Et bonjour !
Deux séances pour l' prix d'une à raconter, mais très honnêtement, c'est deux séances où le cerveau a été déposé à l'entrée de la carrière hahaha.
Séance de vendredi avec Upsilon, le grand roux qui secoue le cocotier.
Le loulou était au box quand je suis arrivée, mais j'ai vu sur la feuille que plusieurs chevaux du cours étaient ceux du pré au passage boueux de la mort (décrit il y a quelques semaines). Une cavalière de mon cours avec qui je discute un peu me dit qu'elle est partie chercher son cheval, qu'ils sont visiblement "tout au fond".
Je m'équipe donc de mes petites bottes en caoutchouc et je pars à sa suite pour lui donner un coup de main et éventuellement ramener le deuxième cheval (NB: je suis partie les mains vides hein, ça partait pourtant d'une bonne intention).
Au bout du chemin et devant l'entrée du pré des hongres, il y a un cheval posé là, en train de brouter dans le chemin, pas du tout fermé. Donc je me retrouve plantée là à me dire "hmmmmmmmm", je vois une personne qui vient pour rentrer les chevaux du pré au box, et je braille pour demander si c'est normal, on me répond que "c'est normal", je m'en doutais mais c'est bien une évasion à la Pablo Escobar.
Retour à nos moutons, je rentre dans le pré, fière comme Artaban devant la boue en pensant "cette fois, je suis sereine, je vaincrai la boue" . Alors oui mais non en fait ! Elles sont franchement pas hautes du tout ces bottes, j'ai encore frôlé a correctionnelle à avoir gaiement mis les pieds dedans me pensant immunisée. C'est profond, donc j'y vais finalement avec prudence, presque vexée. Je vois A. au bout du pré, sortant d'un autre accès vers un autre bout du pré (que je ne connaissais pas) avec Taj en bout de longe, et les autres allumés qui déboulent plein cul derrière. Taj est mignon mais c'est pas le dernier quand il s'agit de suivre le mouvement. Vegas, poney numéro 2 qu'il aurait fallu récupérer est visiblement l'instigateur de la connerie, il est au grand trot grand galop, queue sur le dos en mode dragon. Comme quoi il sait se porter et être gracieux malgré son problème d'embonpoint. A arrive à mon niveau, avec les zozios qui continuent de tourner autour, et on sent que ça peut potentiellement devenir la merdouille assez vite dans le passage de boue. Elle y va avec son poney, pendant que je fais barrage de mon corps (1m55 les bras levés <50kg pour la référence), je pense que je les impressionne vraiment les dragons. Elle arrive au bout, e suis en priant pour que les dingos ne m'arrivent pas plein cul dans le dos avec mes bottes mi-mollet dans 20 cm de boue. Franchement ils ont été sport, ils ont attendus qu'on ait traversé et qu'on arrive presque au bout du pré pour ramener leurs fraises au grand galop. D'ailleurs, B. qui devait monter Vegas est arrivé par le même chemin sur ces entrefaites, il avait fait le tour et a vu dépité tous les chevaux qui remontaient le pré au galop plein cul. En soit heureusement que j'avais pas de licol sinon il aurait littéralement fait tout ça pour rien le pauvre.
Bref on sort, Houdini couine aux hongres à la clôture, mais ne bouge pas, on le laisse donc sur place.
On remonte, on panse les chevaux, et on se met à cheval. Détente en autonomie, et B. (coach) nous fait regrouper au centre pour nous demander si on serait partants pour faire un petit carrousel le dimanche 22. Tout le monde est partant, il nous organise "les grands derrière les p'tits devant". J'ai un grand, je vais derrière - royal, comme ça je pose le cerveau et je suis les chevaux de devant. Et ça aura été ça toute la séance, en faisant le tracé au fur et à mesure. Franchement j'ai profité de la séance pour travailler sur moi et me forcer à faire du trot assis sans étriers, le cerveau n'était pas branché (sauf pour tenir la bête qui était assez en forme), c'était pas mal ! Semaine prochaine je pense que le programme sera le même, je n'ai qu'une seule requête vis à vis de ça: qu'on me laisse sur les grands que j'aie pas besoin de trop me souvenir du truc car vraiment c'est pas mon fort
On termine la séance après avoir plutôt bien avancé
(après avoir pas trop réfléchi pour ma part), on s'occupe des loulous et on les couche pour la majorité au box.
Je reparle rapidement à B. puisque je dois rattraper un cours (suite à la boiterie de Wacat), on se met d'accord pour le lendemain 14:30.
Photo du rouquin !

La séance de samedi, j'ai bien envie de détailler la séance avant "l'avant".
Donc rebelotte, ça part sur une idée de carrousel pour ce cours, mais avec un twist obstacle. Je monte Amiral, c'est toujours pas l'amour fou, mais bon, elle est mimi. Ils sont 6, B. est un peu embêté je lui dis "t'inquièèèètes je me greffe au bout, je suis". On part donc comme ça, d'abord tout le monde à la queue-leu-leu, pour se retrouver ensuite en binôme et passer les barres (au sol, puis petits obstacles plus tard) en synchro, autour d'un dispositif qui permet de sauter en 8, en binômes.
Bien sûr, pour essayer de cadrer le truc et pour aller crescendo, le but ça sera pour eux de faire les premiers passages au trot, et au bout du pestacle, au galop. Alors franchement j'ai abusé, j'avais une mission, c'était avancer, suivre et me faire oublier. Comment vous dire que le cerveau était encore posé, que j'ai réussi les 3/4 (voire plus) du temps à être à la traîne avec petite Amiral, et que j'aurai passé plus de temps le cul dans la brouette qu'à ma place
Sauter au trot (ouin ouin) c'est un truc que mon petit cerveau n'arrive pas à assimiler ! La pauvre minette a encore eu droit, bien sur les 5 ou 6 premiers sauts au pantin désarticulé qui reste bien lourdement le cul dans la selle. C'était surtout vrai sur les sauts en montant, je manquais de jambes, trot enlevé, etc etc... cul -> brouette. Bon après avec des jambes et en m'asseyant devant j'ai fini par réussir à suivre à peu près sur tous les sauts, alléluia, le but c'était quand même d'éviter de lui coller des taquets dans la bouche et dans le dos à chaque passage, c'était pas forcément jojo mais j'ai à peu près réussi cette mission là.
Et donc l'avant séance, aaaaah. Le cours était à 14:30, je suis arrivée 45/50min en avance comme toujours histoire de prendre le temps d'éventuellement aller chercher au pré, et de préparer tranquillement. Je sentais que ça commençait bien quand je suis arrivée et que j'étais pas inscrite sur la liste. Pas grave, ça arrive et quand on est habitué à un planning, c'est des automatismes. 13:45: 13:55: 14:05, je me dis "booon si il arrive maintenant ça va quand même être chaud". 14:10,, 14:20, 25... B. déboule de derrière le club house "Punaise je t'ai oubliée !!". Moi ça me fait rire, je lui dis que si il veut on reprogramme une autre fois y'a aucun soucis, il me dit non non, et me dit de prendre Amiral, qu'elle est au pré avec les autres juments: ok je situe, il me donne une poignée de grains pour appâter l'animal au cas ou.
Je me pointe devant le pré et je me dis "hmmmmmmmmmm". Y'a bien une ponette "blanchâtre" mais qui me semble être la jeune en débourrage. Et dans le pré de derrière, y'a une autre grise tranquillement qui partage calmement la place avec Houdini qui s'est visiblement encore barré de son pré, grise qui ressemble quand même vachement à Amiral, mais je me dis "non, le pré est fermé, hmmm". Je rentre dans le pré, j'observe de plus près la petite dans le pré des juments et définitivement non, c'est bien pas Amiral. Forcément, j'ai toutes les juments du pré au trousses car j'ai mon seau de grain, misère de misère (c'est là que ça devient drôle drôle). Je cherche donc à m'échapper en passant derrière la clôture du pré voisin qui est vide pour longer le leur, et ne pas me faire harceler par les juments. J'enjambe le fil du bas, OK, et là mon téléphone, qui est pendu avec un collier autour de mon cou se prend dans le fil.
Panique à bord, je me dis "ça y est je vais finir grillée" je me débats, à moitié à 4 pattes, avec mon seau de grains sous le bras (une mangeoire amovible donc pas le truc le plus pratique du monde), le licol dans l'autre main, et toujours accrochée à ce fil, sincèrement effrayée par la perspective de la châtaigne à venir, je finis par bourriner et tirer sur le côté pour me libérer de cette étreinte mortelle... forcément que je me suis cassé la gueule à moitié dans le seau à moitié dans l'herbe trempée, les pattes dans le fil, et ma dignité restée dans le paddock des juments. Bon, je me relève, cette satané châtaigne n'est jamais venue, j'ai paniqué pour rien. Par contre pas UN grain n'a benné dans l'herbe, franchement fierté. Je refais donc le gymkhana arrivée au bout, cette fois je coince le téléphone dans un endroit où il se prendra pas dans le fil. Je croyais être au bout de mes peines. Non non non madame. Et pendant ce temps là le temps passe et "j'ai" déjà mis tout le monde en retard. Je chope Amiral sans aucun problème, j'aurais même pas eu besoin du seau de grain, par contre elle a évidemment fourré la tête dedans quand je lui mettais le licol, bref, c'est pas grave. Je constate que la clôture d'entrée du pré est défoncée (Houdini ?), je suis bien emmerdée avec mon seau donc je le vide a 3/4 m de l'entrée, je le bazarde de l'autre côté des fils et je vais vers ce qui tient encore de fils pour ouvrir et sortir... ah bah non non non Amiral ne veut pas laisser passer cette belle occasion, elle fait tête -> grains, moi en drapeau au bout de la longe, pendue à la poignée d'un côté et à ponette de l'autre (et toujours le cul mouillé bien sur). C'est là que ça devient moins drôle, je lâche ma clôture pour aller récupérer la tête de l'animal de ses grains... tête qui revient très vite, trop vite, les oreilles en arrière et les yeux écarquillés: j'avais bien évidemment pas vu que Houdini s'était rapprochée le temps que je veuille aller à la porte pour ouvrir, bref, c'est parti en cartonnage entre les deux, j'ai tout lâché car j'étais trop près des juments et trop près de la clôture, Amiral a cédé également et est partie dans le pré. Bon je la récupère sauf que la pauvre n'a pas trooop envie de repasser près de l'autre jument, je peux la comprendre. Moi aussi hein bof sereine après cette altercation. J'essaie poliment de demander à jument #2 de bouger son cucul, elle me regade du coin de l'oeil l'air de me dire "Quand j'aurai fini, paysanne !". Duel de regard digne du far west, je finis par lui demander avec plus d'insistance, toujours rien, j'ai donc dégainé le flot de ma longe que j'ai agité près de son cul, et la madame a daigné avancer suffisamment pour qu'on puisse passer avec Amiral. Par contre la clôture était défoncée défoncée, j'ai remis les fils tant bien que mal en me disant que de toute façon si Houdini veut se barrer, elle se barrera fil ou pas.
Je regarde rapidement Amiral, pas de trace de bobos, on remonte. A la bourre, les filles m'aident à préparer, la pauvre ponette a pas du comprendre ce qui lui arrivait, elle vait 5 personnes sur elle qui l'ont astiquée et sellée en 3min (vraiment digne de la F1). Même moi j'étais en mode "euh beh je fais quoi du coup moi", c'était rigolo.
Et pour conclure cette épopée-fesses-mouillées, j'ai appris quoi en remontant et pendant que la team s'occupait d'Amiral ? Que notre Houdini national, le Pablo Escobar de ces deux jours n'est autre que l'animal de
lamour ! Trahison !