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La peur de monter a cheval , de plus en plus ?
Posté le 25/07/2014 à 22h13
leouh
Posté le 25/07/2014 à 22h13
Avec la remontée du post, je me permets de témoigner.
En général, mes peurs arrivaient après une grosse chute. J'ai fait une bonne chute lors d'un cours sans étriers, par exemple, je suis tombée sur la hanche, et mon bassin s'est décalé : depuis, ce sont des lombalgies à répétition, et une sciatique persistante. Donc, je ne peux plus monter sans étrier depuis ce temps-là. C'est viscéral, ce n'est pas un petit pincement à l'estomac. Je me mets à pleurer, à me raidir, à serrer les jambes, me contracter toute entière, je tremble, et je m'accroche à la bouche. Ce n'est agréable pour personne, ni pour moi, ni pour le cheval, ni pour la mono... Du coup, lors de ces séances, je garde mes étriers, mais je fais tout assis, comme tout le monde.
Mais j'ai eu une autre chute, sur la plage avec une jument qui a eu peur d'une voile de kite-surf, je suis tombée et ai glissé sur 5 mètres avant de m'arrêter. Grosse bosse au crâne, bon bleu sur l'épaule, et entorse à la cheville. Après ça, j'ai perdu toute confiance, et je n'arrivais même plus à trotter. Tout me faisait peur. Les balades encore plus.
Puis les innombrables chutes en saut. Le saut me fait peur, mais depuis que j'ai retrouvé confiance avec un cheval fabuleux, je combats cette peur. Avant chaque saut, j'ai un pincement au coeur, et la sensation que je n'y arriverai jamais, mais une fois que c'est fait, j'ai une grosse exaltation, et envie d'y retourner. Et ce même cheval, qui m'a remise en selle à l'obstacle, m'a fait tomber un nombre incalculable de fois. Et là, je me suis rendue compte qu'on peut tomber, et ne pas se faire mal. Et ça m'a aussi appris à améliorer mon équitation.
Aujourd'hui, il ne me reste qu'une peur vraiment difficile à surmonter : le sans-étrier ou à cru. Je panique vraiment dans ces moments-là, mais j'ai quand même réussi à lâcher mes étriers d'abord à l'arrêt, puis au pas. Maintenant, il me reste à enlever mes étriers au trot, au galop, et en saut ! C'est un long travail, mais avec les bonnes personnes, les bons chevaux, de la patience et de la motivation, c'est faisable !
Bref, maintenant, je m'éclate en balade, j'ai découvert le cross et j'adore, rien ne me fait plus plaisir que de galoper vent du cul dans la plaine, et je ne rechigne plus à sauter un parcours d'obstacles, même si l'appréhension est toujours là (et encore plus quand les barres montent !).
Par contre, je n'ai jamais eu peur à pied, à part petite quand je n'y connaissais rien, et qu'une jument se faisait un malin plaisir à écraser les pieds des débutants.