Je ne suis pas inquiète pour l'équitation à court et moyen terme. C'est une autre paire de manches pour le long terme, mais je pense que le bien-être animal ne sera pas le seul moteur de ce changement : comme d'autres l'ont souligné sur ce topic, les chevaux occupent des hectares de terre qui pourraient être utilisées pour des cultures ou pour se loger...
Et en ce qui concerne le débat sur le côté utilitaire du cheval... J'adore ma jument, je ne la monte pas chaque fois que je la vois, j'ai déjà fait des tas de choses à pied avec elle et c'est absolument évident que je la garderai quand elle ne sera plus montable... mais mon premier contact avec les chevaux en général et avec elle en particulier, c'était via l'équitation. Ma jument me procure beaucoup de bonheur par sa seule présence, je prends plaisir à la brosser, à la bisouiller, à lui donner des pommes et je ne la selle pas chaque fois que je vais la voir (à mon avis, si on fait le ratio des visites où je ne pose pas les fesses dessus et des visites où je le fais, on doit être à 40/60 ou même 50/50...) mais la monter est
aussi un plaisir et c'est pour ça que je l'ai achetée à la base. Le lien que j'ai créé avec elle, je l'ai
aussi créé en la montant.
Si je voulais uniquement une bestiole à papouiller, j'en connais de moins chères à entretenir et que je peux faire entrer dans mon appartement
Quant on s'occupe de son cheval devenu non montable, pour moi, c'est la prolongation de ce qu'on a vécu avec lui auparavant : c'est une forme de reconnaissance, ça ne nous coûte pas parce qu'on l'aime (et quand on aime, on ne compte pas). Par contre, non, je n'aurai pas payé une pension haut-savoyarde pour un cheval inconnu en me disant qu'il fera juste joli dans un pré et que ça fera mon bonheur ^^ Je pense que c'est un luxe qui concerne plutôt ceux qui ont du terrain et qui peuvent avoir leurs chevaux chez eux, mais on retombe sur le point que j'ai soulevé en haut de la conversation.
Donc oui, si l'équitation est remise en question, je pense que la présence du cheval à nos côtés le sera aussi. Est-ce un problème ? Ça dépend de quel point de vue on se place : il vaut peut-être mieux réduire drastiquement le nombre de chevaux (si bien qu'en avoir un deviendra véritablement un luxe) et être sûr qu'ils seront bien traités plutôt que de continuer à les faire naître par milliers avec toutes les dérives qu'on connaît.
Après, je ne vous cache pas que je suis heureuse d'être née ici et maintenant, de pouvoir être propriétaire mon cheval alors que je suis de la classe moyenne et de pouvoir galoper avec lui entre les champs