Voltaire, mon diamant

Aujourd'hui, on a fait une petite séance d'obstacles, pour nous préparer pour le concours de dimanche. Monsieur girafe n'était pas tout à fait d'accord pour que se soit moi aux commandes aujourd'hui. Mais bon il a fini par céder, il faut que je trouve un moyen pour le motiver à bosser et qu'il arrête de discuter tout ce que je lui demande. Déjà j'essaie de ne pas m'énerver dessus et de lui proposer de m'écouter sans lui en coller une, j'ai tenté pour lui remettre les idées en place, mais si faut le faire a chaque fois c'est pas la peine. Maintenant j'arrive a l'obtenir bien, mais ça me prends un temps fou, et au final je ne peux pas faire grand chose de plus.

On a donc enchaîné sur un petit parcours, qui s'est passé très bien, malgré un manque de contrôle dans un virage à droite où on finit en dérapant. Mon coach m'a alors mis des barres en V sur un vertical, on l'a sauté aux deux mains, plus de problème de dérapage, donc ça suffit, pas besoin de plus.

Direction la douche, pour un bon nettoyage, et puis comme il faisait beau, et que c'est sûrement la dernière fois que j'en avais l'occasion, j'en ai profité pour lui faire son shampoing de l'année. et hop un Voltaire tout beau tout propre qui sent bon

On a fini la journée par un soin des pieds. Le maréchal est passé et était content de l'évolution de ses pieds, et moi contente qu'il soit passé remettre de l'ordre dans ses fourchettes, qui maintenant ont l'air saines. Je vais redoubler d'attention pour les garder les plus belles possible.

Et on rajoute du miel de thym sur ses bobos (égratignures dans la guetre). Je n'aurai jamais pensé que ce truc était aussi efficace, la plaie est belle et ne s'abîme plus quand je monte, le coton avec de la crème cicatrisante suffit a empêché que la croûte ne tombe et ne réouvre le bobo

Aujourd'hui, on était à Dourdan en concours pour une 110. Terrain pas facile parce que fait en dénivelé, et tour bien côté, pas facile.
Je sors du tour a 4 points, puisqu'après avoir monter "parfaitement" (que des superbes places a chaque obstacles), il a fallu que je joue un peu trop l'option et que j'envoie Voltaire sauter un chandelier... le pauvre ne peut pas, normal et donc on fait une dérobade
C'est le jeu tant pis, je suis super contente de mon tour, il était encore mieux qu'à Bonneval

Le weekend prochain repos, on va travailler les options a la maison

On a quand même pris une photo sur le concours

Voici la vidéo de mon tour https://facebook.com/story.php?story_fbid=2469645756410197&id=100000943909256

Bonjour,

Cela faisait très longtemps que je n’avais rien posté ici.
J'ai cependant besoin d’écrire ce message pour raconter ce qu’il s’est passé.

Le 4 septembre 2025, Voltaire est parti galoper vers les prairies éternelles.

Depuis neuf ans, il partageait ma vie.
Il était bien plus qu’un cheval : il était mon meilleur ami, mon doudou.
Nous avons tout partagé ensemble : des victoires en concours, des balades, des séances de brouting, et tant de souvenirs précieux que je garderai à jamais.
Il m’a tant appris, il m’a fait grandir, et je suis fière d’avoir été sa cavalière, sa maman.


Voltaire a développé la forme nerveuse de la rhinopneumonie.
Nous avions remarqué un peu de fièvre et une certaine raideur de l’arrière-main depuis deux ou trois jours, mais rien qui paraissait une « urgence vitale ». Le vétérinaire avait été appelé et devait passer le lendemain.

Au matin, Voltaire a été retrouvé dans son box, couché de tout son long, paralysé de trois membres et épuisé à force d’avoir essayé de se relever.

Une vétérinaire est arrivée en urgence : elle l’a mis sous perfusion pour le soulager et lui redonner des forces avant de tenter de l’aider à se remettre debout.
En parallèle, nous avons cherché désespérément un transport pour l’emmener en clinique, mais aucun camion capable de le déplacer dans cet état n’était disponible avant deux ou trois jours.

Après quelques heures, nous avons tenté de le lever à l’aide d’un hamac.
Malgré tous les efforts, ses membres étaient trop atteints.
Voltaire a fini par comprendre qu’il n’y arriverait pas... et il a abandonné.

En fin de journée, après avoir tout tenté, j’ai accepté de le laisser s’endormir.


Le vide qu'il laisse derrière lui est immense. Il reste seulement des interrogations auxquelles nous n’aurons sans doute jamais de réponses:

Comment a-t-il pu développer ce virus, alors qu'il ne sortait pas, qu'il n'y avait pas eu de mouvements aux écuries ces dernières semaines ?
Était-il porteur de ce virus qui se serait déclenché suite à une faiblesse immunitaire ?
Est-ce qu'on aurait pu le remarquer plus tôt ?

Oh. Tellement atroce de te lire. Je n'ai pas de mot pour te soulager si ce n'est que je t'envoie tout mon courage pour la suite, la douleur, ...

Courage. De tout coeur avec toi.