Lorsque je suis allée assurée mon van auprès de mon assurance généraliste j'ai dû expliquer ce que c'était...donc cela ne m'étonne pas que ce ne soit pas très connu comme terme.
Pour revenir au sujet sur l'euthanasie ou pas des animaux et comparer avec les humains (désolée si j'arrive après la guerre

) je pense que l'on ne peut absolument pas comparer ou faire un quelconque parallèle. Il ne nous est pas possible en tant qu'humain d'imaginer comment les animaux "envisagent" ou ressentent leur mort arriver.
Je crois que leur instinct de survie leur fait se battre jusqu'au bout. Mais si nous, humains, n'étions pas là, que se passerait-il ? Un animal blessé , malade, dans la nature, nous sommes bien d'accord qu'il ne dure pas longtemps.
Attention, je ne dis pas qu'il ne faut pas soigner nos animaux

, bien loin de là.
Mais à un moment donné, si on prend le cas de ce cheval de grand prix qui est à l'origine de la discussion. On tente l'opération ? Il passe des mois , peut-être des années en box, enfermé, à souffrir ? Sans savoir s'il pourrait retourner brouter tranquillement au pré même avec des douleurs supportables ?
Lorsque j'ai fait euthanasier mon poney il avait assurément envie de vivre. Il était tendu vers le troupeau qui faisait sa vie dans le pré. Il avait juste tellement mal qu'il ne pouvait plus se déplacer
Le vétérinaire m'avait dit que le risque de l'opération ne valait pas la chandelle (24 ans, probables mélanomes, c'était il y a plus de 10 ans).
Je l'ai donc fait euthanasier, malgré toute la volonté qu'il avait encore dans le regard.
Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle temporel avec ma maman qui vivait ses derniers mois à la même époque. Qui me demandait à chaque fois que je lui téléphonais de l'aider à partir plus tôt
. Parce que même si elle ne souffrait pas (ou peu) elle savait que sa vie était derrière elle, devant il n'y avait plus rien pour la motiver à continuer, trop fatiguée pour tout (lire, même regarder la télé).
La chanson de Jacques Brel : du fauteuil au lit, et puis du lit au lit...Nous, humains, savons par anticipation que nous allons mourir. Nous savons que nous vivons, puis nous mourrons.
Si notre vie est vide de toute substance....et que l'on sait pertinemment qu'il nous reste au mieux quelques mois, quelques semaines....Et que ce temps nous semble être une prison sans goût....personnellement je ne vois pas le problème de demander à raccourcir un peu le terme
(mais non je ne l'ai pas fait pour ma mère....j'en aurais été bien incapable

....malheureusement)
Et la grosse différence c'est qu'en tant qu'humain nous pouvons exprimer ce souhait....Comme nous pouvons aussi exprimer le souhait de ne pas raccourcir le terme et d'aller jusqu'au bout. En ce qui me concerne c'est un choix éminemment personnel que je ne permettrais pas de juger.
Pour l'animal, c'est nous , en tant que gardien, qui devons décider. Etre juge et partie, parce que cela nous peine éminemment de devoir euthanasier, de perdre ce compagnon qui nous est cher (comme cela a été dit je ne parle pas d'euthanasie pour se débarrasser d'un animal en bonne santé

).
Et je ne permettrais pas non plus de juger un propriétaire qui prend soit la décision d'attendre encore un peu parce que l'animal ne semble pas être malheureux, ni celui qui décide d'abréger parce que non, vraiment ce n'est plus une vie pour ce cher compagnon.
Ce sont des réflexions intimes qui dépendent de notre propre sensibilité, de notre vécu, de notre conviction à un moment donné. Je crois que du moment où la décision est réfléchie (même parfois de façon très brève car il y a urgence) elle est respectable.