Je trouve toutes vos réflexions très intéressantes, mais je ne vais pas forcément être d'une grande participation, mes neveux ne montant pas à poney, et moi-même ayant commencé à 12ans.
Toutefois, je trouve que la discussion ne concerne pas uniquement les enfants - bien qu'il y ai certainement une réflexion inconsciente chez les profs de type "Ils sont jeunes, ils ne comprennent pas encore toutes les subtilités".
De fait, entre mes deux neveux au même âge (4ans en baby poney) lors d'une après-midi poney, l'un était tellement dans la lune qu'il faisait les petits exercices 20sc après les autres, et le second était hyper concentré, m'écoutant quand je lui montrait comment tenir les rênes, etc
Je pense que beaucoup de profs ne s'embêtent pas avec des enfants parfois dans la lune, et donnent les grosses méthodes qui fonctionnent à l'instant T.
Pour revenir au but de mon post, je pensais que la réflexion pouvait même être poussée sur les méthodes d'enseignement faites aux débutants en général.
J'ai commencé à 12ans. À cet âge, nous ne sommes plus idiots, nous comprenons les subtilités des choses, les instructions sont moins obscures qu'à 5-6ans.
Pourtant, on m'a appris - et on apprend encore, à ce que je peux entendre dans des reprises de débutants non-enfants - à donner des coups de talons et à tirer pour m'arrêter.
Aujourd'hui, et depuis environ 2ans, je réapprends les choses grâce à des profs compétents, mais j'ai l'impression d'avoir perdu des années de ma vie de cavalière à cause de mes profs. Je suis dans une remise en question depuis 1an, à douter de tous mes encadrants (excepté 1 ou 2 en qui j'ai confiance).
Je regrette de ne pas avoir appris à utiliser mon poids du corps, mes jambes, mes mains...plus tôt. Je regrette qu'aucun de mes profs ne m'ai donné les vraies clefs plus tôt, et qu'on m'ai donné des conseils "histoire que ça fonctionne sur le moment", sans penser à l'avenir.
Pour comparer, j'ai l'impression d'avoir appris à monter à cheval comme des enfants apprennent à lire avec la méthode globale. On donne des mots et les gamins les retiennent, donc hors contexte ils font des fautes.
Là, on m'a donné des indications, qui avec le temps sont insuffisantes pour progresser.
Une vraie prise de conscience chez les moniteurs et instructeurs est vraiment nécessaire. Moins de chevaux cassés, moins de cavaliers blasés car les boutons d'un cheval ne sont pas ceux d'un autre, moins de mauvais cavaliers, etc...