C'était super intéressant votre débat
Comme Littlevenus, j'ai déjà assisté à la conférence d'un doctorant nous expliquant que finalement, le problème de notre monde actuel n'est pas tant la disponibilité des ressources mais leurs partages ...
Je ne crois pas à un monde "vegan" ni même je n'aimerai qu'il le soit (mais on est d'accord, ce n'est pas prêt d'arriver

) . Je ne suis moi-même ni VGL ni même VGR bien que j'aimerai beaucoup améliorer ma façon de consommer ... Mais Rome ne s'est pas fait en un jour !
Après, je respecte complètement ceux qui le sont, et je trouve ça même bien, ça compense une partie des gros viandards

Et si ça permet à certains d'être en harmonie avec leurs convictions, qui est-ce que ça peut bien déranger ?
Mais celles et ceux qui crient et scandent haut et fort l'horreur qu'est l'élevage et l'utilisation des animaux sous toutes ces formes me hérissent un peu le poil, je dois l'admettre :)
Ces personnes se "trompent" de combat selon moi. Il y a beaucoup beaucoup beaucoup de progrès à faire dans notre façon de consommer, dans notre façon d'élever, de cultiver ... C'est une certitude et j'ai envie de croire que - malgré les énormes progrès qu'il reste à faire - la prise de conscience commence à se faire. J'ai envie de croire que nous- que les prochaines générations - iront dans le bon sens.
Et j'avoue qu'à bouger dans différents pays, j'ai l'impression que ces injonctions contre le fait de "manger et d'exploiter" les animaux restent un privilège de pays riches. Ce n'est pas pour autant que nous n'avons pas le droit de nous insurger sur certains pans de l'élevage et des productions animales en général, bien au contraire ! Mais crier à la nécessité d'un monde vegan et se sentir supérieurs à ceux qui consomment de la viande me semble révéler une certaine étroitesse d'esprit. Ouvrons-nous un peu sur ce qui se passe plus (ou moins) loin de chez nous.
Je viens d'arriver en Ouzbékistan. Quand je vois des bergers Ouzbeks en train de faire pâturer leurs troupeaux de chèvres et de moutons dans les grandes plaines désertiques ... Je n'arrive pas y voir de "mal". Des milliers d'hectares de plaines désertiques où rien ne poussent - ou presque - sous un soleil de plomb... Finalement l'élevage des ovins-caprins est une aubaine. Ces animaux ultra-rustiques qui arrivent à - partir de quelques rares plantes inconsommables pour l'homme - fournir aux populations locales : de la viande, du lait, de la laine ... ?
Allez leur parler de bien-être animal quand pour eux avoir l'eau courante chez soi est un signe ultime de richesse dans les villages. Que l'âne ou les boeuf est une solution pour pouvoir se déplacer, travailler car rares sont ceux qui peuvent se payer une voiture.
Qu'à côté de ça, la culture du coton là-bas (c'est végétal hein :P) - culture très très gourmande en eau - a un impact catastrophique sur l'environnement : pollution des sols et des eaux via l'usage important de pesticides et autres. Que cette culture a contribué très très largement à la disparition totale de la mer d'Aral. Que cette culture - il y a encore quelques années - nécessitait de mettre de jeunes enfants au champ des journées entières lors de la récolte plutôt que sur les bancs de l'école...
Bref, je ne sais pas si vous voyez où je veux en venir.
Voilà, c'était ma petite intervention du jour
Tiens, ça me fait penser à un article sur lequel je suis tombée il y a quelques semaines
https://reporterre.net/Voici-pourquoi-je-re-mange-de-la-viande