La (non) maternité, un choix individuel

Essaye d'être avec le même mec depuis longtemps , et ne quand même pas vouloir d'enfant...
La première question de ceux qui savent depuis combien de temps on est ensemble : "et vous voulez des enfants ? " (c'est une question rhétorique, pour eux la réponse est forcément "oui" )
et quand la réponse est non : "mais lui il n'en veut pas non plus ? " (c'est une question rhétorique, pour eux la réponse est forcément "si" )
Quand la réponse est "non" pour la seconde fois tu sens bien qu'ils sont déçus, genre tu mériterais de finir seule édentée au fond d'un bois comme la vieille sorcière que tu es

Un de ces jours je vais répondre qu'on les congèle quand ils crient trop, ça va en calmer quelques uns

argamelle moi quand j'en ai eu marre qu'on me pose la question de quand on ferait un enfant je répondais " t'es tu seulement demandé si on pouvait ? ". En general ca calme direct!

argamelle

Je ne connais absolument personne qui pense comme tu le décris

couagga je ne suis pas d'accord, ça dépend de beaucoup de critères qui sont loin de se résumer à l'âge. Et certaines deviennent mères à 40 ans !

Je ne sais plus qui a dit que les gens qui regrettaient leur parentalité ne viendraient pas le dire ici mais j'ai souvenir d'avoir déjà vu des posts à ce sujet sur le forum donc c'est pas totalement vrai ^^

beabcr

Oui j'ai déjà vu aussi...

Après dans la société il faut le dire: avouer regretter sa parentalite est bien plus mal vu et juge que dire qu'on ne veut pas d'enfant...

Donc oui ces parents souvent se cachent car ils ont honte et ça doit être vraiment difficile déjà de se l'avouer à soi même

Je suppose que ça doit être un peu plus rare désormais d'être parents sans l'avoir voulu, avec la contraception.
Mais oui, je suppose que cela ne veut pas dire qu'on ne saura pas s'en occuper.
D'ailleurs, il doit aussi exister des gens qui voulaient être parents et qui détestent ça. Et pareil, je suppose que cela ne veut pas dire qu'on ne saura pas s' occuper de l'enfant.

on a tous lu dans le journal, (ou même on connait) des gens qui ne savent pas s'occuper d'un enfant, qui y sont indifférents, voir qui le déteste, en l'ayant voulu ou non.

Edit : tournure de phrase

En même temps quand on voit comment les gens se font juger voir "pourrir" quand ils osent dire qu'ils n'aiment pas leur cheval ou leur chien, qu'ils n'y arrivent pas.
J'imagine si qqun se pointe en disant moi j'ai un gamin de 3 ans, mais je regrette à fond de l'avoir et je ne l'aime pas ...

manana sans doute, après je ne sais pas, j'ai souvenir d'un post précis ou la maman disait aimer sa fille, mais l'avait faite " pour faire plaisir " et n'aimait pas être une maman. Généralement je suis assez tolérante donc ça ne me choque pas, je pense que l'on peut tout à fait dissocier les deux. Qu'on peut se dire ouvertement et objectivement qu'on aurait préféré s'épargner certaines contraintes qui relèvent de la parentalité. Ça ne veut pas dire qu'on voudrait que les enfants disparaissent. Après je conçois que parfois les personnes en face prennent un raccourci et se disent bouh quelle affreuse personne qui n'aime pas son enfant bla bla

cherchour

pourquoi l'avis changerait-il plus à 70 ou 80 ans si pendant 40, 50, 60 ans de ta vie tu as fait sans enfant et avec bonheur ?

c'est vraiment curieux de guetter ainsi le retournement d'opinion des sans-enfants tout au long de leur vie

Je pense que des deux côtés, les sans et les avec, il y a probablement des regrets, qu'il est plus ou moins facile d'exprimer. Enfin, il est certainement plus facile pour les sans de le faire, car une fois les enfants présents, c'est délicat de dire que l'on regrette. Mais en fait, je n'ai aucun doute sur ce regret dans les deux camps, et je n'en ai pas non plus sur celles qui n'ont aucun regret, d'un côté comme de l'autre.

Je crois que pour celles chez qui c'est une certitude viscérale, lorsque n'existe même pas l'hypothèse de "peut-être que je changerais d'avis mais pour le moment non" ou "si un jour je rencontre le mec de ma vie alors peut-être que oui", pour celles-ci à aucun moment ça ne bascule.

Depuis toujours, chaque fois que j'entends des parents parler de leurs enfants, des femmes de leurs grossesses ou accouchements ou post accouchements, autant pour le positif que le négatif, je n'ai qu'une seule pensée... " Au secours !" C'est tellement une évidence que ce n'est surtout pas la vie que je souhaite, je ne vois pas pourquoi à la retraite ou à l'aube de ma mort, j'aurais envie de balayer toute ma merveilleuse vie passée pour un truc qui m'a toujours révulsé et n'a aucun sens pour moi

Encore une fois, pourquoi le choix du sans-enfant semble t-il plus sujet à rétractation que le avec ?
La société semble avoir beaucoup de mal avec les femmes non procréantes ça m'interroge beaucoup. C'est presque comme une réminiscence de l'instinct de survie d'une espèce. Je ne sais pas mais quel drôle de regard porté sur nous je trouve Et surtout pourquoi n'y-a t-il pas la même pression sur les hommes en qualité de père ?

Je ne résume pas à l'âge mais à l'évolution personnelle au fil du temps.
Oui certaines femmes enfantent tardivement et ?

A partir du moment où tu deviens mère tu abandonnes une vie sans enfant et la suite est totalement incomparable. Tu ne peux pas faire de l'enfantement une expérience défi pour pouvoir donner une opinion comparative. Avec ou sans enfant, c'est une expérience intime, personnelle, qui ne peut être projeté sur celle d'autrui en lui disant qu'il ne peut pas savoir. Evidemment qu'il ne peut pas, mais toi non plus tu ne peux pas savoir ce que tu ne vis pas.
Ta projection dans l'avenir est irrémédiablement modifiée par la présence ou non d'enfant dans ta vie.

couagga et pourquoi pas ? Puisqu’on parle ici en toute bienveillance de volonté d’avoir des enfants ou pas c’est une interrogation qui m’est venue.

Je ne vois pas le problème et tu n’es pas obligée de le prendre pour toi.

Je n’ai pas orienté la question sur les parents ayant des enfants car je me posais justement la question des gens qui regrettent au dessus. Et je suppose que si tu dois regretter c’est plutôt quand ils sont petits ou ados. Une fois tes enfants partis tu retrouve à peu près un semblant de vie plus seul (même en accouchant vers 40 ans logiquement quand tu arrives à 70/80 ans tes enfants sont adultes et autonomes donc pas la même charge).

couagga

C'est aussi juste un sujet tabou de regretter d'avoir eu des enfants. Mon parrain m'avait qu'il aimait ses enfants mais que s'ils devait recommencer sa vie ce serait sans (pas un problème d'amour des enfants, il a été instit toute sa carrière avec bonheur)

cherchour

oui bien sûr, c'est une hypothèse.
je soulignais juste que l'interrogation reste ciblé sur l'option sans.

couagga


Je n'en serais pas aussi sûre... Il y a déjà pas mal de témoignages, rien qu'ici, où certaines disent qu'elles ne voulaient pas forcément d'enfants mais quand elles ont rencontré LE gars, leur avis a changé

couagga ben justement, de dire qu'en gros on a vécu une partie de la vie d'adulte sans enfant qui n'est selon toi " pas la bonne " ou du moins pas suffisante pour savoir ce que c'est de vivre sans enfant.

Quand bien même ça serait lié à l'âge, certaines mamans enfantent tard, donc ce critère n'est déjà pas suffisant. D'autre part, selon moi, il n'est pas du tout lié à l'âge. Je vais dire un truc bête hein mais si à 30 ans j'ai de l'argent, un taf sympa, des opportunités, que je suis super entourée, et qu'à 40 ans je suis à la rue, je suis pas sure que ce soit le moment après 40 ans qui soit absolument celui qu'il faille expérimenter sans enfant pour se rendre compte.

Ce moment où on découvre la vraie vie sans enfant, il a lieu pour certaines a 20, pour d'autres à 50, pour d'autres jamais. Ça dépend de plein de choses et donc je maintiens qu'on ne peut pas dire " tu ne sais pas ce que c'est de vivre sans enfant " car même si tu reviens me dire ça à 90 ans, de toute manière on n'aurait pas eu la même vie, enfants ou pas.

Alors que la plupart des mamans s'accordent pour dire que la maternité nous change, change notre vie, bouleverse notre vision du monde.

Fatalement, si on enlève cette expérience, il en reste peu (ou peu d'accessibles) qui vont rivaliser en termes de chamboulement. Donc en fait la vie " ne changerait pas tant que ça ". Un autre lieu de vie ? Un autre travail ? Une autre hygiène de vie ? Rien qui n'ait jamais été possible de tenter avant de faire des enfants....

Désolée je pinaille, parce que je suis pas du tout du genre à dire mon dieu faites des enfants, vous passez à côté de qqc sinon, mais c'est juste que ça me semble un non-sens total de dire qu'on ne sait pas ce que c'est que de ne pas avoir d'enfant.
Aucune vie ne se ressemble, mais la vie avec un enfant, c'est la vie avec un enfant, y a forcément des traits communs entre les vies de deux mamans (je dirais même de deux parents plutôt) alors qu'il n'y en a pas forcément entre les vies de deux nullipares.