On en lit des choses marrantes ici...
- Anorak, c'est un manteau. Le cheval s'appelle AMorak !
- Ultrablue de Massa a 9 ans. A 7 ans, aucun cheval n'est au grand prix.
- L'équipe du Portugal comptait deux PSL, il y avait donc bien des ibériques. Le cheval de Maria Caetano, fils de Rubi, a très bien travaillé et ne manque absolument pas d'amplitude. Les deux Massa visibles sur ce championat sont effectivement des Lusitano sport (croisement PSL-nordique). On peut regretter qu'actuellement l'Espagne n'ait plus de PRE dans son équipe mais elle en comptait jusque récemment. Norte et Grandioso sont maintenant retirés de la compétition, attendons leur relève.
- les ibériques sont de plus en plus nombreux sur le circuit amateur et comme les autres chevaux ils sont au prix... quand ils sont bien travaillés. Ne faisons pas porter le chapeau à ces chevaux s'ils sont victimes d'une équitation qui ne leur permet pas d'exprimer leur réel potentiel.
- En CSO les souches françaises sont nombreuses, le SF est une source de champions pour le monde entier, il suffit de regarder qq GP pour le savoir, on a de la chance en plus d'avoir un consultant qui adore détailler le pedigree des chevaux en piste.
- Le cheval de Marie Emilie Bretenoux manquait surtout de tonicité dans son arrière main. Sa notation est tout à fait normale, regardez les reprises attentivement et écoutez Odile VD, elle détaille très clairement les choses.
- En France, il y a peu de riches propriétaires susceptibles de fournir des chevaux, peu de sponsors et peu de rayonnement médiatique. Comparativement, aux Pays-Bas, la vente de Totilas a fait les gros titres de la presse écrite et télévisée!! Peut-on imaginer le journal de 20h commençant en France par l'annonce de la mort de Don Juan de Hus?
Ca nous paraît comique mais là-bas ce serait le cas. Les sponsors sont des banques quand ici les sponsors sont... allo, allo les sponsors, vous êtes qui? Vous êtes où?
- Nous souffrons du poids écrasant des traditions saumuriennes et du refus de modernisation de l'entraînement. On a passé ce cap mais on a 20 ans de retard. Les équitations diffèrent selon les pays? Pas tant que ça dans la mesure où la compétition repose sur l'échelle de progression pour tous. Ailleurs les cavaliers ont leurs propres entraîneurs + un sélectionneur national, ici, c'est un peu plus compliqué.
- Ailleurs, on voit des cavaliers poneys qui qq années plus tard sont vice champions d'europe. En france, ces cavaliers poney disparaissent plus ou moins de la circulation. Nous avons du retard sur le haut niveau mais aussi sur le petit niveau puisque nous nous baignons dans une compétition participatice et consumériste, clientéliste. L'accès à la compétition chez nos voisins britanniques ne se fait pas du tout dans les mêmes conditions. Certes on peut se féliciter de la démocratisation, mais on pourrait aussi la concevoir autrement.
- Parlons des anglais, justement. Ils sont sponsorisés par la lotterie nationale et un énorme travail de médiatisation et de popularisation du dressage a été fait. Avec l'aide de Valegro et Charlotte certes, qui sont des stars maintenant. Pendant ce temps ici personne ne connaît le nom de nos cavaliers de dressage et encore moins de leurs chevaux...
- quelques sources d'espoir: La collaboration entre les Serre et Massa est fructueuse: ça fait deux chevaux que Arnaud Serre amène au niveau international, avec une équitation vraiment fine (et tout à fait dans l'échelle de progression je précise). Il y a donc de quoi espérer. Le petit Ultrablue n'a pas une énorme locomotion. S'il l'avait sur sa justesse ça pourrait vraiment matcher, c'est ce que les éleveurs cherchent tous. C'est ce que le Hus pensait avoir mais... on verra comment ça évoluera et s'ils seront capables de fournir un cheval de très haut niveau. Il n'y a pas assez de propriétaires de ce type en France. Pas assez de chevaux pour les cavaliers.
- il existe une certaine politisation des jugements des évènements internationaux du type europe/monde/JO. On l'a vu aux précédents Europe, où néanmoins des juges ont assumé leurs responsabilités. Ne regardez pas que la moyenne finale mais le détail par juge. Cette année aussi certains ont assumé leur responsabilité. Celle par exemple, d'oser mettre moins à Carl Hester qui présente un Nip Tuck clairement pas clair sur son postérieur gauche. Celle d'oser grimper les notes du jeune Rothenberger qui est tout à fait capable de battre Isabell Werth. Celle de récompenser l'ensemble de l'équipe danoise pour la qualité du travail présenté. Il y a certes des choses un peu discutables, C'est le lot des épreuves à jugement humain, vous savez celle qui fait que plein de gens ici et ailleurs se plaignent d'une évaluation totalement injuste de leur reprise. Il est à noter que les cavaliers internationaux eux, sont bien plus philosophes sur cette question.
RDV à 14h30 pour la RLM. Regardez bien dans les détails, pour mieux comprendre ce qui peut vous paraître surprenant. Pourquoi la reprise de Nip Tuck est construite pour dissimuler au maximum la faiblesse de la poussée de ses postérieurs dans les allongements au trot, pourquoi Isabell Werth est si performante sur ce type de test, en quoi Patrick Kitell est exceptionnel pour son sens du tempo, et tout ce qui peut constituer une surprise car il peut y avoir du suspens! ENJOY