La (non) maternité, un choix individuel

Pour le coup, en lisant je m'aperçois d'un truc : sur ce post il n'y aura que les gens raisonnablement heureux : celles et ceux qui ne veulent pas d'enfants et n'en ont pas, et celles et ceux qui veulent un enfant et en ont. Les autres, , ils ne vont pas venir l'écrire.
A la rigueur ceux qui n'arrivent pas à avoir d'enfant ils vont le dire, mais ceux qui en ont un et détestent le fait d'être parents tu n'auras pas leur témoignage. Et pourtant ça arrive aussi.

joual ma fille a trois ans! La semaine je fais de très gros horaires et je la vois très peu voire pas plusieurs jours de suite. Le samedi mon mec bosse (et parfois le dimanche aussi mais plus rarement).

Mon cheval est actuellement à 40 minutes de bagnole. Donc entre le trajet et le temps sur place, j'avais besoin de 3h et j'avais l'impression déjà de courir! Donc le samedi avec le taf de mon mec je n'arrivais pas à caser le poney.

Le dimanche je peux mais pas de cours, et j'avoue que j'aime l'équitation sportive, j'aime prendre des cours. La balade seule dans la pampa c'est sympas mais en complément de vrais cours.

Donc toute cette organisation pour monter une fois par semaine en balade ça rend l'exercice très pénible!

Et mon mec a aussi ses loisirs! Il fait des compétitions de golf.

Et il y a le facteur vouloir profiter d'elle. Alors autant quand elle était tout bébé franchement je me cassais sans culpabilité! Je travaillais dans un autre cabinet et j'avais des horaires plus cool. Et ma fille devait à peine se rendre compte si j'étais là ou pas! Je caricature mais c'est un peu l'idée que je m'en faisais.

Maintenant c'est une grande fille et elle est plus sollicitante, elle veut profiter de ses parents. Le samedi matin on va à la piscine ensemble, on essaye de faire des activités sympas pour profiter des moments ensemble qui sont trop rares en semaine.

Idéalement il faudrait que je rapproche mon cheval. J'ai vu une écurie à 15 minutes de chez moi. Mais 570? de pension pr mois ça fait mal. Je pense que je vais le faire mais on est en plein travaux donc je voudrais voir comment ça s'agence en terme d'organisation et de finance avec les travaux.

Tout ça pour dire que tu vois, c'est pas que j'ai pas envie, c'est qu'il y a des facteurs à prendre en compte avec un enfant. Je n'aurais pas d'enfant le soir j'irais monter à cheval (ce que j'ai fait), et le week-end je pourrais y aller le samedi limite toute la journée et le dimanche!

Je me demande régulièrement ce que je faisais de tout ce temps libre avant un enfant! Lol!

totox

Ah tiens c'est marrant

Avec mon chéri c'est pareil: un coup moi au cheval un coup lui avec ses sorties moto

ash31

Mdr si tu veux du lait j'en ai des litres en stock que ma fille ne veut pas

Une partie, le début... pas le reste. Donc a partir du moment où tu es parent, tu quittes le reste de ta vie sans, tu ne peux donc absolument pas savoir ce que ça fait de poursuivre son évolution sans. Comment on se construit avec des perspectives de vie toutes autres, la façon dont on traverse les épreuves de la vie, les engagements que l'on prend, la philosophie qu'on a, le regard sur le monde... etc... Quand tu prends un chemin, tu renonces à un autre et tu ne peux donc plus que faire des hypothèses sur ce que tu ne vis pas

Avoir 20 ans ou 30 ans sans enfant, ce n'est pas la même chose que d'avoir 40, 50 etc...
Chacun de tes choix, chacune de tes décisions, ce qui t'anime profondément, n'est pas comparable.
Du jour où tu portes un enfant, tu es différent du jour où tu n'en portes pas et tous les jours qui suivent seront donc différents entre ces deux situations.

flakiss un enfant ça ne peut pas gérer ses émotions avant plusieurs années. C'est physique c'est comme ça. Donc a 10 mois ils ont tous malheureusement les mêmes compétences en la matière!

Mais tu vois si ma fille a fait ses nuits avant ceux de lololabiscotte c'est pas parce que je suis une maman fabuleuse, zen et détendue, c'est parce que j'ai eu de la chance! Et bon et génétiquement elle était très aidée sur le sommeil, on est des marmottes!

C'est comme comparer les stades de développement. Ma fille a parlé très bien et très tôt. C'est comme ça, c'est pas grâce à moi. Mais à l'inverse la motricité c'était moins son truc. T'as des momes qui parleront moins bien mais sauront grimper aux arbres!

Et plus généralement, qu'est ce qu'on veut pour notre enfant? Qu'il soit sage comme image, transportable et posable partout, sans moufter pour nous permettre de vite nos passions et profiter de nos potes?

J'ai eu la chance d'avoir une petite fille infiniment facile. Qui dormait bien. Très rapidement. Et j'étais ine maman super stressée!

couagga
gobi a très bien résumé mon propos.
Je n’ai jamais présenté la parentalité comme seule source de « changement » possible. Bien au contraire, j’ai listé des exemples suffisamment diversifiés pour montrer que je parlais bien du rapport au changement en général, et pas du rapport à la maternité.

lanamour Encore une fois on extrapole mes propos, jamais je n'ai dit qu'un enfant devait être un pot de fleur qu'on pose gentiment dans un coin dès qu'on a envie de faire quelque chose.

Gérer les émotions n'était pas en parlant des enfants mais des chiens si tu relis mon message.

Bref visiblement je n'arrive pas à exprimer correctement mon point de vue donc tant pis.

joual pour te donner un exemple concret perso je vais monter à cheval 2x par semaine le soir en rentrant du boulot, et le samedi et le dimanche, parfois le midi quand je suis en télétravail

Je pourrais y aller 4 soirs par semaine, je le fais vite fait quand je n'ai personne pour sortir celui qui est au box.

Ma seule contrainte c'est d'arriver à la maison avant 20h, heure sacrée du couché de mon fils que je ne veux pas rater.

J'ai mes chevaux près de chez moi, au début c'était un hazard mais là j'ai fait construire entre deux écuries, je suis ainsi à peu près sûre d'avoir mes chevaux à 500m de chez moi pour les prochaines années.

Mon mari va au sport chaque midi, et joue au foot le mercredi soir donc là c'est mon jour où je courre chercher bébé à la crèche et m'en occupe seule.
Parfois il enchaîne sur une soirée.

Le week-end, nous allons tous les deux faire notre activité chacun notre tour. 2h pour moi, 1h pour lui

Le gros changement que j'ai fait c'est du côté de ma carrière où j'ai changé de secteur, je suis maintenant sur un secteur national,alors qu'avant je travaillais avec l'extrême orient et je voyageait trop à mon goût.

flakiss

Moi je comprends tout à fait ce que tu veux dire et j'adhère à 100%.

elea2008

ce n'est pas à ce message que j'ai réagit.
c'est à une phrase en réponse à Tam89.

Celle que j'ai cité. Lorsque tu réponds que leur désir de non-enfant est conforté à la lecture de ton intervention seulement pour les gens qui veulent que rien ne change, vie stable, immuabilité de la vie...
Moi je suis confortée dans mon idée de non enfant à la lecture de ton message et pourtant, je n'ai aucun problème avec le changement, je ne souhaite pas une vie immuable.

Alors ce n'était peut-être pas ce que tu voulais exprimer, mais c'est ainsi que je l'ai compris et c'est pourquoi j'ai voulu réagir.

Après, le non-désir affirmé d'enfant est tellement stigmatisé et sujet à tellement de remarques et de pressions, particulièrement quand on est une femme, qu'il est possible qu'à force, j'ai développé une extrême sensibilité dessus ça et le célibat, et c'est ticket gagnant

lanamour

Je serai moins catégorique : ce n'est pas vrai que ce n'est pas grâce à toi si ta fille gère bien certaines choses. Mais ce n'est pas QUE grace à toi et surtout c'est l'inverse qui est très délicat à affirmer : quand les choses vont mal ce n'est pas "à cause" du parent. Bien sur qu'il a une part de responsabilité (dans quelle proportion ? je ne sais pas) mais dans la majeure partie des cas (donc là j'exclue les parents problématiques), il n'y a pas de culpabilité à avoir. Les facteurs entrant en ligne de compte sont tellement nombreux qu'il est impossible (?) d'en définir un qui serait déterminant.

argamelle je vois parfois passer quelques témoignages de femmes qui regrettent sur les réseaux sociaux ou dans les médias. J’avoue que je n’ai jamais regardé car j’ai peur du « sensationnel »

Mais je trouve dommage que ce ne soit pas plus exprimé, je suppose qu’on peut ne pas aimer être parent mais bien s’occuper quand même de ses enfants ?
Tout comme on peut sûrement ne pas aimer certains aspects de la parentalité mais quand même aimer ses enfants

Et à l’inverse est-ce que des personnes qui assumaient totalement ne pas avoir d’enfant à 40/50 ont un avis différent à 70/80 ans ?
Bon ce type de population se fait assez rare sur un forum .. peut être dans quelques dizaines d’années pour certaines membres actives

Pour les activités joual

Lorsque mon fils est arrivé en 2015, j'ai arrêté de monter à cheval.
Ma jument avait 19 ans et était déjà à la retraite
Ma pouliche avait 2 ans

Je me suis séparée du père de mon fils qui ne s'en occupait quasiment jamais, car oui, avec un conjoint-pere absent, ben monter à cheval c'est compliqué parce qu'un bébé tu ne peux pas le laisser seul dans sa poussette une heure au bord de la carriere surtout qu'il n'y avait personne pour le surveiller...

J'ai fait débourrer ma pouliche a 3-4 ans et en 2018 je l'ai mise dans une écurie pour commencer à la travailler.
Mon chéri actuel était au bord de la carriere avec mon fils donc ça me permettait de pouvoir monter sereine.

J'ai eu ma fille il y a 8 mois et depuis septembre je remonte à cheval 2 fois par semaine environ. Et je vais reprendre les concours en 2022.

Et ça c'est possible car mon chéri s'occupe de notre fille.
Ce qui m'était impossible avec mon ex.

Donc le partage de la parentalite a un énorme impact sur les loisirs, le travail et tout autre moment autre que la parentalité en elle-même.

Il est évident que l'arrivée d'un enfant bouleverse tout, que ce soit matériellement ou psychologiquement.
Maintenant en fonction de la vie qu'on veut mener, du contexte, du coparent, et bien ce bouleversement a un impact différent sur le quotidien.

Comme l'a dit kasugaii, devenir parent peut aussi simplement changer naturellement tes envies et tes priorités: ne plus avoir envie de telle activité par exemple.
Mais même sans enfant n'importe qui peut changer n'importe quand de priorité.

Il ne faut en fait avoir aucune assurance de quoi que ce soit puisque réellement c'est impossible.

Le super conjoint peut devenir le coparent " bidon ", le conjoint un peu absent peut devenir un coparent genial.

Même s'il vaut mieux mettre toutes les chances de son côté et éviter de faire un enfant avec un coparent immature et/ou égoïste

Après naturellement on fait des choix, on s'organise, on apprend.
Il n'y a pas de recette miracle ni de mode d'emploi.
Et on ne sait jamais sur quel bébé on va tomber MDR ni même si ce bébé ultra facile deviendra un enfant puis un ado hyper cool ou s'il mutera en un monstre sans nom, et inversement.

Il y a en effet un fort impact parental dans la vie de l'enfant, mais également tout un tas d'autres paramètres qu'on ne peut pas forcément contrôler.

De toutes façons je ne sais pas s'il existe un challenge plus difficile que celui d'élever un enfant correctement...

argamelle bah c'est quand même assez difficile de regretter strictement son choix dans la mesure ou tu ne sais pas ce qu'aurait été ta vie avec ou sans enfant du coup.

Y a forcément des mauvais côtés a l'un ou l'autre choix aussi assumé soit il aussi mais pareil on peut pas savoir..

Je me vois mal témoigner de mes regrets d'avoir des chevaux ou des chiens par exemple parce que je me suis construite avec eux? y a forcément mauvais côté mais ca n'en fait pas un regret.