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Le box, hérésie humaine
Posté le 22/05/2017 à 15h14
Personnellement, je pense que le vrai problème vient du fait qu'il y a un cruel manque de gens consciencieux dans le monde du cheval.
Les gérants des poney-clubs où les chevaux vivent dans une boite H24 365 jours/an, ce sont malheureusement eux qui enseignent les pratiques équestres aux enfants et aux débutants ! Comment voulez-vous qu'ils expliquent aux gamins (et même aux adultes) qu'un cheval c'est fait pour marcher et manger de l'herbe/foin toute la journée dehors alors que les leurs sont au box ferme et nourris de paille et de granulés ?
Ils préfèrent ne pas parler de cet aspect, laisser leurs clients dans l'ignorance car s'ils faisaient le contraire, que se passerait-il ? Ben ils perdraient leur clientèle ! Et ça c'est pas bon pour le business.
Au niveau des pathologies liées au box, on en parle des vétos ?? Jamais vous ne les entendrez dire au propriétaire "ton cheval tique/a des ulcères/fait des coliques à répétition/est engorgé parce qu'il est dans une boîte toute la journée et que physiologiquement parlant, ça ne lui convient pas. Fous le au pré et il ira beaucoup mieux".
Ben non parce que si le véto consciencieux te balance ça, bah ça la fout mal pour le gérant du CE, surtout que c'est lui qui est au cœur du business du véto...
Enfin bref, c'est bien beau de vouloir éduquer les jeunes et éveiller les consciences des propriétaires, mais si on commençait par le commencement ? A savoir nous inculquer à tous la bonne vision des choses dès le début de notre apprentissage.
Une loi obligeant les détenteurs d'équidés à avoir à disposition une certaine quantité d'espaces verts/ouverts/aérés par rapport au nombre de chevaux présents dans la structure pour que les chevaux puissent satisfaire au moins en partie leurs besoins primaires, ça pourrait être pas mal déjà. Ca éviterait de voir des usines à passage de galops, notamment les UCPA où l'on voit une 60aine de chevaux au box mais aucun paddock ou pré aux alentours.
Bref, aller vers la responsabilisation des gérants de pensions/centres équestres/poney-clubs qui de ce fait responsabiliseraient les propriétaires.
Je trouve ça trop facile de dire que c'est toujours la faute des méchants proprios qui ne se renseignent pas sur les besoins de leur cheval. Les établissements équestres ont quand même un devoir de formation de leur clientèle sur la santé et les besoins des équidés.