la foire aux questions opentao

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Posté le 04/03/2008 à 12h50

voila ce post a l origine s appelai "désensibiliser attention a ne pas sensibiliser"

j ai changé le titre car c est devenu un peu une foire aux question et ca ne voulais plus rien dire

desolé si j ai fait venir des gens qui ont deja lu le post et qui on cru en voir un autre

je ne sais pas si je pouura vraiment vous aider par claviers interposés mais bon il y a toulours des choses utiles

bisous





message original de "desensibiliiser attention a ne pas sensibiliser"

pour ceux qui ont la flemme de tout lire LISEZ SURTOUT LE 6/

je vais vous raconter une histoire qui vous rappellera
suremennt quelqu un:

1/situation
probleme courant, on veut désensibiliser son cheval a un truc qui lui fait peur: genre le spray

2/idee
on a vu au salon du cheval a la cense et autre quelqu un désensibiliser son cheval et on s est dit allez dadou, on s attaque au spray parce que il y en a marre,

3/action
alors a chaque pansage, on lui passe du spray et en veut tu en voila
bilan : dadou a encore plus peur qu avant !!!

pourtant ne jamais lui mettre de spray n arrangera pas le probleme

4/question : comment il faisait le mec du salon du cheval ?

5/ reponse:

il connait LA DIFFERENCE ENTRE DESENSIBILISATION ET SENSIBILISATION !!!

6/ explications: c est le moment ou l on cesse qui est important

desensibilisation:
soit je pschitte le cheval une fois trés brievement (avant qu il ai eu le temps de bouger) je felicite et je recommence de temps en temps

ou plus radical:
je le pschitte sans arreter tant que mon cheval bouge je continue en le suivant avec la longe
des qu il s arrete j arrete le pschitte et felicite
puis recommence un peu plus tard
le cheval va comprendre:
si je ne bouge pas ca s arrete plus vite ensuite il n auras plus peur

7/ erreurs courantes:
mon cheval bouge j arrete "oh ! il a peur j arrete" si vous faites ca vous le SENSIBILISEZ !!!
c est l inverse que vous vouliez obtenir

j espere etre claire moi ca m aide beaucoup dans la vie de tous les jours avec les chevaux

vous pouvez faire pareil avec un bout de bache en l agitant au bout d une cravache
a la douche aussi utilisez surtout la solution la plus breve en mettant brievement le jet sur les membres puis a cote ... faire aproche retrait

Edité par opentao le 08-06-2009 à 17h52

Opentao

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Posté le 27/01/2010 à 13h48

oui elle est sympa cette capria
bisous

Emeline44

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Posté le 27/01/2010 à 14h22


opentao a écrit le 27/01/2010 à 12h54:
n hesite pas a venir raconter comment ca se passe

pour moi du travail a pied aussi serai trés benefique

pour qu ensuite tu puisse traverser la zone difficile a vec camion et voiture a pied sans danger

et que tu monte lorsque cette zone est passée

bon courage


Ok merci beaucoup le temps que son épenchement parte, je vais aller faire des ptites balades a pied dans ces coins la pour bien l'habituer!!!
Merci beaucoup je vous tiendrais au courant.

Holly4me

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Posté le 27/01/2010 à 15h04


zorro02 a écrit le 27/01/2010 à 12h27:
J'ai une question pour toi. C'est un problème de comportement, pas de ma louloute.

Comme mon rond n'est pas trop libre d'accès, avant de la monter, je la laisse un peu se défouler en carrière, et après je la remet aux ordres, car en ce moment, j'avais toujours droit à du rodéo. Donc on va dans la carrière (qui est grande), et je lui demande d'avancer trot ou galop, je m'en fout, mais il ne faut pas qu'elle s'arrête. Et là, ma louloute part en coups de cul, galop à fond la caisse, et des superbes allures au trot. Puis quand je la sens qui se connecte à moi (elle se met autour de moi), je lui demande de s'arrêter, puis du pas.
Et après je la selle.

Donc on a voulu faire la même chose avec le jeune trotteur d'une amie, car on partait ensemble en balade. Mais on l'a fait sellé (pour les deux).
Alors la mienne très calme, mais elle s'est bien dégourdi les jambes.
Mais quand ça été le tour du Sort, il était en panique total. Il ronflait, et venait à fond à la barrière où on se trouvait, prêt à sauter pour rejoindre Capria, comme si il avait peur. Et pourtant, elle était assez loin. Mais au début, sa proprio a claqué 2 fois sa cravache par terre, et là, on l'a senti partir en live. On a arrêté de suite, pour le prendre en main.
Et on a réussit à le détendre, monté, au pas et au troten présence de Capria.

Mais on a mis du temps. Mais en balade, il était très bien, mais on a fait que du pas.

On a fait certainement une erreur. Car c'était sa première fois, dans un espace aussi grand.
Et j'ai l'impression qu'il se met vire sous pression, alors que le manège est super grand.

Opentao, comment faire la prochaine fois?


Tiens, j'en connais un qui fait ça aussi, mais seulement quand il est seul, on dirait que l'espace lui fait peur!!
C'est fou, la mienne est fait la folle, pète des plombs et tout, les autres chevaux aussi, mais celui là il est spécial...et le pire, c'est la chambrière...tu veux lui faire faire une crise cardiaque tu la claques une fois par terre!!!
C'est grave!!
Mais quand il est avec son pote, ça va, c'est cool!!

La fois où je l'ai vu tout seul dans cet état, sa proprio voulait le faire sauter en liberté...bah il a sauté de trouille...c'est triste un peu...


Sinon, les mettre à deux je pense comme Opentao!!
Et peut être le désensibiliser à la chambrière?
Parce que faut dire que c'est pas pratique un cheval qui a peur de ça...

Samsam

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Posté le 27/01/2010 à 15h44

Ce n'est pas "un espace grand" c'est un espace fermé qui pose soucis et le comportement de "prédateur" de l'homme vis à vis du cheval.

Pousser un cheval en le visant (en lui faisant face)ce n'est ni plus ni moins qu'une attitude de prédation.

Et un cheval face à un prédateur a son rythme cardiaque qui s'accélère, une sécrétion d'endorphines, et ... une attitude de bête traquée.

Holly4me

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Posté le 27/01/2010 à 15h50


samsam a écrit le 27/01/2010 à 15h44:
Ce n'est pas "un espace grand" c'est un espace fermé qui pose soucis et le comportement de "prédateur" de l'homme vis à vis du cheval.

Pousser un cheval en le visant (en lui faisant face)ce n'est ni plus ni moins qu'une attitude de prédation.

Et un cheval face à un prédateur a son rythme cardiaque qui s'accélère, une sécrétion d'endorphines, et ... une attitude de bête traquée.



Oui, mais quand je fais pareil avec la mienne...elle s'en tape!!
Elle va à l'allure et puis voila, quand elle se défoule, elle se défoule, mais jamais elle a la trouille comme ça!!
Après, leur relation est spéciale...elle est un peu brusque/vieille école + poupée barbie hongre...

Opentao

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Posté le 27/01/2010 à 16h19

merci de ne pas faire d afirmations de ce genre samsam
tu ne tolere pas les miennes sur ton post alors ne pollue pas le mien

ca c est ta facon de penser (et la facon de penser d autres aussi) mais moi j ai choisi une autre voie

donc ceux qui s interressent aux dire de samsam et de jc barrey allez sur le post de samsam pour en savoir plus
"equi etho blogueur "

ici c est l equitation ethologique , lyons, et les autres mystiques,
sinon on avance pas...

la on parle de travail en liberté de rond de longe et tout...
alors on est pas la pour parler de l ethologie intrinsequement scientifique et de ces principes généraux

Edité par opentao le 27-01-2010 à 16h48



Holly4me

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Posté le 27/01/2010 à 16h21


opentao a écrit le 27/01/2010 à 16h19:
merci de ne pas faire d afirmations de ce genre samsam
tu ne tolere pas les miennes sur ton post alors ne pollue pas le mien

ca c est ta facon de penser (et la facon de penser d autres aussi) mais moi j ai choisi une autre voie

donc ceux qui s interressent aux dire de samsam et de jc barrey allez sur le post de samsam pour en savoir plus
"equi etho blogueur "

ici c est l ethologie lyons et les mistiques
sinon on avance pas...

la on parle de travail en liberté de rond de longe et tout...
alors on est pas la pour parler de l ethologie intrinsequement scientifique et de ces principes généraux



alors qu'est ce que tu penses de mon cas Opentao?

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Posté le 27/01/2010 à 16h34

quand au rytme cardiaque qui s accelere lorsqu un cheval est chassé
c est surement vrai des experience scientifiques ont dues etre menées

sauf que nous ne prétandons remplacer les scientifiques
nous c est le principe du tao
et du tai chi appliqué au cheval

concernant cet acceleration du coeur elle est necessaire
nous mettons le cheval dans son seuil emotionnel

puis on relache la pression

et on le remet dans son seuil

c est ainsi qu on arrive a avoir des chevaux tolérants et calmes

on pousse la limite progressivement vers le haut tout en donnant enormément de calme et de réconfort aux chevaux

pression et aspiration (jamais l un sans l autre)

on est bien obligé de les pousser un peu emotionnellement c est comme ca que le cerveau imprime de nouvelles choses de nouveaux shemes

ils apprennent ainsi a se prendre en charge a affronter leur craintes et a nous faire confiance

quand ils franchissent un obstacle qui leur fait peur sur simple encouragement vocal c est qu ils ont confiance en nous et qu on sait les écouter aussi

une fois objet franchi on sent bien que le cheval est fier de lui
ca sert a ca de "leader" un cheval

c est l accompagner l aider a devenir grand et confiant en parlant un langage qu il comprend

et nos chevaux sont pas du tout renfermés ils sont trés vivants et communicants et ils viennent tous travailler avec plaisir

y en a meme qui viennent au trot et au galop


je precise car c est ce que les etho scientifiques reprochent a l equitation ethologique (a raison parfois malheureusement mais c est pas toujour le cas il y a des bonnes methodes aussi)

Opentao

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Posté le 27/01/2010 à 16h45


holly4me a écrit le 27/01/2010 à 16h21:



alors qu'est ce que tu penses de mon cas Opentao?


il me faudrai plus de détails
tu dis c est quand il sort du box est qu il est laché ?

il a peut etre pas l habitude d etre laché (il va au paddock ou pré ?)

sinon c est un cheval qui a l air de ne pas etre connecté a sa proprio et de ne s occupper que de la compagnie des autres chevaux d aprés ce que tu ecris ?

un cheval qui ne sort pas a besoin de se défouler donc c est normal qu il ne soit pas attentif

le mieux c est de le laisser renifler tout ce qu il veux et courrrir comme il veux au moins 1/4 d h

(en gros n le lache 1/4 d h) ensuite on commence le travail en liberté et on lui demande de se connecter de se concentrer
on lui demande des choses faciles des transitions des accelerartions ralentissements....

ce cheval a l air d avoir peur de la chambriere

alors soit faire de la désensibilisation pour ca (il faut bien étudier la question mais j ai bien expliqué dans ce post comment faire et eviter les betises a ce sujet)

sinon elle peux utiliser un licol si ca lui fait moins peur

si le cheval a peur de bouger il faudrai peut etre le longer assez cort quelques minutes
ou le faire marcher en main pour le rassurer
pour lui dire : "tu as le droit de bouger ici t espas dans une boite "

concernant l appel des autres chevaux ca cessera dés qu il sera au boulot ( c est a dire concentré)

mais si c est un cheval qui est constament seul ...un cheval a besoin d espace et de contact avec ses congeneres

il faut le mettre au paddock avec d autres chevaux

et ne pas hesiter a faire le travail en liberté avec un autre cheval qui lui connais et est calme
au moins au début

comme j ai conseillé a zorro c est encore l idéal

Samsam

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Posté le 27/01/2010 à 16h48

Ton post ou pas, tu ne changeras pas le fait qu'un cheval est un cheval, même si tu veux fantasmer et l'incorporer dans ton heu on va pas dire "délire" humain, on va dire "trip" humain de taro tai-tai etc...

Je pollue ? Attends je vais te polluer "vraiment" ton chat et on verra la miss...

Si parler du cheval comme une proie qui n'en a rien a cirer et a d'autres préoccupations vitales que ton tai machin truc, c'est "polluer" alors oui je n'ai rien a faire dans ton monde de bisounours.

Je vais te mettre dans un rond avec un taser et tu vas avoir ton rythme cardiaque qui va faire des pics et ensuite... ensuite je vais m'amuser à dire que c'est biiiiieeeennnn et ensuite "relacher la pression" et te renvoyer une giclée.. c'est biiiiieeeeennnn c'est biiiieeeennnnn.

Opentao

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Posté le 27/01/2010 à 16h49

c est ca aurevoir !

Samsam

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Posté le 27/01/2010 à 16h56


opentao a écrit le 27/01/2010 à 16h34:


concernant cet acceleration du coeur elle est necessaire
nous mettons le cheval dans son seuil emotionnel

puis on relache la pression

et on le remet dans son seuil

c est ainsi qu on arrive a avoir des chevaux tolérants et calmes



STATION DE RECHERCHE
89520 ST SAUVEUR EN PUISAYE (Yonne)
e.mail: srplesmetz@aol.com
Unité de Recherche en éthologie

Le 6 septembre 2003

Pour la sauvegarde des cavaliers et des chevaux,
Pour la sauvegarde de l’équitation française,

Soyons clairs…

Les éthologues de notre station de recherche, saturés par le battage médiatique autour d’une pseudo-éthologie et inquiétés par l’adhésion de la Fédération Française d’Equitation et de nombreux cavaliers à cet endoctrinement, se mobilisent pour remettre les choses au point. Notre vocation première est de faire de la recherche et de la diffuser et non de rentrer dans des polémiques couvrant des intérêts commerciaux certains, mais alors que la Fédération Française d’Equitation officialise ces pratiques, trop c’est trop, et nous ne pouvons plus laisser dire et faire n’importe quoi sans réagir.
Tout d’abord, le discours et les pratiques des chuchoteurs, nouveaux maîtres et autres bonimenteurs ne sont en aucun cas de l’éthologie.
L’éthologie est la biologie comparée du comportement animal. C’est une science qui demande des connaissances approfondies en biologie animale, en génétique, en neurophysiologie. De plus on ne peut pas faire de l’éthologie sur une seule espèce : on ne comprendra rien au comportement d’un cheval ou de tout autre animal si on n’a pas déjà une connaissance en éthologie fondamentale et sur l’évolution des comportements liée à l’évolution du vivant. On ne peut comprendre les oiseaux que si on sait comment fonctionnent les poissons et les reptiles; pour comprendre les mammifères, il faut savoir comment fonctionnent les reptiles et les oiseaux…
Je doute fort que la génération spontanée de nouveaux maîtres en éthologie équine ait ce genre de connaissances ! On est à peu près dans le même rapport qu’entre le rebouteux et le médecin ostéopathe !
De plus, l’expression « équitation éthologique » ne veut rien dire : l’éthologie est une science d’observation, pas d’intervention sur l’animal.
Si encore leur pseudo-éthologie était sérieuse … mais ils propagent les erreurs les plus extravagantes avec un aplomb extraordinaire !
En voici quelques exemples (hélas) non exhaustifs :


Tous insistent sur le modèle prédateur/proie du rapport homme/cheval.

Heureusement, la vie d’un cheval, même dans la nature, ne consiste pas à être une proie permanente et les « programmes anti-prédateurs » de fuite ou de défense n’ont pas l’occasion de fonctionner très souvent. Pour ce qui est du prédateur, nous voyons ces manipulateurs à peu près en permanence dans des attitudes de primate chasseur, poursuivant le cheval en agitant un bâton à l’extrémité duquel est noué un morceau de bâche en plastique noir, piétiner, et autres grimaces que nous connaissons bien en primatologie dans les confrontations entre mâles. Le bâton lui-même est un morceau de tube métallique laqué blanc, coiffé d’un bouchon en caoutchouc à chaque extrémité, qui a été mis à la mode par Parelli sous le nom de « carot stick », le bâton carotte, parce qu’il s’en sert parfois pour caresser le cheval. En bref, ils ont réinventé la cravache de dressage…

Notons enfin que « prédateur » n’est pas non plus un statut, mais une activité vitale, la prédation, obligatoire pour les carnivores, et facultative pour les omnivores comme l’homme (chasseur-cueilleur). Celui-ci peut très bien adopter un comportement « cueilleur » et s’insérer dans la vie sociale du cheval qu’il faut bien entendu connaître, et non interpréter, ce qui n’est pas le cas général.

Tous prêtent au cheval une organisation sociale de type humain, et parlent de «chef», de « dominant qui dirige », de « leader ou de jument qui conduit la harde», et autres fantaisies de livres pour enfants…

Ils ignorent que la structure sociale des chevaux est une structure de petit harem en réseau (c’est-à-dire où tout le monde surveille tout le monde) d’une dizaine d’individus, poulains compris, où chacun garde son autonomie et son indépendance, et non une structure pyramidale avec un chef (où tout le monde surveille un individu : le chef). Il n’y a pas de chef chez les chevaux (rappelons qu’un chef est celui qui organise l’activité des autres, un dominant est celui qui est prioritaire dans l’accès aux biens de consommation, et un leader, celui dont l’activité paraît intéressante aux autres qui ont, pour cette raison, tendance à l’imiter sans qu’il y soit pour rien). Les règles à respecter sont de ne pas s’écarter du groupe ( l’étalon étant chargé de ramener les égarés par le herding, qui est une activité de sécurité et non une activité de chef), de respecter l’espace personnel et la priorité d’accès aux biens de consommation de ceux qui sont au-dessus dans la hiérarchie de dominance et de faire respecter les prérogatives correspondant à son propre rang par ceux qui sont en dessous. Donc, dans le groupe, personne ne dirige personne ; cela n’empêche pas un fonctionnement cohérent du groupe basé sur l’imitation sociale, l’aspiration sociale, la phobie de s’écarter et le respect de la hiérarchie de dominance, qui entraînent une auto-organisation permanente sans avoir besoin de « diriger ».

Ils ignorent qu’il existe différents types d’agressivité et pas seulement celle du prédateur (que eux même utilisent en permanence sous l’appellation « méthode douce»):

Outre l’agressivité de prédation il y a aussi l’agressivité défensive, l’agressivité de compétition sociale et l’agressivité de dérivation d’angoisse ou d’irritabilité. Elles ont des fonctions fort différentes et n’ont en commun que de mobiliser l’axe H.H.A. (hypothalamus/hypophyse/Adreno-cortical) que l’on appelle souvent « l ‘axe du mal » parce que cette mobilisation trop longue, trop violente ou trop souvent répétée est à l’origine de nombreuses pathologies.

Ils ignorent que la « soumission » obtenue par les méthode du type « join-up » est en fait une aliénation pathologique connue sous le nom de syndrome de Klüver-Bucy :

Cette pathologie est provoquée par les mises en fuite et les blocages répétés du join-up et des pratiques assimilées. Ces inhibitions de l’action cohérente du cheval entraînent une très forte activation de l’axe H.H.A. qui aboutit à « shooter » l’animal par ses propres endorphines et entraînent des lésions des noyaux amygdaliens latéraux du cerveau limbique (le cerveau des émotions) par la libération de radicaux libres provenant de mécanismes oxydatifs exagérés. Les animaux ainsi traités « manifestent une soumission extraordinaire. Ceux qui étaient sauvages et avaient peur de l’homme se sont apprivoisés et n’ont montré ni peur ni agressivité ».

Ils ignorent que le niveau de développement du cerveau du cheval, pratiquement dépourvu de cellules au niveau du néocortex associatif, ne lui permet pas de «comprendre » au sens humain du mot.

Le cheval n’atteint pas le niveau de la « décentration » qui permet à l’homme de se voir et de se mettre à la place de l’autre. Il reste à un niveau égocentrique et sensori_moteur : il perçoit des sensations et il y répond en fonction des programmes propres à l’espèce, de son tempérament, de son vécu et de ses émotions. « Comprendre » n’existe pas dans le cerveau d’un cheval : il ressent et réagit puis apprend en fonction du résultat de son action qui active soit le circuit de la récompense (M.F.B.), soit le circuit de la punition (P.V.S.). Les centres de décision de l’action restent, chez le cheval, à l’étage émotif du cerveau puisqu’il ne possède pas l’étage logique dont l’homme dispose.

Ils ignorent que tout débourrage rapide fait nécessairement appel à l’inhibition conditionnée, qui mobilise le système PVS et l’axe HHA dont nous avons parlé pour la «soumission ».

Le cheval « shooté » aux endorphines se laisse évidemment monter… et la méthode paraît douce car il n’y a pas de violence apparente. Toutes les pratiques qui visent à immobiliser rapidement le cheval rentrent dans cette catégorie et certaines basculent franchement du coté de la maltraitance.

Les méthodes réellement douces font appel à « l'habituation » qui est un mécanisme physiologique de désensibilisation sensorielle progressive et non de blocage moteur. Elle a l’inconvénient d’être lente (au minimum quinze jours à trois semaines) car elle repose sur un grand nombre de répétitions des stimuli avec une intensité faible au départ puis progressivement croissante.

Ils ignorent qu’un cheval adulte ne joue plus et que les « jeux » pratiqués ne le sont que pour l’homme…

La fonction du jeu, uniquement chez les jeunes, est de roder les programmes d’actions qui seront utiles plus tard chez l’adulte. Chez celui-ci, les programmes « ouverts » du jeu se referment et les comportements qui ressemblent tellement à du jeu ne sont plus que des fonctions d’évacuation des tensions.

Ils ignorent que les agressions et les blocages répétés qu’ils font subir en permanence à leur cheval provoquent obligatoirement à plus où moins long terme des séquelles variées.

Nous avons filmé une jument prise de coliques pendant les manipulations effectuées comme « démonstration » par un intervenant connu et apprécié du public. Voici quelques séquelles possibles liées au stress de l’inhibition de l’action, relevées dans diverses publications scientifiques :

- diminution du flux sanguin dans des zones du cerveau participant à la motivation et à la décision.

- La corticostérone produite entraîne des morts cellulaires dans l’hippocampe, partie du cerveau impliquée dans la mémoire et l’apprentissage.

- L’accoutumance aux endorphines produites entrave la prolifération des cellules granulaires du même hippocampe.

- Troubles de l’attention, de l’anticipation et de la prise de décision.

- Troubles du sommeil.

- Syndrome de résignation, syndrome de Klüver-Bucy.

- Ulcération gastrique, fréquente chez les trotteurs.

- Micro-hémorragies intestinales se traduisant par des coliques.

- Tics variés (tic aérophagique, tic à l’ours, hyperkinésie).

- Baisse importante des défenses immunitaires (hyper sensibilité aux maladies banales, au parasitisme, etc…)

- Etc…


Ils ignorent que la vision n’est pas le sens de référence du cheval, mais que c’est toujours à l’olfaction que le cheval se réfère en dernier ressort.

La position latérale des yeux lui donne une vision panoramique étendue, mais pas de vision binoculaire donnant la vision du relief. Il ne possède pas de fovéa sur laquelle l’oeil humain centre les images à l’aide des muscles oculo-moteurs. Ses cellules ganglionaires sensibles sont concentrées sur une étroite ligne naso-temporale, et le sens du relief est provoqué par le déplacement de l’image le long de cette ligne, l’oeil restant relativement fixe. Pour percevoir le relief, il faut donc que l’objet soit en mouvement par rapport au cheval ou que lui-même se déplace par rapport à l’objet. Cela est particulièrement important pour la perception du relief d’un obstacle et l’on voit bien que, dans un saut de pied ferme, soit il saute avec une très grande marge de sécurité, soit il passe carrément à travers. D’autres caractères, comme la forme non sphérique de la cornée et un nombre d’aires visuelles dans le cerveau plus réduit que nous, le spécialise dans la détection très fine du moindre mouvement. Mais, par ailleurs, il essayera toujours de vérifier ce qu’il a vu en allant sentir, l’olfaction restant son sens de référence. L’audition, elle, par la position des oreilles, indique vers quoi le cheval porte son attention, et les deux oreilles tournées vers l’arrière, mais non plaquées, indiquent qu’il porte son attention vers ses sensations corporelles, par exemple lorsque nous utilisons une action des aides.

Ils ignorent que faire faire demi-tour à un cheval sur la piste, tête vers l’extérieur, en lui barrant le passage, constitue une agression caractérisée (un chien de chasse fait ainsi changer de direction l'animal qu'il poursuit) provoquant fuite et stress.

De récents enregistrements au cardio-fréquencemètre effectués dans notre station sur le changement de main par aspiration vers l’intérieur et par barrage et demi-tour par l’extérieur, ont montré que la première méthode, pour un cheval donné, maintenait le rythme cardiaque aux environs de 130 pulsations et entraînait même une baisse de plusieurs points pendant le mouvement. Au contraire, la seconde méthode entraîne un pic brutal de fréquence qui monte aux environs de 200 pulsations. Il en est de même pour les pratiques du genre join-up qui entraîne, non plus un pic, mais un large palier durable à cette fréquence très élevée.

CONCLUSION
Nous arrêterons là cette énumération, car on pourrait écrire un livre entier avec ce qu’ils ignorent et enseignent néanmoins avec aplomb, sans aucune qualification ou avec des diplômes auto-créés au dépend de ceux qui ont passé du temps à obtenir un B.E.
L’analyse éthologique des écrits, des discours et des pratiques sur le terrain de chacun d’eux qui a été entreprise par notre station de recherche fait ressortir que :

- Tous sont des manipulateurs efficaces de chevaux (et pas seulement de chevaux !), se préoccupant peu du bien fondé de leur discours ou de leur pratique du moment qu’ils obtiennent des résultats rapides et, de préférence spectaculaires, ce que Georges Charpak appelle « l’effet Barnum ».

- Ils utilisent des méthodes qui n’ont rien de nouveau puisqu’elles sont utilisées depuis des décennies dans le dressage des chevaux de cirque que nous avons étudié dès les années soixante. Elles sont basées sur des conditionnements de type S et sur des inhibitions conditionnées qui ont pour résultat de « robotiser » le cheval, ce qui est utile pour le spectacle mais mène à une impasse en ce qui concerne l’équitation classique.

- Leurs écrits et leurs discours, particulièrement adroits, sont très plaisants et correspondent très bien au discours que les cavaliers, déçus de la pédagogie actuelle, sont heureux d’entendre. Les mots respect , confiance, accord du cheval, etc. reviennent sans cesse alors qu’il faudrait parler d’aliénation.

- Car, malheureusement, leur pratique ne correspond jamais au discours qui l’accompagne. Cette pratique est d’autant plus dangereuse que la violence qu’elle utilise n’est pas une violence visible de l’extérieur. Elle s’apparente plutôt à ce qu’on connaît chez l’homme sous le nom de « lavage de cerveau ». Nous avons vu et enregistré un cheval faire une colique et un autre s’arrêter en sueur, la verge pendante, ce qui signe un taux élevé d’endorphine dans le sang.
Les méthodes classiques de débourrage avec travail à la longe suivi de travail aux longues rênes, avant tout travail monté, exécuté en prenant du temps (en moyenne un mois), et le travail monté correctement pratiqué selon les principes de l’Ecole Française sont certainement plus douces.
Il est certain que la pédagogie et la pratique dans l’Ecole Française nécessiteraient un dépoussiérage utilisant les connaissances récentes en éthologie scientifique, en neurophysiologie (isopraxie, neurones miroirs…), en biomécanique, etc. si nous souhaitons que l’objectif, dans notre pays, ne s’oriente pas uniquement vers une équitation de tout terrain, sans selle et sans embouchure, … et avec un grand chapeau!

Ce document a été rédigé par :
Jean-Claude Barrey, éthologue, Directeur de la Station de Recherche, chargé de cours en éthologie pour la formation continue T.A.C. à Paris VI, intervenant pendant cinq années consécutives en éthologie équine à l’ENE pour la formation des élèves instructeurs, intervenant dans plusieurs circonscriptions des Haras Nationaux et dans des établissements d’enseignement aux métiers du cheval, ancien cavalier de dressage de 2ème catégorie, juge de dressage membre du CFJD.

Nadège Miklas, Doctorat en Biologie du comportement à Paris XIII.


Edité par samsam le 27-01-2010 à 16h58



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Posté le 27/01/2010 à 16h56


opentao a écrit le 27/01/2010 à 16h49:
c est ca aurevoir !


Opentao

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la foire aux questions opentao
Posté le 27/01/2010 à 16h59

oui c est bien tu enleve ca de mon post

(moi j ai enlevé mes liens sur ton post et de bonne grace)


sinon je demande a un modo d intervenir

si tu pouvais m ignorer un peu ce serai bien
moi je change de post quand tu y est pour eviter les débats stériles


Samsam

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Posté le 27/01/2010 à 17h01


opentao a écrit le 27/01/2010 à 16h59:
oui c est bien tu enleve ca de mon post

(moi j ai enlevé mes liens sur ton post et de bonne grace)


sinon je demande a un modo d intervenir

si tu pouvais m ignorer un peu ce serai bien
moi je change de post quand tu y est pour eviter les débats stériles




Tu veux continuer de faire mumuse avec les chevaux parce qu'ils n'ont pas le don de la parole ?

Moi je l'ai.

Un forum c'est aussi accepter le discours contradictoire et de laisser aux lecteurs le choix de la conclusion.

Edité par samsam le 27-01-2010 à 17h02



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