Prix des chevaux..... coup de gueule!

miroir4655 a écrit le 27/04/2012 à 08h15: C'est marrant car j'ai toujours eu la démarche inverse....en m'attachant peu à la génétique de la jument, mais en étant intransigeante sur ses qualités (pas forcement résultat, mais modèle, charisme, façon de se déplacer et coup de saut...) et une bonne poulinière, même achetée très cher s'amortit plus facilement sur une dizaine d'années qu'une saillie à 2000 euros/an. Avec un peu de flaire il est ainsi, à mon sens, plus aisé de trouver un bon étalon, même jeune et à prix modéré, et pouvoir rentrer dans ses frais. Les poulains de mes meilleures juments de sport ont toujours été vendus à la naissance... et parce qu'ils étaient issus de ces juments... et à des pros qui parfois ne demandaient même pas qui était le père (bon, ils savaient que je faisais mon boulot sérieusement, quand même)

Ha bah tiens, j'avais pas vu ça Miroir.

Pour qu'il n'y ait pas de confusion, je précise quand même que j'ai des critères pour ces poulinières. Saines, gentilles, avec un papier sympa, et pas vilaines. La seule chose sur laquelle je doive encore faire l'impasse actuellement, c'est sur l'indice. Ayant créé mon elevage il y a quelques années avec des fonds pas infinis, il me fallait concèder certaines choses.

Donc j'ai des mères qui n'ont pas été exploitées. Mais qui ont un potentiel génétique interessant, et des bases à mon sens tout à fait saines pour faire de bonne mères. A moi de choisir les étalons, et surtout d'exploiter derrière pour, dans quelques années, avoir mes poulinières testées elles aussi sportivement.

Je n'élève pas en masse, et prend le temps pour chaque poulain. Je ne suis pas là pour brader, ou casser les prix et mon boulot. Tout le monde est nourrit, soigné, éduqué, pour tirer le meilleur des capacités. Que ce soit pour mes chevaux orientés sport, ou orientés loisirs. Je ne choisis pas la couleur pour la couleur, le nom pour le nom... Mais voilà, je reste sure que mes juments non testées sportivement peuvent elles aussi avoir une descedance appréciable si je sais la valoriser. C'est là MON pari, ma façon de monter mon elevage. Dans 10 ans, j'espère pouvoir dire, j'ai mes poulinières performeuses nées à l'elevage...Mais bon, il faut bien commencer quelque part, et faire au mieux avec ce qu'on a

my-jerk a écrit le 27/04/2012 à 11h00: Bah vilà Anne, c'est ça le drame. C'est pas les juments, c'est ceux qui mettent à la repro...

Tellement bien résumé

miroir4655 a écrit le 27/04/2012 à 08h15: C'est marrant car j'ai toujours eu la démarche inverse....en m'attachant peu à la génétique de la jument, mais en étant intransigeante sur ses qualités (pas forcement résultat, mais modèle, charisme, façon de se déplacer et coup de saut...) et une bonne poulinière, même achetée très cher s'amortit plus facilement sur une dizaine d'années qu'une saillie à 2000 euros/an. Avec un peu de flaire il est ainsi, à mon sens, plus aisé de trouver un bon étalon, même jeune et à prix modéré, et pouvoir rentrer dans ses frais. Les poulains de mes meilleures juments de sport ont toujours été vendus à la naissance... et parce qu'ils étaient issus de ces juments... et à des pros qui parfois ne demandaient même pas qui était le père (bon, ils savaient que je faisais mon boulot sérieusement, quand même)

Et bien j'aime beaucoup vos démarches alors ^^

jamin a écrit le 26/04/2012 à 23h38: Je pense que c'est justement là la source de la crise économique de l'élevage: on prend de la très bonne génétique pour espérer avoir des produits élite et on se retrouve avec des chevaux qui tournent en amateur, mais qui ont coûté le prix d'un élite. Si les "petits" étalons étaient plus utilisés, on aurait plus de recul sur leur production, ils pourraient certainement être mieux croisés et au final on arriverait à des chevaux d'amateur avec des coûts de production inférieurs.

C'est ce que je pense aussi !!Et vous l'avez bien mieux expliqué que moi... Ok je ne suis pas une pro mais c'est là où je voulias en venir...

Pas besoin de payer une saillie de 2 000€ quand on voit de très bons chevaux qui ont une saillie beaucoup moins chère...

Et qui feraient baisser le coût de revient de beaucoup !

(mais bon, comme on me l'a fait remarqué, ma vision n'est pas celle du marché; alors bon)

cyriaque a écrit le 26/04/2012 à 23h00: À partir du moment où tu ne fais pas du cheval de sport ton métier ……….. c’est du loisir !!! Désolé ...

Oui c'est gentil mais ce n'est pas du tout là où je voulais en venir... On s'est compris avec Jamin qui distinguait cheval élite et cheval de loisir .
(d'ailleurs, pour moi, il y a un juste milieu entre les deux)
Loisir ne voulant pas seulement dire tourner sur des épreuves pros, mais amateurs et savoir aussi être bon en extérieur...
Voilà à mon goût ce qu'est un cheval de loisir.
Malheureusement cette dénomination implique tout et rien et englobe tout et rien.

Mais j'en reviens à ce que j'ai dit quelques pages auparavant, ne croyez-vous pas que les éleveurs qui n'arrivent pas à vendre (hormis la malchance et un mauvais réseau, et une période ingrate), soient ceux qui n'arrivent pas plus à cibler le marché ?

Je parle des acheteurs... Car ok, il y a les pros mais les bons amateurs aussi.

Ceux qui optent pour le loisir...

Ceux qui optent pour un bon cheval capable de tout faire mais à un niveau amateur...

Ceux qui achètent dans l'espoir de revendre plus cher en ayant fait grimper la valeur sous la selle...

Et ceux qui achètent un cheval pour la vie...

Chacun de ces cas de figure occupe selon moi une part du marché, or on ne trouve pas des chevaux au juste prix pour chacun de ces marchés non plus...
(estimation personnelle mais réaliste !^^)

Cibler le marché? C'est à dire?

J'ai du mal à comprendre en fait. Quand tu élèves, tu sais ce que tu élèves. Donc tu cibles un marché en rapport. Si tu te trompes de marché, c'est qu'il y a un lézard quelque part, et que peut être l'élevage n'est pas ton fort.

Je pense que la difficulté pour vendre vient du fait que tout le monde peut faire naître. On est juste noyé d'offres, plus ou moins alléchantes. Celui qui a un ventre à pattes qu'il veut rentabiliser en tirant sur les soins et en vendant trois clopinettes des poulains qui seront foutus à moins de 10ans. Celui qui a une jument de coeur, qui vend à perte mais qui aime le fait de voir gambader des poulains de sa jument adorée, et qui casse donc les prix de façon vertigineuse...

Alors quand tu es eleveur, dans ces créneaux un peu tout public ou n'importe qui peut tenter de vendre, forcément c'est dur dur. Parce que tu retrouves tout et n'importe quoi, à des tarifs parfois très bas. Et quand tu affiches un prix normal, correct et en rapport avec la qualité du prioduit, on te dit que c'est trop cher parce qu'en annonce, tu as des chevaux qui ressemblent au tien pour moins cher.

Sauf qu'il faut se souvenir que ce qui brille n'est pas d'or...Et qu'un poulain loisirs/amateur a un prix. Accepter de payer le prix pour ce type de chevaux, payer à des éleveurs sérieux, c'est un gage de qualité. MAIS tous les acheteurs ne sont pas capables de faire cette démarche. Donc, tant qu'il y aura des gens qui cherchent du pas cher coute que coute, on aura cette difficulté à vendre au prix.

Quand les gens comprendront que pour elever, quel que soit le cheval, ça coute une somme incompressible en dessous de laquelle il est abérrant de vendre, alors on aura fait un pas.

Vouloir un poulain sain, qui a été suivit sanitairement, qui a mangé correctement, qui a été éduqué par un pro, ça se paye.

Ca je suis d'accord pour faire comprendre que le poulain coute une somme "imcompressible". Il n'y a pas de doute mais on ne peut reprocher aux acheteurs de demander moins cher (dans la limite du raisonnable) sachant qu'ils peuvent trouver moins cher.

Par contre, moi par exemple, je préfère acheter un poulain non- débourré et le faire faire après, soit par moi et des gens très doués qui m'entourent, soit par des pros...
Et cela dans un souci d'argent mais aussi pour ma part, l'envie d'éduquer un poulain et pas seulement poser mes fesses dessus.

Concernant la santé de l'animal, n'importe quel cheval peut chopper quelque chose à n'importe quel âge...

Alors je suis d'accord pour dire qu'il faut acheter un animal sain (mais heureusement que les éleveurs vendent des animaux sains) et qui a été bien nourri dans ses premiers mois mais l'acheteur sait qu'il prend des risques.
Et ce, qu'il achète un poulain ou un cheval qui jusqu'à lors n'avait eu aucun souci de santé.

Et oui j'en reviens à dire que ceux qui n'arrivent pas à vendre (outre les raisons que j'ai donné avant) ne se posent pas les bonnes questions AVANT de faire saillir , à savoir, QUi pourra acheter ce poulain et à Combien . Donc oui "cibler" le marché.

my-jerk a écrit le 27/04/2012 à 13h10: Cibler le marché? C'est à dire? J'ai du mal à comprendre en fait. Quand tu élèves, tu sais ce que tu élèves. Donc tu cibles un marché en rapport. Si tu te trompes de marché, c'est qu'il y a un lézard quelque part, et que peut être l'élevage n'est pas ton fort. Je pense que la difficulté pour vendre vient du fait que tout le monde peut faire naître. On est juste noyé d'offres, plus ou moins alléchantes. Celui qui a un ventre à pattes qu'il veut rentabiliser en tirant sur les soins et en vendant trois clopinettes des poulains qui seront foutus à moins de 10ans. Celui qui a une jument de coeur, qui vend à perte mais qui aime le fait de voir gambader des poulains de sa jument adorée, et qui casse donc les prix de façon vertigineuse... Alors quand tu es eleveur, dans ces créneaux un peu tout public ou n'importe qui peut tenter de vendre, forcément c'est dur dur. Parce que tu retrouves tout et n'importe quoi, à des tarifs parfois très bas. Et quand tu affiches un prix normal, correct et en rapport avec la qualité du prioduit, on te dit que c'est trop cher parce qu'en annonce, tu as des chevaux qui ressemblent au tien pour moins cher. Sauf qu'il faut se souvenir que ce qui brille n'est pas d'or...Et qu'un poulain loisirs/amateur a un prix. Accepter de payer le prix pour ce type de chevaux, payer à des éleveurs sérieux, c'est un gage de qualité. MAIS tous les acheteurs ne sont pas capables de faire cette démarche. Donc, tant qu'il y aura des gens qui cherchent du pas cher coute que coute, on aura cette difficulté à vendre au prix. Quand les gens comprendront que pour elever, quel que soit le cheval, ça coute une somme incompressible en dessous de laquelle il est abérrant de vendre, alors on aura fait un pas. Vouloir un poulain sain, qui a été suivit sanitairement, qui a mangé correctement, qui a été éduqué par un pro, ça se paye.

lostarmoor a écrit le 27/04/2012 à 13h51: Ca je suis d'accord pour faire comprendre que le poulain coute une somme "imcompressible". Il n'y a pas de doute mais on ne peut reprocher aux acheteurs de demander moins cher (dans la limite du raisonnable) sachant qu'ils peuvent trouver moins cher. Par contre, moi par exemple, je préfère acheter un poulain non- débourré et le faire faire après, soit par moi et des gens très doués qui m'entourent, soit par des pros... Et cela dans un souci d'argent mais aussi pour ma part, l'envie d'éduquer un poulain et pas seulement poser mes fesses dessus. Concernant la santé de l'animal, n'importe quel cheval peut chopper quelque chose à n'importe quel âge... Alors je suis d'accord pour dire qu'il faut acheter un animal sain (mais heureusement que les éleveurs vendent des animaux sains) et qui a été bien nourri dans ses premiers mois mais l'acheteur sait qu'il prend des risques. Et ce, qu'il achète un poulain ou un cheval qui jusqu'à lors n'avait eu aucun souci de santé. Et oui j'en reviens à dire que ceux qui n'arrivent pas à vendre (outre les raisons que j'ai donné avant) ne se posent pas les bonnes questions AVANT de faire saillir , à savoir, QUi pourra acheter ce poulain et à Combien . Donc oui "cibler" le marché.

méchant éleveurs va................( désolé ça m'a échappé)

pas très productif j'avoue..........mais c'est fatiguant à force de voire des éleveurs compétents a qui on "suggère" que leurs produits, le fruit de leur travail il faut le "donner" avec un mars en plus !!!!!

et 100 balles ...






............................................

Pffff si, sur tous les posts que j'ai fait, et tout ce que j'ai dit, vous en revenez à ça, c'est que vous avez un problème à la fin...


Mais très bien, je suis la grande méchante, bouhhh honte à moi.


Shame on me...

J'arrête là hein.


Et je vais m'occuper de mes dadous à perte ! Aujourd'hui encore et sous la pluie toujours... VDM

tu sais on fait plus saillir en fonction de l'association parfaite avec l'etalon qu'avec le bon etalon a la mode qui fera vendre mais ne fera pas l'association la mieux pour produire un cheval de qualité... et en plus ce qui peut te paraitre vendeur comme pere a toi ne le sera pas pour d'autres ...

my-jerk a écrit le 26/04/2012 à 23h44: C'est absolument INEVITABLE d'avoir du cheval d'amateur en voulant faire de l'élite. Parce que ce n'est pas une science, ce n'est pas du 100% gagnant. Il ne suffit pas de se faire un papier de folie pour avoir le meilleur cheval.

Sauf que dans les chevaux produits pour l'élite et qui font de l'amateur, la sélection reste celle de l'élite, avec des chevaux pas toujours pratiques. pourquoi les amateurs n'auraient pas le droit qu'on sélectionne des croisements en recherchant les critères qui leur correspondent (mental notamment)? Pour moi ce n'est pas les mêmes croisements à favoriser. Je revendique le droit pour les amateurs de rechercher autre chose que les rebuts de l'élite. Nous ne sommes pas des poubelles...