despina Je te souhaite de retourner dans ces établissements et de t'y sentir à l'aise, vraiment.
Pour le premier, en effet si toi tu ne l'as pas trouvé déplacé, et que "juste" tu te sens gênée de le revoir alors que tu lui a dit que tu n'étais pas intéressée, dis toi que ce n'est pas "très important" au fond : il t'a signalé un intérêt, tu lui a signalé ton absence d'intérêt, et voilà. Cela n'empêche pas de recroiser le même type et de continuer à avoir des relations cordiales la prochaine fois. Tu te sentiras un peu gênée la première fois mais ça va s'estomper
.
Personnellement je déteste me faire aborder. Vraiment. Je trouve le moment désagréable.
Les seules fois où je n'ai pas trouvé ça désagréable c'est lorsqu'il y a eu une vraie conversation et pas un abord en mode "je t'ai trouvée physiquement attirante alors je viens te parler".
Que les hommes n'osent plus aborder, moi je n'en ai pas l'impression
. Mais à vrai dire si c'est le cas, tant mieux (à mon avis
). Si ça convient à d'autres bah tant mieux s'il y en a qui le font encore, je demande juste que ça n'arrive pas à moi. (et je pense que ça se voit, du coup ça m'arrive très rarement maintenant, les seuls qui persévèrent encore sont les plus lourds)
Moi je n'y vois aucun compliment en fait. Je n'ai pas sollicité l'opinion d'un inconnu sur mon apparence physique, je ne vois pas pourquoi il me la donne.
alecto alecto a écrit le 19/04/2019 à 09h47:
Faut voir comme les hommes cisgenres sont choqués lorsqu'un homme homosexuel leur fait des avances, en mode "Rolalala, mais j'étais choqué, pour qui il se prend ?!" pour piger que c'est vraiment grave que nous les femmes, trouvons cela normal de se faire importuner.
En effet, d'ailleurs un homme a répondu plus tôt pour dire qu'il se sentirait flatté, je ne sais pas s'il le serait également de la part d'un autre homme par exemple, ou d'une femme qui ne lui plait pas du tout du tout.
alecto a écrit le 19/04/2019 à 09h47:
Oui, @despina, ce que tu racontes me choque, je le vis moi aussi toutes les semaines et c'est juste hyper chiant. J'en suis au point où je fais exprès de rester habillée avec mes fringues de jardinière pour réduire le nombre d'avances, où je garde le visage fermé (alors que je suis très souriante de base) pour éviter de me faire aborder.
Ce qui est un vrai problème.
En effet, on a pris l'habitude de s'excuser de ne pas être intéressée. Mais non, ne pas s'excuser de ne pas être intéressée : on a le droit.
C'est un effort au début de s'arrêter de dire "désolée, j'ai un copain", et puis ça devient naturel, et ça finit par devenir "je ne suis pas intéressée".
Je ne milite pas pour le "ta gu*ule sale c*n" hein
Un homme poli qui ne dépasse pas les limites ne mérite pas de se faire insulter. Mais "ne pas être chaleureuse", ce n'est pas "envoyer bouler". On a le droit, en tant que femme, de ne pas être chaleureuse, et d'être froide. Comme les hommes
.
alecto a écrit le 19/04/2019 à 09h47:
Le souci, c'est que tout cela sous-tend que la rue est un lieu où les femmes sont à disposition de certains hommes qui se permettent de siffler, draguer, suivre, demander les numéros, commenter les tenues etc.
[...]
C'est pour cela que je trouve ça plus grave que ça a en l'air, ce n'est pas juste des "compliments" ou de la drague, c'est juste un des aspects de notre société qui est ici révélé ...
J'essaie de séparer ce que je trouve non acceptable, et ce que MOI je trouve désagréable mais qui ne me dérange pas forcément quand ça s'adresse à d'autres personnes (= moi je n'aime pas, mais je ne trouve pas ça "inconvenant, déplacé, agressif, etc..."). (l'exercice n'est pas facile et je le remets souvent en question
)
Manifester un intérêt, chercher le regard, aborder pour demander un numéro, proposer un café à un(e) inconnu(e) = parmi ces actions il y en a que je n'aime pas quand ça s'adresse à moi, mais ça ne me dérange pas quand ça s'adresse à d'autres. Les gens ont le droit de "tenter leur chance".
Insister, mater en continu, faire des blagues vaseuses à un(e) inconnu(e), donner son opinion sur le physique/la voix/etc, forcer la bise à son/sa collègue = là je trouve ça déplacé.