Faire des concessions ou... rester sans cheval.

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Cavaliere94

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Faire des concessions ou... rester sans cheval.
Posté le 31/07/2021 à 15h00

Bonjour,

Je souhaiterais savoir si certains d'entre vous, ont renoncé à avoir un cheval, pour cause de non respect des besoins fondamentaux dans les pensions environnantes ?

Quelle a été la solution que vous avez trouvé pour pallier à cette frustration : changer de région, prendre une dp (non pas qu'on doive tolérer de mauvais traitements si le cheval n'est pas le nôtre, mais on est moins impliqué, donc forcément moins exigeant), prendre un cheval en acceptant qu'il y ait à terme un risque pour sa santé/ son moral dû à une mauvaise gestion d'un tiers ?



Pour situer, je vis dans le 77, limitrophe 94/91, l'idéal que je m'étais dit en emménageant ici avant d'acheter mon 1er cheval, pour trouver une pension pré correcte tout en étant pas non plus en pleine cambrousse (travail oblige).


Résultat, nous avons fait au total 4 pensions en moins d'un an, et aucune d'elle n'était sécure ni ne correspondait totalement au besoin d'un cheval:

- La première avait un paquet d'érables sycomores (que 3 chevaux dont le mien mangeaient à pleine bouchées, nous avons sans doute évité la catastrophe car pas la saison la + à risque et réactivité de la propriétaire des lieux : changement de parcelle, solution à court terme car nous n'avons ducoup pas pu rester les parcelles "saines" n'étant pas assez nombreuses). Dommage car tout le reste (abris, paddock pr l'hiver, dénivelé, foin à volonté,..) était nickel, d'ailleurs je n'en retrouverais pas avec un gestion des prairies comme celle la.

- La 2eme, trouvée en urgence car je devais quitter la précédente rapidement, contenait aussi un paquet d'érables sycomores dont le gérant m'avait affirmé que c'était bien des érables, mais d'une autre sorte (n'y connaissant pas grand chose à cette époque, et lui étant agri j'ai bêtement fait confiance jusqu'au jour où j'ai ft la connaissance de qq un dont le cheval s'est intoxiqué un pré plus bas -une autre pension- et qui m'a confirmé que c'en était , je m'affaire donc à élaguer tout ce qui dépasse dans le pré -les érables prenaient racine dans le pré voisin heureusement- car bien entendu ma juju en consomme et elle n'est pas la seule.. d'ailleurs un cheval dti troupeau pisse marron mais passons).
J'apprends aussi que le foin pour l'hiver a été fait dans CE pré, le hic: j'y ai trouvé un tas de séneçon, ensuite arrachés bien entendu, mais je comprends qu'encore une fois nous allons devoir changer, les chevaux passant bientôt au foin et en plus changeant de pré pour aller dans celui où les érables sycomores sont "plantés" (mes talents d'elagueuse ayant leurs limites...).
Nous aurons fait 2 mois là-bas, et ça m'a brisé le coeur d'encore la séparer de ses copains, elle y a été heureuse.

- La 3eme, trouvée aussi un peu dans l'urgence, avant que le changement de pré se fasse, était la seule ou il avait de la place dans un rayon de 15-20km (à ce moment là, je ne voulais pas l'éloigner plus, premièrement car je voulais pouvoir y passer tous les jours : la plupart des pensions pré ne faisant pas la gestion des couv' et ne donnant pas les CMV, d'autre part, je voulais profiter de ma jument et surtout pouvoir vérifier que tout allait bien -mes précédentes expériences m'ayant confirmées que c'était nécessaire-, j'excluais bien entendu les pensions boxes, les pensions avec des sycomores dans les prés, etc..).

Ce fut la pire de toute, et j'ai vu dès le début qu'on ne s'y eterniserait pas. Je fesais deja une concession en la mettant en pré box (pour moi le pré intégral est à privilégier) à son jeune âge : écurie sombre, jamais aérée car la gérante "avait froid" et absente en journée, jamais dépoussiérée, gestion des prés mauvaises donc peu d'herbe et bcp de renoncules, pas de foin dans les pré (y compris en hiver on y vient), les chevaux n'avaient que 2kg de foin/jour le soir (je n'aurais été là si je n'avais pu avoir mon propre stock). Puis seaux d'eau de ma juju pas assez remplis, jamais nettoyés jusqu'à retrouvé un jour du crottin dedans sans qu'ils ne soient vidés , boxes pas repaillés de la semaine et ramassage des crottins négligé (donc je me tape le boulot pour 10e de moins/mois, j'ai le droit de repailler mais sans ouvrir le roundballer donc en piochant des poignées de paille c'était sympa...), Mme a compris que de tte façon je ne laisserai pas ma jument dans le sale et que je viens tt les jours donc elle en profite.
Puis je pète un câble en apprenant qu'elle laisse les chevaux sans eau toute la journée (8h30/18h) lorsqu'il gèle, et bien entendu, toujours sans foin, je viens donc à la mi-journée en calculant que ca ne fasse pas + de 4h sans manger (on est d'accord c'est deja intolérable, mais comme c'était ça ou au box toute la journée...) chose que je n'aurai pas pu faire si j'avais travaillé à ce moment là d'ailleurs. On m'invite à ramener des bidons d'eau de chez moi pour remplis les seaux de mon box car l'eau est coupée, je rappelle que je paye une pension et que je suis deja bien gentille de me taper le remplissage en temps normal , niveau ambiance c'est plus possible, ça aurait pu mal finir .

C'est décidé, je quitte cette pension dès que possible et je préviens les associations de protection animale, Mme ne voulant rien entendre ni rien changer. Durant les 5 mois passés là-bas j'ai cherché sans relâche autre chose, en agrandissant mon rayon (mais pas trop non plus, pas envie de me faire encore avoir et d'en plus être loin) et mon budget, sans résultat, il faut rappeler au printemps, ou alors ca ne convient pas (troupeau énorme et pas stable, pré sans surveillance et en bord de route, foin en quantité insuffisante ou carrément pas de foin le jour alors que l'herbe est quasi inexistante, ou pas de foin la nuit car "ils ont de la paille", ...).

Je trouve enfin une piste, le pré est immense, on me "garantie" un nombre de chevaux maximum, il y a un grand abri -pas assez pour 10 chevaux mais la belle saison arrive et il y a d'autres points d'ombre-, pas de rotation de parcelle je tique un peu, pas en tout cas aucune mauvaises herbes à l'horizon, on me dit que le foin est bof, je l'aperçois dans la grange mais en ballot on ne voit pas grand chose si ce n'est qu'il est terne, le pré est vide, on me parle de galle de boue, de chevaux rentrés au box pour l'hiver, je me dit que de toute façon je n'ai plus le choix, que ca fera l'affaire pour les 7 mois à venir et qu'on verra après.

- La 4eme: nous arrivons donc 1 mois plus tard après la visite, les chevaux ont été remis dans le pré courant février qui fut très humide, je découvre un terrain bousillé (vrmt, genre des trous de 10 à 20cm de partout dans au moins le tiers du pré, partie dans laquelle les chevaux restent le +) je m'attends à retrouver ma juju boiteuse un beau jour, je découvre le foin, qui effectivement n'est pas du tout nutritif et qui sert d'ailleurs aussi de paille pour l'abri et pour stabiliser l'entrée du pré (oui c'est bien du foin, juste probablement recolté tard et qui a bcp trop séché).
Bref honnêtement je suis à bout, au bord des larmes, je me console en me disant qu'au moins elle sera libre de ses mouvements h24, plus en sécurité (je n'ai pas tout mentionné concernant la pension n°3 mais la gérante a clairement mis ma jument en danger sur d'autres points), et nous avons enfin des espaces de travail avec en plus un manège, ainsi que des chemins de balade + sécure (dans l'autre, nous devions longer la route au début, c'était pas, le top).
De toute façon il n'y avait rien d'autre, concrètement j'ai recensé 2 pension potable dans le coin, une d'un particulier et une d'un agri, mais elles sont pleines et il n'a même plus de liste d'attente tellement ca se remplit vite.
Je passe sur les détails mais une semaine plus tard, ma juju sera hospitalisée, et décèdera une semaine plus tard, d'une "entérite d'origine inconnue", ayant des symptômes fortement similaire à la maladie de l'herbe (qu'on ne pourra pas confirmer faute d'autopsie allant dans ce sens), et dont les causes ne sont pas encore clairement déterminées mais dans les différentes suspicions figurent bien entendu le surpâturage, l'herbe trop rase, le manque de rotation, un sol trop azoté, choses à priori présentes où nous étions.


Je souhaitais pour elle le meilleur, j'ai dû me contenter du moins pire et en plus en lui imposant bcp de changements.

-> je ne me plains pas, j'ai vécu les plus beaux moments de ma vie en étant à ses côtés, en m'occupant de son environnement, en l'observant chaque jour, mais j'estime qu'elle et ses congénères méritaient mieux et que tout cela n'est pas normal.

.
.
.

Aujourd'hui je me pose la question, car bien que je ne sois pas encore prête à reprendre un autre cheval, je ne me vois pas non plus vivre sans. Cependant, assurément si cela se faisait je ne pourrai en connaissance de cause jamais le mettre dans une des pensions que j'ai faites, ou même visitées, et clairement dans un rayon de 30km il n'y a rien d'autre de correct.

Les propriétaires avec qui j'en parle, soit sont des gens avertis des besoins des chevaux et vont au moins pire, ce qui n'empêche qu'ils changent régulièrement de pension et sont inquiets et frustrés pour leurs chevaux en permanence comme je l'ai été, soit font par ignorance ou négligence confiance (à tord... ) à la pension et n'ont de toute façon pas la possibilité de faire autrement, mais les chevaux en pâtissent.

La solution qui me semble la plus viable est d'avoir son terrain, ce qui demande toutefois outre les connaissances requises, un minimum de matériel, de moyens pour pouvoir accueillir plusieurs chevaux, mais qui n'est de toute façon pas possible dans certaines régions ou les terrains sont quasi inexistants et hors de prix.


Edit: mise en page

Édité par cavaliere94 le 31-07-2021 à 15h17

Cherchour

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Posté le 02/08/2021 à 11h42


cavaliere94 a écrit le 02/08/2021 à 11h21:
@kaywest
Dingue...

C'est ça qui me gène aussi c'est que même en trouvant la bonne pension, il arrive que ca change du jour au lendemain et qu'on doive partir dans la précipitation, et la trouver en endroit correct du 1er coup quand on a un créneau de temps limité c'est mission impossible.


Pas forcément

Ma pension actuelle je l’ai trouvée en 2 jours, j’arrivais le mois suivant. Ça fait deux ans que j’y suis.
Après je suis dans une région plus faite pour les moutons que les chevaux. Pour les avoir à l’herbe à l’année il aurait fallu que je le mette à une heure de chez moi. J’ai fais une croix là dessus.
Donc il est sur une petite surface au foin à volonté, avec un abri. Ils sont trois et ont quand même assez d’espace. Et il y a une partie qui est ouverte dès que l’herbe est assez haute. Et il nettoie régulièrement à fond la surface pour pas que ce soit envahi de crottin. Le râtelier bouge régulièrement aussi.


Par contre pas de prise en charge de la ration et pas de gestion des couvertures, donc ça implique que je passe tous les jours. Ou que je m’arrange avec d’autres proprio. Après dans les faits il gère quand même si je pars en vacances ou si il voit qu’il y a un souci avec la couverture.
On a une carrière, un manège, un rond de longe, pas de prof mais on peut faire venir qui on veut. Et il essaye d’améliorer au fur et à mesure les installations.

Et côté soins il est attentif à l’état des chevaux et je sais qu’il est réactif en cas d’urgence.

J’ai eu de la chance car les autres pensions proposaient de base des services qui ne convenait pas : pré mais sur les cailloux et sans sellerie pour moi, ou box avec sortie à la demie journée en paddock individuel, voir pas de sortie quand il pleut … et j’avais aussi visité une pension qui avait l’air sympa mais au black. Je n’ai pas osé tenter


Après oui on n’est pas à l’abri que ça se dégrade. Je pense que ce n’est pas toujours facile non plus pour les gérants de garder leur motivation. Et puis il y en a qui estiment mal leurs finances et quand tu commences à avoir du mal à acheter du foin ou de la paille, c’est là que ça se dégrade

Édité par cherchour le 02-08-2021 à 11h43



Cavaliere94

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Posté le 02/08/2021 à 12h01


cherchour a écrit le 02/08/2021 à 11h42:

petite surface au foin à volonté, avec un abri. Ils sont trois et ont quand même assez d’espace. Et il y a une partie qui est ouverte dès que l’herbe est assez haute. Et il nettoie régulièrement à fond la surface pour pas que ce soit envahi de crottin. Le râtelier bouge régulièrement aussi.

Par contre pas de prise en charge de la ration et pas de gestion des couvertures, donc ça implique que je passe tous les jours.


Rien que ça j'en aurais rêvé, même sans carrière et sans sellerie


Oui pas facile de garder sa motivation, c'est un métier difficile et bcp qui ont commencé par passion ne l'ont plus qq années plus tard, mais par honnêteté et par empathie envers les chevaux, le minimum est à mon sens, de faire les choses correctement ou de laisser sa place.

Pikaa

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Faire des concessions ou... rester sans cheval.
Posté le 02/08/2021 à 12h56

cavaliere94

Il m'est arrivé la même chose que kaywest > je ne rentrais pas dans les détails mais mon départ arrangeait tout le monde.

J'ai trouvé ma pension actuelle en quelques jours et ça fait 3 ans et demi que j'y suis. Pour rien au monde je changerai ! Alors oui, le jour ou j'ai visité, y a des choses auxquelles je n'avais pas fait attention mais une écurie n'est jamais parfaite. Il y aura toujours des points ou un propriétaire ne sera jamais satisfait pour son cheval. Si au bout de 1 ou 2 mois on est pas satisfait, bah la porte est ouverte

A mes yeux, ayant trouvé cette écurie rapidement ou j'ai du vite prendre une décision, je regrette absolument pas mon choix. Une vraie petite pépite pour moi Et si le destin fait que je devais partir, je retiendrais de cette pension que j'ai énormément appris sur le cheval, j'en ressortirait grandit !

Frederique3560

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Posté le 02/08/2021 à 13h59


cherchour a écrit le 02/08/2021 à 11h03:
Mais au final la première pension était peut être la bonne non ? Si la gestion était correcte et qu’ils ont fini par couper les érables ?



C'est çe que j'ai dis plus haut , le jour où elle veut racheter un cheval elle a la solution .

Cavaliere94

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Posté le 02/08/2021 à 14h07

frederique3560
Comme je l'explique un peu après, et aussi avant, non.

Frederique3560

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Posté le 02/08/2021 à 14h10

cavaliere94

Les plantules qui repoussent c'est facile sa gérer et ils ne font pas de salariés donc on en vient à bout assez vite.

Et les autres arbres toxiques faut pas faire de chichi, un coup de tronçonneuse.

Par exemple j'aime beaucoup les lauriers roses, mais pas autour des paddocks ou de la carrière ... couper un chêne le fend le cœur, alors j'ai clôturé assez large autour de ceux en bordure des prés.

J'ai une parcelle où les chênes sont à l'intérieur, et bien je n'y mets pas de chevaux quand les glands tombent et jusqu'à qu'ils soient bien marrons et quasi disparus dans le sol.
Et certains chevaux , accros au tanin, qui déterrent les glands des mois après, n'y vont jamais au cas où.

Accueillir des chevaux c'est pas seulement les mettre derrière une clôture... certes c'est une gestion collective mais les besoins sont différents sur certains points d'un cheval a l'autre. Sinon on fait du garde meuble, c'est plus facile.

Pikaa

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Posté le 02/08/2021 à 14h10

Si on retire les érables, si... la meilleure en soit

Frederique3560

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Posté le 02/08/2021 à 14h10


cavaliere94 a écrit le 02/08/2021 à 14h07:
@frederique3560
Comme je l'explique un peu après, et aussi avant, non.



Oui j'ai vu après , j'ai répondu.

Mariane

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Faire des concessions ou... rester sans cheval.
Posté le 02/08/2021 à 15h16


cavaliere94 a écrit le 31/07/2021 à 15h00:
Bonjour,

Je souhaiterais savoir si certains d'entre vous, ont renoncé à avoir un cheval, pour cause de non respect des besoins fondamentaux dans les pensions environnantes ?

Quelle a été la solution que vous avez trouvé pour pallier à cette frustration : changer de région, prendre une dp (non pas qu'on doive tolérer de mauvais traitements si le cheval n'est pas le nôtre, mais on est moins impliqué, donc forcément moins exigeant), prendre un cheval en acceptant qu'il y ait à terme un risque pour sa santé/ son moral dû à une mauvaise gestion d'un tiers ?


Bonjour, j'ai lu tout le poste et suis assez consternée par ce que vivent certaines personnes dans leurs soit disant pensions..

Mais je vais tourner ta question dans l'autre sens : si tu es déjà propriétaire d'un cheval, est-ce que tu peux envisager de le vendre plutôt que de faire des concessions ? (attention: on parle bien de concessions acceptables, le bien-être du cheval doit être assuré quand même..)

Je vais faire part de mon expérience : j'ai acheté il y a 12 ans maintenant ma jument Paquita que j'avais connu quelques années avant dans un petit club de balades..

Avant de me décider de l'acheter, j'ai évidemment cherché l'endroit idéal, je n'ai d'ailleurs pas eu bien loin où aller puisque mon ancienne voisine, propriétaire de 2 chevaux qui se trouvaient dans un grand pré, était prête à accueillir ma jument avec ses chevaux...

Tout était top sur le papier, sauf que quand ma jument est arrivée, l'un des hongres s'est transformé en dragon, hyper agressif (avec l'homme comme avec ma jument), essayait de la monter à longueur de temps, l'empêchait de manger etc.. On a essayé de les séparer par une clôture, mais quand les deux hongres s'éloignaient hors de vue de ma jument, elle devenait folle.. Elle a énormément perdu du poids et j'ai dû trouver un autre lieu en urgence..

Il m'a fallu 3 changement avant de trouver un lieu qui m'a paru le plus convenable, mais dans lequel j'ai dû faire la concession de la laisser en paddock seule, entourée d'autres chevaux bien sûr, avec pré avec d'autres chevaux d'avril à octobre..

Entre temps, j'ai testé , en m'éloignant à chaque fois de plus en plus :
- pension chez un particulier en troupeau mais paddock pas assez grand, avec un lama que ma jument ne supportait pas.. J'y suis restée un mois.

- pension chez un pro, j'avais demandé à ce qu'elle soit en paddock avec un autre cheval, j'ai dû insister 2 semaines pour que ça se fasse, mais ensuite, plusieurs choses m'ont fait fuir : le proprio de la pension avait une autre activité l'été qui le faisait partir toute la semaine en laissant la pension à sa femme qui avait un enfant en bas âge, donc parfois pas d'eau, parfois pas trop de foin.. J'y suis restée 3 mois..

- pension pré tenue par une jeune particulière. Chevaux en paddock la nuit et au pré le jour (chacun seul dans son couloir avec possibilité de renifler le voisin).. Mais jeune femme qui aimait un peu trop faire la fête et avait du mal à se lever le matin pour nourrir, sortir au pré..Son père prenait le relais quand il pouvait.. Mauvaise ambiance qui s'installe, plein de proprio qui se barrent, j'ai fini par faire pareil car plus confiance en cette personne..

- Et enfin , la pension où ma jument est restée 10 ans, car je faisait toute confiance en les gérants de cette pension, je savais qu'elle ne manquerait jamais de foin, d'eau, et de soins si nécessaire, et elle allait au pré avec d'autres chevaux la journée 7 mois par an...
Mais, petit à petit, des choses ont changé : instauration d'horaires de visites pas pratiques, j'ai acheté une deuxième jument plus jeune que j'ai mis là-bas également, mais ils l'ont prise en grippe car elle chassait les autres chevaux au pré, et donc, au lieu d'essayer de faire marcher le troupeau, ben, ma jeune n'allait plus au pré, ou trés peu, seule.. Mais elle était quand même bien nourrie bien sûr..
Et mes visites sur ce forum m'avaient aussi un peu fait évoluer dans ma notion du bien-être du cheval..

Cela m'a poussé à chercher ailleurs, et maintenant mes deux juments sont dans 2 pensions différentes qui me semblent top pour les deux..(ma Paquita retraitée en troupeau dans plusieurs hectares de prés verts, et ma Kiona dans un très grand paddock avec une autre jument, au pré en herbe plusieurs jours par semaine) Et plus proche de chez moi...

Mais dix en arrière, je n'avais pas vu ces pensions pendant mes recherches..

Une chose est certaine, c'est que je n'ai jamais envisagé de me séparer de mes juments, et qu'il a donc fallu faire certaines concessions : sur la distance, sur la vie en troupeau...

Mais j'ai peut-être la chance d'être dans un coin où il y a beaucoup de choix de pensions (plus ou moins bonnes d'ailleurs..)

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Posté le 02/08/2021 à 15h34

frederique3560
Je suis en partie d'accord, seulement de 1 ca n'est pas moi qui décide quoi couper ou non, de 2, si dans toutes les pensions que je connais il y en a une qui fait correctement les choses c'est bien celle-ci et la dernière à qui on peut reprocher de ne pas savoir accueillir de chevaux malgré ces points là, surtout que c'est un particulier qui accueille qq chevaux parmi les siens, pas une pension dont c'est le métier.

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Posté le 02/08/2021 à 15h36


pikaa a écrit le 02/08/2021 à 14h10:
Si on retire les érables, si... la meilleure en soit


Oui, et avec de la place, et sans les autres arbres toxiques des autres parcelles, avec des si...
Mais effectivement, tout le reste était nickel.

Après le but sujet c'est pas d'en trouver une hein ^^, c'est de souligner la difficulté à le faire

Reine_lezard

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Posté le 02/08/2021 à 16h02

En vous lisant je réalise la chance que j'ai d'avoir trouvé une pension parfaite il y a 8 ans. Parfaite à mes yeux en tout cas. Mais d'autres yeux pourraient y voir, par exemple, le fait qu'il n'y ait ni carrière ni manège ni rond de longe... juste d'innombrables possibilités de balades... mais ça ce n'est pas du goût de tout le monde. En attendant : pré intégral (sur de grands espaces à la végétation variée, et avec rotation régulière), surveillance quotidienne par une vraie "femme de cheval", qui veille à ce que tous les besoins fondamentaux soient respectés, aucune difficulté pour les suppléments ponctuels (soins), du foin de qualité...

On ne peut pas forcément tout avoir mais il y a des points sur lesquels il ne faut pas faire l'impasse. Tout le monde n'a pas les mêmes, sûrement.

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Posté le 02/08/2021 à 16h07


mariane a écrit le 02/08/2021 à 15h16:


Mais je vais tourner ta question dans l'autre sens : si tu es déjà propriétaire d'un cheval, est-ce que tu peux envisager de le vendre plutôt que de faire des concessions ? (attention: on parle bien de concessions acceptables, le bien-être du cheval doit être assuré quand même..)


Personnellement non, jamais.

Premièrement parce que c'était un membre de la famille à part entière, d'ailleurs quand elle était encore là, je prévoyais de changer de région, en gros la pension n4 c'était ok avant l'hiver (et encore), mais pas plus, et n'ayant plus d'autres pistes, puis surtout n'ayant pas envie de continuer à risquer de devoir la changer d'endroits tous les 6 mois, la décision était prise: nous déménagions avant la fin de l'année pour une région "très cheval": soit j'y trouvais une pension qui lui convienne, soit j'achetais mon terrain. C'était un risque énorme pour moi professionnellement (je galère deja en IDF), mais j'avais tout ficelé (travail "acharné" pdt les mois d'avant le départ pour avoir de quoi voir venir).

Deuxièmement, parce-que rien ne garantie que le cheval soit mieux ailleurs (dans le cas ou on le vendrais par altruisme pour qu'il soit mieux), j'aurais trop peur qu'il finisse dans le mauvais camion, ou exploité dans un club ou par un cavalier de sport malveillant, ou négliger au fin fond d'un pré, ...

Alors oui, j'aurais fait des concessions en augmentant mon budget, mon temps de trajet (de base elle était à 5mn, puis 15mn, puis plus de 20km, ca n'a pas duré longtemps pour la dernière, mais rien que ça, mis à part le fait que au quotidien ca ft bcp de trajet, je l'ai pas bien vécu, d'être loin, pourtant je sais que bcp on leurs chevaux bien plus éloignés mais moi ça ne me convenait pas, et même pour les 6-7 mois restants, je cherchais à déménager plus près), en regardant le débourrage, en revoyant les objectifs sportifs à la baisse ou même à 0 si besoin, mais la vendre, jamais.

J'aurais peut-être pensé différemment avec autre, d'ailleurs je ne suis pas sûre d'avoir envie de faire tous ces "sacrifices" (qui pour elle n'en étaient pas, mais qui pour un autre pourraient l'être) pour un nouveau cheval, ceci dit me connaissant, à mon avis au bout de 2 semaines j'y serai tellement attachée que je ferais pareil, même si je n'aurai probablement plus jamais le même entrain qu'avec ma H.

Cavaliere94

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Posté le 02/08/2021 à 16h17

reine_lezard
Super !

En somme, ça dépend aussi de comment on voit son cheval, si c'est principalement pour faire du sport (autre qu'endurance ou trec) je comprends qu'il soit frustrant de ne pas avoir de carrière avec un bon sol, si on le voit principalement comme un compagnon de vie, on accepte plus facilement de ne pas pouvoir faire certaines choses car sa présence nous suffit.

Après on peut avoir envie...de faire du sport avec son compagnon de vie. Là c'est plus compliqué à mon avis car on voudra qu'il soit heureux + des installations adéquates, ça limite le choix.

Reine_lezard

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Posté le 02/08/2021 à 18h10

cavaliere94 Envie tout à fait légitime, mais là ça complique en effet énormément la recherche, oui. La solution la plus rationnelle serait alors peut-être d'augmenter vraiment la zone de recherche, quitte à ne voir ton cheval que le WE voire moins.
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