Avec la génétique, tu "t'assure" d'avoir une bonne base pour ton cheval si tu tapes dans l'élite. Mais la seule chose qui fasse la différence à génétique égale, c'est ce qu'on fait des produits. C'est pour ça qu'on va trouver de la top génétique pour des chevaux d'amateur.
Alors oui, la majorité de ce qu'on produit est
idéalement destinée à l'élite sport, mais concrètement il y a une forte probabilité que cette élite supposée se retrouve en amateur faute de d'exploitation. Donc le marché du cheval d'amateur est là, et pas dans des étalons moins bons qu'on selectionnerait pour faire du cheval "loisirs".
Si tout le monde fait des croisements en esperant un crack, la réalité de l'eleveur sport aujourd'hui est qu'il élève avant tout pour un marché d'amateurs, plus ou moins avertis, plus ou moins pointilleux sur le papier, sur les perfs, sur les ascendants, mais amateur tout de même. C'est inévitable quand on veut du très bon, le moins bon (qu'il le soit de fait, ou par manquements dans la carrière du produit) est là aussi.
Donc quand je choisis une saillie chère d'un étalon reconnu sur une jument au potentiel génétique égal à une jument exploitée, je réduis certains couts (achat de la poulinière par exemple), mais je ne produis pas moins bon si je m'en donne les moyens. Et au final, je vise la même clientèle...
La différence, c'est que j'assume de produire du cheval d'amateur sport dont je m'occupe comme si je le vendais pour du pro. Et du coup, la majorité de la clientèle n'est quand même pas lesée: une génétique appréciable, des chevaux préparés pour le sport, à des tarifs raisonnables.
Donc non, pas de souci à voir la bonne génétique largement diffusée. Libre à chacun de faire de bonnes choses avec les mêmes cartes que les autres en main