Je suis entièrement d'accord du fait que les enseignants doivent prendre conscience qu'il faut revoir les fondamentaux de l'apprentissage.
A leur décharge il faut dire que les choses ne leur ont été enseignées. Et il faut reconnaître que vu le niveau demandé pour entrer en formation, vu la durée de la formation dans ces conditions et en plus la rémunération ainsi que les devoirs à réaliser au sein des CE il est fort difficile de demander beaucoup plus.
Là dessus, je ne suis pas tout à fait d'accord.
Quand je parle de mon expérience, cela date du début des années 2000, avec des professeurs qui avaient environ 40ans, qui ont donc appris à monter dans les années 70, avec les professeurs qui, logiquement, ont fait partie du "c'était mieux avant".
Ce n'est donc pas qu'une question de niveau, mais également de pédagogie et de volonté de transmettre ce que l'on a appris de la même manière qu'on l'a apprise.
Je pense hélas que beaucoup d'encadrants veulent certainement aller au plus vite, apprendre assez correctement mais sans perdre 5ans à expliquer les choses, car il faut aller en concours derrière, ou parce que ce cavalier ne veut faire "que" du loisir.
Certains de mes enseignants ont été très bons pour me pousser, me faire tenir à cheval, me donner les bons trucs, mais avec le recul, ça péchait sacrément du côté de la transmission de la précision, de la finesse.
Peut-être aussi y'a-t-il la routine, les journées blasantes et répétitives, avec des élèves qui ne veulent pas forcément tomber dans la rigueur que cette discipline impose, qui veulent juste apprendre à croiser les pattes et briller en sautant des obstacles le week-end. Je pense malheureusement que beaucoup laissent les choses faire, et tombent dans cette routine lassante.
J'ai hélas eu un enseignant comme ça. Très bon au début, bon pédagogue, à l'écoute, avec des exercices intéressants... puis on lui a ajouté des élèves dans la reprise; trop de monde, des chevaux d'un niveau trop différent, des cavaliers également d'un niveau inégal. Il a fini par se blaser, par ne plus nous faire faire d'exercices intéressant - trop compliqué à plus de 10 cavaliers - puis même à ne plus nous dire grand chose en reprise, sauf en allant lui poser la question.
Ce qui était un bon enseignant a fini par devenir celui qui m'a fait quitter les clubs.