Bon, je suis de retour pour vous raconter ma sortie... J'ai poussé, pas besoin de pop corn lol
BALADE DU 13.02.2020
Aujourd'hui la météo est très limite. Il y a du brouillard, il fait froid et il y a un petit vent glacial. Mais ça ne m'arrête pas à 13h je prépare un sac à dos, licol et longe, je m'habille bien et chéri choisit de m'accompagner. Je brosse la jument parce qu'elle en avait clairement besoin et on décide d'y aller. C'est chéri qui nous montre le chemin parce que je ne l'ai plus pris depuis 2012
Comme la dernière balade, le départ est long et lourd. Il faut pousser un peu la jument pour qu'elle se mette en avant et évite de se traverser mais sur ce début de balade, elle reste droite et avance, même si le D+ est usant.
Cette balade à pour objectif de bien travailler la mise en avant et la gestion émotionnelle dans un lieu inconnu. Donc au départ finalement, pas trop d'effort à faire, c'est même plutôt agréable et on s'arrête à un spot très sympa dans le bois pour faire une petite photo

et on avance.
Quand on arrive là où on ne se situe plus très bien, la jument se tend, se contracte, souffle, devient regardante. On sent le stress monter et on perçoit très bien sa sensibilité. Je dois d'ailleurs la pousser à l'épaule parce qu'elle cherche à se coller à moi,ce que je refuse catégoriquement. Le bois devient glissant et moi, je suis toute déstabilisée face au bois qui a été coupé, détruit...
Le bois est glissant mais pas boueux, c'est abordable. Au bout de quelques centaines de mètres, la jument cherche à prendre des chemins sans bout à ma gauche. Du coup je me place à sa droite (côté aveugle) et ça se passe nickel. Elle n'y réagit pas négativement.
Plus on avance dans le bois, plus c'est humide. Un moment donné on arrive très d'une espèce de grosse crevasse et chéri m'explique qu'avant, il y aait une espèce de lac et qu'il a fallut "faire" un deuxième chemin parce que l'autre est affreux. Effectivement, les flaques d'eau fond 10m de l' eau pour 1m30 de profondeur

La jument à ronflé et s'est bien éloigné de cette zone humide lol
On arrive enfin à notre point B ! La Borne St Bozon (alias la pierre taillée en forme de chibre

). Là on se pose un peu mais la jument n'est pas bien. Elle transpire, elle ne parvient ni à se tenir ni à se poser, regarde partout, me tire près d'une mini falaise 3m de haut pour la descendre. Bref 15min de pose et on repartir en sens inverse...

et là, on se fait harponer par des coups de fusil, devant derrière à droite à gauche, on est cerné, ils sont très proches, les coups sont insupportables. La jument panique, elle dégouline de sueur, elle galope sur place, tire la longe tout en faisant attention à nous, tourne sur place.

je hurle ce que je peux pour qu'ils cessent mais ils n'arreteront finalement qu'une fois le gibier passé.
Chéri essai de me calmer, on retourne à la borne où ils ne sont pas censé tirer et là on s'engueule parce que la jument est très mal, moi je suis en stress et je refuse catégoriquement de retourner dans ce foutu bois. Lui refuse de reprendre la route et ça le gonfle, il me dit qui' ne viendrai plus jamais avec moi, que je le fais chier avec mes idées a la con...

en attendant Tartine m'arrache le bras, elle est tétanisée la pauvre et finalement bah... On va prendre la route ce qui nous rajoute 3km !
Tout le long de la route dans le bois la jument tirait, me poussait à l'épaule, j'ai du me fâcher plusieurs fois, elle transpirant c'était affreux et ça t'irait à droite, à gauche..

Un enfer.
Notre travail en balade est la mise en avant, la confiance et l'autonomie et à cause de cet événement, est ce qu'on va réussir ou est ce qu'on a déjà perdu le peu travail acquis ???
Du coup 3km de route où on a croisé pas moins de 3 voitures dont une auto école. On est passée devant chez Mathilde, une jeune qui a un cheval et trois ponettes. Tartine a reconnu Survol avec qui on avait fait des photos et une balade, elle les a appelé et ça lui a permi de faire baisser la pression.
Le dernier km et demi s'est bien passé et monsieur s'est calmé (et moi aussi...)

Nous sommes rentrés en un seul morceau. Golfite et Nina étaient toutes joyeuses de revoir la copine mais Tartine n'a calculé personne. Elle a bu à grosses gorgées et s'est roulé dans l'abri.
9,1 km en 2h (1h35 sans notre pause) avec un évènement qu'on n'oubliera pas de si tôt... Un lundi!!!! J'étais folle de rage.
Mais j'ai une jument vraiment incroyable vous pouvez me croire !