|  | Je suis désolée, je ne sais plus comment il faut vous dire que l'ordonnance du 20 janvier ne fait que redire ce qui est dans la loi depuis de longues années mais que tous les ostéos et dentistes non vétos ont largement outrepassé (en toute connaissance de cause et des risques encourus) : le métier de dentiste (équin) et d'ostéopathe pour animaux, en France, est accessible uniquement à la profession vétérinaire. |
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Si tout était si clair, pourquoi une nouvelle ordonnance ?
|  | Ce type de pétition (un peu comme si vous vouliez que la profession de vétérinaire ne soit plus soumise à un concours d'entrée aux ENV : je suis sûre que vous auriez plusieurs milliers de signatures !) ne fait qu'attirer l'attention du législateur sur un point de loi qui, jusque-là était resté dans le flou artistique car il n'existait pas de formation certifiée spécialisée pour les vétérinaires. |
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Ce n'est pas la peine de caricaturer ce mouvement en le comparant à une volonté inexistante de retirer le concours d'accès au métier de vétérinaire que personne ne remet en cause.
Si des milliers de personnes signent cette pétition, c'est parce que le but de cette ordonnance va à l'encontre de la volonté de la majorité des équitants qui souhaitent avoir accès à des ostéopathes et dentistes équins, non vétérinaires, et non moins compétents pour autant.
Vous reconnaissez vous mêmes que ces professionnels peuvent être compétents. Alors pourquoi chercher à leur interdire la pratique de leur métier, plutôt que de se diriger dans une démarche qualitative, qui serait de structurer leurs formations, leurs diplômes et leur représentation officielle ?
Ca serait positif pour les professionnels aussi bien que pour leurs clients.
|  | Donc, ceux qui ont fomenté cette fronde dans l'espoir de libéraliser l'accès aux métiers d'ostéo et de dentiste aux non vétérinaires vont peut-être obtenir...exactement l'inverse de ce qu'ils recherchent.
Quant aux pétitions pour des causes qui sont déjà hors la loi depuis longtemps, je ne crois pas que les signer soit très productif pour la cause défendue ni démontre une intelligence particulière dans la recherche d'une solution durable. |
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Ces professionnels ne recherchent qu'à pouvoir exercer leur métier de façon légale, reconnue, sérieuse et libre.
Ils obtiendraient l'inverse avec cette pétition ?
Mais l'inverse est déja écrit noir sur blanc dans cette ordonnance !
Que voulez vous de pire que d'interdire à un professionnel d'exercer son métier ?
Et pour ce qui est de signer des pétitions
"pour des causes qui sont déjà hors la loi depuis longtemps", il faudrait savoir.
Un passage plus haut, vous disiez que, je vous cite :
|  | Les praticiens, quels qu'ils soient, s'ils font un travail sérieux avec toute la compétence requise dont ils sont capables, n'auront jamais de souci à se faire... |
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Comment pourraient-ils n'avoir aucun souci à se faire si leur activité est "hors la loi depuis longtemps" ???
|  | Mais je constate que la raison (agir au niveau des formations et non pas des statuts) et la réflexion doivent s'effacer ici car, visiblement, cela gêne. |
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Je pense que c'est tout le contraire.
La réflexion autour des formations, les professionnels sérieux ne doivent faire qu'en rêver !
Mais pour pouvoir organiser une formation et la faire reconnaître par l'état, encore faut-il que les acteurs capables d'organiser ces formations soient conviés à des tables rondes pour en discuter non ?
Or d'après ce qu'on me dit, et contredisez moi si c'est faux, aucun acteur, que ce soit de la dentisterie équine ou de l'ostéopathie équine, n'a été convié à discuter d'une mise en place de formations structurées.
On leur ferme la porte en leur disant : votre activité est illégale point.
|  | Aussi, je pense que je n'ai plus rien à ajouter. |
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Dommage de couper court à une discussion intéressante.
A un moment, je pense qu'il faut arrêter avec la langue de bois :
Si ce qui intéresse les vétos est vraiment la qualité du service rendu aux chevaux, la satisfaction des clients équitants, et que vous reconnaissez pour nombre d'entre vous qu'on peut parfaitement être bien formé à ces métiers sans être vétérinaire, alors organisez des tables rondes avec les représentants de ces professions, organisez ensemble les formations, validez les compétences théoriques et pratiques à avoir pour proposer des diplômes reconnus d'Etat.
Par contre, si ce qui vous intéresse, c'est de garder ces marchés sous le coude, en disant : ok pratiquez, mais dans l'illégalité, comme ça vous aurez toujours la frousse qu'on vous tombe dessus au niveau juridique, alors oui il y a un problème.
Il y a un problème parce que ce flou empêche justement d'avoir des formations structurées. Comment structurer une formation d'un métier "illégal", c'est compliqué !
Il y a un problème parce que dans ce cas, vous vous souciez plus d'une corporation que du service rendu aux chevaux et aux clients. Et ça, les gens ne l'apprécient pas et c'est bien normal.
Et pour finir, dans un pays démocratique, c'est quand même le choix de la majorité qui se doit de passer. Et si l'écrasante majorité des propriétaires d'animaux (parce qu'on parle des chevaux, mais il y a aussi les chiens, chats etc...) souhaite pouvoir faire appel à des professionnels compétents et pas forcément vétérinaires, que ces services peuvent exister, existent déja et fonctionnent plutôt bien (alors qu'ils ne sont pas structurés), je ne vois pas pourquoi le législateur ne se donnerait pas la peine de les écouter.
Je ne suis pas une professionnelle concernée, juste une propriétaire de cheval qui apprécie les services rendus par mon ostéopathe et mon dentiste équins. La loi n'a jamais été figée dans la pierre, et si elle n'est pas adaptée à ce qu'en attendent nos concitoyens, rien n'empêche de la discuter.
J'apprécie de pouvoir discuter avec vous, et espère que vous continuerez à le faire, parce que c'est en coupant les discussions que les malentendus se forgent. On peut ne pas être d'accord, c'est le principe des démocraties, mais ça ne nous empêche pas de nous respecter et de ne pas couper le dialogue.