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Merci je suis au courant lol
Et je ne suis pas débile merci...mais un poulain en croissance comme tu dis, n'a pas FORCEMENT besoin de complements (concentrés) ^^
Si il n'a pas de carences, et qu'il est physiquement ni maigre, ni gros, (sentir juste les côtes au toucher sans les voir), je ne vois pas le problème mdr |
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Haaaa, c'est grâce à tes yeux bioniques que tu peux déceler les carences, ok, je ne comprenais pas bien mais là tout devient clair
Le hic, c'est que ce n'est pas parce qu'un cheval est en état ou même gros, qu'il reçoit tout ce dont il a besoin. C'est d'ailleurs l'erreur la plus typique en matière d'alimentation, parce que les gens ne comprennent pas comment un cheval peut être en état et quand même carencé.
On connait pourtant tous des cas de carences avec un état normal: ne serait ce que chez l'humain, on peut être carencé en fer plutôt facilement, ou en certaines vitamines, et en magnésium encore plus, tout en ayant une corpulence normale. Et l'explication vient très souvent d'apports insuffisants, car les carences sont comblées par la prescription de gélules des éléments manquants... Hé bien chez le cheval, c'est exactement la même chose...
Alors non, un poulain juste sevré à la période hivernale ne peut pas se contenter de foin, je regrette. Déjà parce que les caractéristiques du foin déclinent au fil des mois (un foin distribué début d'hiver n'est pas le même arrivé fin d'hiver, même s'il s'agit de la même coupe sur la même parcelle...). Il ne peut pas se contenter non plus d'une céréale unique qui offre des apports forcément déséquilibrés.
Et du coup, parce que ça me gonfle fortement de lire ça, on ne complémente pas pour rentabiliser et faire du fric: dans les gens qui sont intervenus sur le forum, il s'agit d'optimiser les apports pour des futurs chevaux de sport. Il n'est aucunement question de rentabilité, juste qu'on a décidé de produire des animaux qu'on veut sains un maximum de temps, et ça passe par l'alimentation.
Qu'on sèvre à 6 mois ou plus tard, nous nourrissons forcément la mère ET le poulain. Et que la mère décolle ou pas, qu'elle soit vide ou pleine quand elle est suitée, ça ne change rien: les qualités de son lait ne sont pas linéaires, et il arrive un moment où nous devons prendre le relais afin de pallier les manques d'un lait devenu moins riche. Ce n'est pas pour faire de la poulinière une usine à poulains, loin de là, c'est juste parce qu'on connait les mécanismes naturels de la production de lait, et qu'on agit pour coller à notre utilisation du cheval. On élève pas un cheval de sport comme un cheval sauvage, il ne faut pas l'oublier...
Cette alimentation a un coût, largement supérieur à celui de l'herbe ou du foin, soyons clairs. Si on doit comparer le coût d'élevage de deux juments, suitées et vides, nourries à l'herbe et au foin pour l'une, et en ajoutant les compléments pour l'autre (complément pour elle et le poulain), on voit rapidement que pour produire la même chose, l'un des deux éleveurs a plus de frais... Frais qui, en plus, ne sont jamais amortis...
Donc bon, l'idée reçue qui voudrait qu'on nourrisse pour produire toujours plus... est ridicule et erronée. C'est grossier de tomber dans le panneau, ça dénote une réelle méconnaissance de ce que peut être l'élevage de chevaux destinés à la selle, et des impératifs qui y sont liés.