Sauf que c'est beaucoup plus compliqué que ça. Si ça devait se résumer à moche/sans perf = retirées de la repro, croyez moi ce serait un carnage.
Déjà parce que si on considère l'aspect purement sportif, et notamment le CSO, le modèle et la beauté des reproducteurs n'est absolument pas un gage de réussite. Des biens laids, bien mal foutus qui sautent des montagnes, c'est tout à fait courant.
De plus, l'exploitation des juments, ou plutot l'abscence d'exploitation, est quand même un critère à prendre en compte. On a des génétiquement moyennes qui vont être très bien exploitée qui vont être considérées comme plus interessantes que celle qui a passé sa vie à brouter pour une raison X ou Y. Donc on doit se priver d'utiliser des juments qui n'ont rien fait, alors que génétiquement elles seront peut être plus interessantes que d'autres? Dommage non?
Et aussi, comment on arrive à voir la qualité d'un étalon si au lieu de reçevoir 100 juments par an, moyennes, bonnes, médiocres, il en reçoit 5 bonnes? Pas très représentatif quand même... Si sur les 5 poulains seulement deux finissent exploités, accrochez vous pour le recul de production. Et accrochez vous aussi pour la diffusion de la génétique. On va se retrouver avec les mêmes influx de sang croisés en nombre minimal, sans aucune concurrence...J'ai hate de voir ça tiens.
Bref, l'interet est justement, quand on a de la bonne génétique, de la diffuser largement à qui en veut. Adopter une stratégie pour récuperer de très bonnes juments pourquoi pas, mais il ne faut en aucun cas dénigrer les moyennes/pas exploitées and co, elle sont aussi la signature d'un excellent reproducteur. Ca me fait un peu grincer des dents, si le poulain est bon, c'est merci papa, s'il est mauvais c'est de la faute de la mère.
Au final, si ça demande un minimum de cohérence et de reflexion dans les croisements, ça demande surtout des gens qualifiés qui font naitre des poulains dans des conditions optimales pour être exploités correctement. Faire un un bon cheval, c'est pas payer une saillie à 2000 euros et attendre la bouche en coeur