powlet
Citation :
...mais je disais provoquer parce que je pense qu'il essaye un peu de savoir qui de nous deux a le leadership. Même si je sais qu'il n'a pas été démontré que cette notion existe entre 2 espèces...
Je me permets de rebondir sur toutes ces notions qui sont passionnantes, même si Couagga y a déjà fort bien répondu.
Cette nouvelle vague contestant tout leadership, toute forme de dominance inter-espèces a fait énormément de dégâts à mes yeux. Oui dans la nature, c'est certainement exact, une antilope ne va pas décider d'aller s'immiscer dans un troupeau de zèbres et prendre la gouvernance sur certains.... MAIS nous ne sommes plus dans la nature sauvage, nous sommes avec des espèces domestiquées... Et nous sommes des humains... Donc pour "communiquer" avec nos espèces domestiquées, si nous regardons comment elles font entre elles, nous pouvons réutiliser certains de leurs codes... C'est la base de la "bonne" équitation éthologique...
A partir de là, beaucoup de ressentis se traduiront différemment.
Non, le cheval ne provoque pas, il pose une question. Dans son espèce, si un congénère se pousse quand il entre dans sa bulle, ce n'est pas un leader, il ne lui assurera aucune protection. Donc pour lui, proie par nature, ce n'est pas rassurant. Et il devrait lui obéir? Sous contrainte le plus souvent. Parfois il dit non.
Non, il ne teste pas avec des réactions de défense. Il réagit à l'instant T, soit par douleur, soit par incompréhension, soit parce qu'il a plusieurs fois posé des questions à son bipède, avec de "mauvaises" réponses (c'est à dire absentes, parce que le bipède ne les a pas vues, ou inappropriées). Il est progressivement monté dans le rouge, émotionnellement parlant, alors il explose.
Oui, c'est un animal miroir, très émotionnel. Il captera mille fois plus vite que nous nos émotions. Le stress, la peur, la crispation, l'impression d'échec l'inquiéteront... Se détendre, souffler, positiver, rire (de nos échecs en premier) le rassureront.
Et nous, qui sommes bavards par nature, oui, utilisons la voix... D'autant que nous sommes physiquement maladroits, souvent handicapés, confus dans nos messages corporels... Et les codes s'apprennent dans les deux sens, nos chevaux ne sont pas idiots. Oui, non, c'est bien, ça marche. Encore mieux avec notre détente physique qui accompagne le ouiiiii.
Bref, bienveillance, positive attitude, ne jamais accuser son cheval de mal faire, mais toujours rechercher ce qui a déraillé en amont... Et redemander... (la bienveillante persévérance de Parelli je crois)