Je vais essayer d'apporter ma pierre a l'édifice
Oui, la matière du mors est directement en relation avec la salivation.C'est une façon artificielle de la provoquer. Or faire saliver n'est pas décontracter. Comme le dit le_Passager, c'est confondre les effets et la cause.
C'est pour cela qu'il est certainement plus sains, à mon avis, d'utiliser les mors les plus simples et les plus neutres possibles afin d'être sûr que la salivation est bien la conséquence de la décontraction et pas juste une salivation réactive "chimiquement" parlant.
Donner un sucre avec le mors peut être intéressant. Pas pour la salivation qu'il va provoquer mais plutôt pour la mobilisation de la mâchoire associée. A mon sens, il est plus adapté qu'un morceau de carotte ou un bonbon "dur" car le fait qu'il fonde dans la bouche rapidement permet de ne pas détourner le cheval de l'objectif visé : une bonne relation au mors. La carotte doit être mastiquée plus longuement, il faut en avaler les morceaux, le mors est certainement un peu plus gênant dans cet ouvrage
La contraction est associée à une mâchoire serrée. Même sans muserolle, le cheval peut verrouiller ses mâchoires pour différentes raisons. Un cheval qui a vraiment peur, par exemple, ne prendra jamais le bonbon qu'on lui offre. S'il le prend c'est que sa peur n'est pas aussi grande, qu'il est juste inquiet ou interpelé... Lorsque le cheval est décontracté, il est capable de mobiliser sa mâchoire, souplement, ponctuellement, comme il le ferait en mangeant. La mâchoire inférieure effectue alors un mouvement circulaire, frottant la mâchoire supérieure, la langue bouge également et le cheval déglutit. La bouche s'entrouvre à peine... C'est la cession de mâchoire. Si le travail ou une demande de la main du cavalier obtient ce mouvement de la bouche, identique à celui que fait le cheval en broutant, alors on a l'expression de sa décontraction. Si le mouvement est frénétique, que le mors est attrapé par les dents, que la bouche s'ouvre grand... il y a un problème.
La salivation peut être variable d'un cheval à l'autre. Lorsque le cheval mobilise sa mâchoire librement dans la décontraction, on entend, comme le dit
mundial un cliquetis doux qui correspond juste à l'articulation du mors. On dit que le cheval "goûte son mors". En fait, il mange dans le vide ! Lorsqu'il mange, le cheval salive juste ce qu'il faut en fonction de l'aliment. Avec son mors, ce doit être à peu près pareil. Une légère salivation naturelle, sans excès qui sera avalée naturellement (cession de mâchoire) si et seulement si, il peut mobiliser sa mâchoire normalement.
Si la mâchoire est contrainte, plus ou moins, la déglutition peut être compromise. c'est souvent la conséquence d'une muserolle trop ajustée ou d'une contraction excessive associée parfois à un mors qui provoque la salivation. Alors la salive s'écoule hors de la bouche. D'un cheval à l'autre la limitation imposée par la muserolle est plus ou moins variable. Un cheval arrivera sans problème à déglutir avec une muserolle correctement réglée alors qu'un autre avec le même réglage se figera et n'y parviendra pas.
ça me semble important de faire des tests avec chaque cheval pour trouver ce qui lui est le plus favorable.
Normalement, une salivation normale, obtenue grâce au travail et à la décontraction, doit venir blanchir le bord des commissures voire une peu des lèvres. On peut d'ailleurs vérifier facilement si le cheval a bénéficié d'un bon travail des 2 côtés en regardant si cette salive est présente identiquement des 2 côtés de la bouche.
Oui, les cas particuliers existent, des chevaux qui salivent plus que la normale ou moins que la normale mais l'absence totale de salive ou au contraire la bave qui recouvre le poitrail ou pleut dans tout le manège, c'est une anomalie. Une anomalie dans le travail ou physiologique mais une anomalie quand même.