corleone quels extrémistes ? C'est un simple exercice philosophique comme ça existe depuis la naissance même de la philosophie. Si on est totalement étranger à ce genre de questionnement, évidemment qu'on passe à côté de l'idée même du texte en question.
Rien que l'exemple utilisé est un tel cliché qu'il devrait mettre la puce à l'oreille. Le lion et la gazelle, symbole numéro 1 d'un prédateur et de sa proie. L'argumentaire ne ferait pas couler autant d'encre si on parlait de crapaud et de libellule. Pourtant l'un mange aussi l'autre. Mais le second exemple ne provoquerait pas l'utilisation de mots tels que, je cite, "secte", "extrêmiste", "guerre", "prosélytisme"... Parce que tout le monde s'en tape des prédateurs écrasés sur le bord de la route.
Et on se retrouve avec UNE membre qui pose un texte (qui utilise plusieurs termes utilisés en philosophie etc, tels que "sophisme", "homme de paille" ce qui aurait dû mettre sur la voie de l'exercice), et est limite contrainte de le justifier alors qu'elle n'en a nullement fait l'apologie.
Mais en effet, ce n'est pas un exercice qui s'adresse au lecteur non-averti de ce courant philosophique. Sinon, il a autant de valeur qu'une citation hors contexte. La première fois que je l'ai lu j'ai eu du mal à comprendre, j'ai demandé à un pote vegan de m'expliquer ce courant.
De même que si Diogène est connu pour avoir vécu à poil dans un tonneau, c'est pas la seule chose que les philosophes retiennent de lui. Parce que des exhibitionnistes, il y en a dans les métros et ça n'en fait pas des philosophes cyniques pour autant.
Idem que si Mr. Caron refuse de tuer des moustiques, ma foi, c'est son problème. Moi je m'en fous un peu des moustiques. De là à parler "d'affaire", ça va, c'est pas le watergate, juste un propos d'une minute d'une personnalité politique. Y'en a qui sortent des conneries plus grosses que ça.
Mais. C'est quand même une question intéressante... Si on veut appliquer à la lettre l'antispécisme on ne devrait pas tuer de moustiques, c'est vrai. Surtout que le moustique est l'animal le plus dangereux sur Terre pour nous, humains.
Mais est-ce que tuer les trente moustiques qu'on va croiser en un été va endiguer les épidémies de palu et dengue ? Non plus. Auquel cas, si on élargie la question, on peut se pencher sur les manières de lutter contre le moustique tigre. Espèce porteuse de maladie déjà très implantée dans le sud de la France (on a des recommandations pour limiter sa propagation depuis des années), dont l'une des solutions pourraient être une stérilisation à grande échelle. Le moustique, aussi pénible et dangereux soit-il, est un aliment pour de très nombreuses espèces. L'éradiquer totalement provoquerait un déséquilibre dans les écosystèmes, particulièrement ceux des zones humides qui sont très sensibles et essentiels à notre survie.
Quand on veut bien aller plus loin, même la question la plus saugrenue peut en soulever d'autres très intéressantes