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Touches pas a mon osteo!
Posté le 17/02/2011 à 14h25
Claure33 >>>
Si je comprends bien, à lire votre réponse, parce que je suis (volontairement, de mon propre chef, malgré une moyenne général de 15 en terminal) sortie du système scolaire sans diplôme aucun, pas même le bac (toujours mon choix propre, dur à avaler ? peu importe, c'est le cas), je n'aurais donc aucune valeur ni compétence sur un quelconque plan pro, ou non ?
Seules seraient donc compétentes les personnes ayant un lourd et long bagage d'étude derrière elles ?
Je me souviens, non pas des jours heureux, mais de mon supérieur en restauration, bac +5, chargé de l'affectation du personnel 1 semaine par avance. Avec au minimum 75% des réservations connues 2 semaines avant qu'il n'ait à établir notre planning. Son bac +5, et donc sa très grande compétence, ne l'a jamais aucunement empêché de nous mettre à 3 sur des services de 30, et seule sur des services de 100 couverts.
Mais suivant votre diatribe, j'imagine que mon absence d'éducation scolaire me rend inapte à comprendre l'intelligence supérieure qu'il représentait, et la logique absolue qu'il manifestait dans l'élaboration de ses calendriers ?
Ce premier paragraphe, quelque peu hors sujet, je veux bien le reconnaitre, pour vous signaler qu'à mes yeux (qui n'ont aucune valeur, puisque pas même la bac, je l'ai bien compris) un diplôme est plus la preuve des capacités de l'individu à entrer dans un moule que la preuve réelle de ses compétences.
Vous voudrez bien m'excuser si j'ai très mal pris ce passage ci de votre intervention : Alors, bien sûr, celles et ceux qui ont un niveau très faible et ne peuvent prétendre à aucune formation diplômante peuvent toujours faire des pages Fesse bouc ou des sites qui déversent des relents de rancœur et de frustration mais, le problème, ce n'est pas de réserver l'ostéopathie à tous ceux exclus du système scolaire mais bel et bien de former des praticiens (vétos ou non, je le répète) qui pourront être efficaces auprès de leurs patients.
Pourtant, la frustration, je la lis dans vos paroles. Comme si vous aviez peur de ce que pourrait devenir une profession avec de bons "praticiens" (terme entre guillemet, puisque non diplômés), mais sans diplômes.
La norme sociale nous impose d'être les meilleurs, d'avoir les meilleurs notes pour réussir, d'être dans les têtes de liste, de classe, d'apprendre sans forcément comprendre, pourvu que l'on sache. Pour ma part, j'ai fait le choix inverses de celui que l'on aurait souhaité me voir faire. J'ai tout laissé tomber. Je n'ai pas besoin de diplômes pour être efficace et compétente dans ce que je fais.
Vous avez fait ce choix du diplôme, très bien...
Laissez donc aux autres la liberté de faire le choix inverse, et cessons de nous réfugier derrière l'argument fallacieux des compétences acquises par les diplômes. Car contrairement à ce que vous pensez, ceux qui ne sont QUE manoeuvre et ouvriers ne sont pas forcément les derniers de la classe, il en est pas mal même qui ont fait le choix de n'être QUE ça, pour avoir la paix. Pour ne pas se pourrir la vie avec des études, avec la course à la compétition et aux diplômes qui ne valident que le temps de perdu, et pas vraiment les compétences de chacun.
La valeur d'une personne ne sera jamais faite et/ou donné par ses diplômes, mais bien par sa propre personnalité, ses propres compétences, et surtout, sa capacité à percevoir ses limites propres.
Ensuite, sa formation ne fera qu'accentuer ses qualités ET ses défauts. Parce que ce ne sera jamais en déguisant un âne en fier destrier que l'on en fera un fougueux cheval de bataille, il deviendra juste un âne déguisé.
Vous défendez les études si chères à vos yeux.?
Je défends les personnes.
Vous n'avez sut que lire ce que vous avez voulu (profondément humain, ça, lettré ou non, je crois que moi même je fais la même chose^^), et non ce que les personnes ont voulu faire passer, à savoir que leur ostéo, véto ou non, diplômé ou non, était compétent, et que ce n'était pas eux même, néophyte en la matière, qui l'avait déterminé, mais bien leurs animaux.
Plutôt que des formations "qualifiantes" qui ne mettront jamais de l'or dans les doigts de celui qui n'a que du fer, je milite pour des cessions de reconnaissances des qualités professionnelles à travers l'étude des résultats réels des intervenants. Je m'explique :
Ce que veulent les proprio dans ce cas précis des ostéopathes, ce sont des résultats, ils se fichent des diplômes. Ce que vous voulez, c'est une filière ostéo qui ne soit pas composée de marioles en tout genre. Bref, nous nous rejoignons dans l'idée du but, mais pas dans la manière de l'atteindre. Pourquoi ne pas faire une moyenne, validée par des personnes compétentes et objectives, des résultats de chacun, véto ou non, ostéo diplômé ou pas ? Ne garderaient le droit d'exercer que les bons, ceux ayant des résultats probants et prouvés, et pas les charlots s'auto-proclamant ostéo sans avoir aucune qualité ou don...
Mais cela, personne n'en parle, car ce serait remettre en cause le système sacro saint de la scolarité, des diplômes et des compétences acquises (ou pas).
Je ne dis pas qu'il ne faille pas apprendre certains métiers, mais je dis qu'ils ne sont pas tous, malgré les diplômes fièrement arborés aux murs, accessibles et praticables par tous ceux souhaitant les pratiquer, ou même les pratiquant.
Je dis qu'un architecte n'est bon dans son domaine que s'il a un sacré sens pratique en plus de l'esthétique. Et l'on n'apprend ni l'un ni l'autre à l'école.
Je dis qu'un ostéopathe n'est bon que s'il ressent les tensions de l'animal au premier toucher, voir même juste à le regarder se mouvoir, et cette sensibilité se développe avec l'expérience, mais elle ne s'acquiert pas non plus, si tu ne la possèdes pas du départ, inutile de t'entêter.
Je dis qu'un peintre n'est bon que s'il sait tracer un cercle parfait et vous dessiner un bonhomme avec une seule ligne, l'école lui apprendra sans doute le mélange des couleurs, les proportions, etc, mais s'il n'a pas le sens du tracé, qu'il ne s'entête pas.
Je dis qu'un éducateur n'est bon que s'il sait faire preuve d'empathie et de compréhension, l'école lui apprendra toutes les notions de psychologie qu'il voudra, s'il n'est pas capable de comprendre celui qu'il a en face de lui, son rôle est voué à l'échec...
Et ces exemples, je pense que l'on peut les appliquer à toutes les professions.