Je voulais touuuuut lire avant de répondre, j'en suis à la page 8 seulement !
lanamour Je ne ressens pas d'opposition franche pour ma part. Je suis plutôt soulagée que plusieurs personnes aient dit (en tout cas là où j'en suis dans ma lecture) qu'elles aimaient beaucoup les enfants mais ne souhaitaient pas en avoir (parce qu'on lit aussi "je ne peux pas blairer les gosses, donc hors de question que j'en ai" ---> alors OK y'en a aussi et bon why not).
Disons que je ne ressens pas d'un côté le camp des "je peux pas blairer les moins de 18 ans" et de l'autre côté des "vraiment les nourrissons c'est ma passion".
Par contre sur le côté revendication en étendard, je vois ce que tu veux dire.
Je pense qu'il arrive beaucoup chez deux types de personnes, qui parfois sont les deux à la fois :
- les personnes avec un fort esprit de contradiction, limite un petit goût pour la provoc',
qui vont mettre très facilement en avant le fait qu'elles font des choix "hors cas habituel" (je ne prétends pas que leur raison de ne pas avoir d'enfant est juste par esprit de contradiction),
- les personnes
féministes plutôt militantes qui vont relever systématiquement le fait qu'avoir des enfants n'est pas quelque chose d'automatique (que ce soit un choix... Ou pas). Mais elles pourraient aussi relever autre chose (par exemple que le fait d'être en couple hétérosexuel n'est pas automatique non plus). Ca fait juste "partie des combats".
Je me situe dans les deux à la fois ! (et sans être une "child free" convaincue, je sens parfois que je pourrais changer de camp un jour, bref, c'est pas le sujet de mon post).
Perso, quand on me pose la question, ma réponse n'est pas tant sur un mode "je veux pas d'enfant et j'en suis fière", mais plutôt "c'est super perso comme question, mêle toi de tes fesses"

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Typiquement, dîner de famille il y a 10 jours, le meilleur pote de mon beau-frère qui, après qu'on ai passé la soirée sur mes neveu et nièce (avec qui je passe volontiers du temps, etc), me demande avec un oeil limite paillard
"alors, et vous, c'est pour quand ?".
J'ai réussi à rester en poker face total et je lui ai répondu super froidement
"en fait, on comptait annoncer ce soir que j'étais enceinte, mais je l'ai perdu cette semaine."
J'ai attendu qu'il se décompose et qu'il balbutie pour lui dire que non, c'était pas vrai du tout, mais que je trouvais ça super déplacé et intrusif comme question, que si ça se trouve on essayait depuis 4 ans, que si ça se trouve j'étais enceinte à l'instant T mais je ne voulais pas encore en parler, que si ça se trouve j'avais fait une fausse couche X semaines ou mois auparavant, etc, etc... Je l'ai expliqué avec le sourire et en m'efforçant vraiment d'être sympa et pédagogue, je ne voulais pas non plus qu'il s'enterre six pieds sous terre, mais l'idée était là.
Je préfère mille fois (et ça débouche souvent sur des discussions vraiment intéressantes !) qu'on (me) demande "est-ce que tu souhaites avoir un enfant ?" - "est-ce que vous souhaitez en avoir un deuxième ?". La question est complètement ouverte, elle englobe les différents cas de figure, etc. Parce que
le sujet n'est pas tabou non plus, je ne m'offusque pas qu'on me pose la question : on a l'âge de procréer, on est en couple stable, etc, j'entends comme logique que l'on puisse se poser la question de si c'est un souhait ou pas, et qu'on ai envie d'en parler. Et d'ailleurs ça me fait souvent plaisir d'échanger sur le sujet quand l'échange est constructif.
Avec ce type de formulation, j'ai une attitude 1000 fois moins revancharde que "alors, quand est-ce que vous nous faites un petit enfant ?"
