensuite, sur le bébé secoué, je dirais que la plupart des parents ont un jour eu envie de secouer leur enfant comme un prunier. Combien de copines m'ont dit y avoir penser dans les moments de cris intenses où elles ne savaient juste plus quoi faire pour que l'enfant se taise. Elles étaient épuisées, lessivées, et le môme pleurait non stop. Franchement ça rend ouf n'importe qui.

Pour info, les pleures de nourrissons sont utilisés comme mode de torture à Guantanamo pour empêcher les détenus interrogés de s'endormir. Ca laisse rêveur quand au merveilleux pouvoir des pleurs de nourrissons.

Après, entre y penser et le faire, il y a une marge. La marge est celle où tu te dis que tu vas essayer d'éviter de tuer un autre être humain, d'autant plus si c'est celui que tu as conçu.

Toujours est-il que s'il a entrepris une thérapie c'est déjà bien. Mais il serait sans aucun doute utile que tu en suives une toi même parce que l'événement est assez traumatisant et je doute que vous vous en sortiez simplement parce que lui consulte. Il me paraît peu probable que tu puisses échapper à la culpabilisation et surtout au ressentiment suivant la perte de confiance énorme dans ton mari.

Et arrête de culpabiliser de vouloir sauver ton couple. Tu n'es qu'une mère, tu es aussi une épouse et une femme à part entière. Il est légitime tu cherches à sauver ton couple.

Pour ce qui est de l'intervention de la police, ça pose question. Comment ont-ils été au courant de cet acte de maltraitance? L'a-t-il fait à l'extérieur?

Je doute que la justice place votre fils. C'est en général la dernière solution, la justice et les services sociaux préférant avant toute chose maintenir autant que faire se peut l'enfant avec ses parents. Ton mari suit une thérapie, ça montre sa prise de conscience du problème, sa volonté que ça ne se reproduise pas. De ce que tu dis, c'est la première fois que ça arrive. Il me semble peu probable qu'on place votre fils.

coucou je t'ai mp

lanamour a écrit le 13/10/2014 à 16h06: Ensuite, sur le bébé secoué, je dirais que la plupart des parents ont un jour eu envie de secouer leur enfant comme un prunier. Combien de copines m'ont dit y avoir penser dans les moments de cris intenses où elles ne savaient juste plus quoi faire pour que l'enfant se taise. Elles étaient épuisées, lessivées, et le môme pleurait non stop. Franchement ça rend ouf n'importe qui.

Tout à fait, ça m'est arrivé, et c'est un cercle vicieux: plus on est à bout de nerf, plus on transmet ce stress au bébé, qui pleure encore plus fort, et n'arrive même pas à prendre son bib alors qu'il a faim...
Et c'est là que c'est important de pouvoir être 2 avec un bébé. Ce jour là j'ai plus qu’apprécié, quand son père est rentré du boulot, de lui dire "tiens, tu t'en occupe, moi je ne m'en approche plus"... Mais il faut pouvoir faire confiance.

lanamour a écrit le 13/10/2014 à 16h06: Après, entre y penser et le faire, il y a une marge. La marge est celle où tu te dis que tu vas essayer d'éviter de tuer un autre être humain, d'autant plus si c'est celui que tu as conçu.

Cette marge est primordiale, plus généralement, c'est la base de la sociabilisation. On a des fois envie de trucider son voisin, son collègue (voir son conjoint) sur un coup de colère... Mais on ne le fait pas.

annerobert a écrit le 13/10/2014 à 16h23: Tout à fait, ça m'est arrivé, et c'est un cercle vicieux: plus on est à bout de nerf, plus on transmet ce stress au bébé, qui pleure encore plus fort, et n'arrive même pas à prendre son bib alors qu'il a faim... Et c'est là que c'est important de pouvoir être 2 avec un bébé. Ce jour là j'ai plus qu’apprécié, quand son père est rentré du boulot, de lui dire "tiens, tu t'en occupe, moi je ne m'en approche plus"... Mais il faut pouvoir faire confiance. Cette marge est primordiale, plus généralement, c'est la base de la sociabilisation. On a des fois envie de trucider son voisin, son collègue (voir son conjoint) sur un coup de colère... Mais on ne le fait pas.

Une copine me racontait qu'à un certain point elle posait le môme par terre dans sa chambre et allait chercher son conjoint sur le thème "vas y occupe-t-en je vais le tuer".

lanamour a écrit le 13/10/2014 à 17h12: Une copine me racontait qu'à un certain point elle posait le môme par terre dans sa chambre et allait chercher son conjoint sur le thème "vas y occupe-t-en je vais le tuer".

C'est un sujet tabou mais bien réel! Je ne vais pas citer les études et les chiffres là dessus, ce n'est pas l'endroit et pas franchement diplomatique... Mais je laisse celles qui veulent en savoir plus se renseigner sur les études de l'Inserm, de l'INS et sur les rechers d'Anne Tursz pour l'Oned.
L'instinct maternel n'est pas inné ne l'oublions pas ( d'où les fenêtres qu'on ne peut jamais ouvrir sur plus de 20cm en maternité). Et je comprends parfaitement les pères ou mères qui n'en peuvent plus, râlent comme des putois et hésitent à donner le bébé au chat: je vous soutiens, parents !

klavel a écrit le 13/10/2014 à 17h41: C'est un sujet tabou mais bien réel! Je ne vais pas citer les études et les chiffres là dessus, ce n'est pas l'endroit et pas franchement diplomatique... Mais je laisse celles qui veulent en savoir plus se renseigner sur les études de l'Inserm, de l'INS et sur les rechers d'Anne Tursz pour l'Oned. L'instinct maternel n'est pas inné ne l'oublions pas ( d'où les fenêtres qu'on ne peut jamais ouvrir sur plus de 20cm en maternité). Et je comprends parfaitement les pères ou mères qui n'en peuvent plus, râlent comme des putois et hésitent à donner le bébé au chat: je vous soutiens, parents !

Clairement c'est un taboo. Les parents osent à peine en parler, le raconter. La maternité et la paternité c'est supposé être un moment de grande joie intense. On oublie trop vite à quel point c'est difficile, épuisant, pas toujours naturel pour les parents. On oublie de dire qu'un enfant qui pleure des heures sans qu'on comprenne la raison ça rend objectivement cinglé et qu'on devient obsédé par la seule idée qu'il se la ferme. Et dans ce cas on peut perdre le contrôle.

Il faut pouvoir en parler pour pouvoir se faire aider.