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Reflexions les plus "pourries" du monde du cheval
Posté le 19/09/2018 à 17h04
rose25
Posté le 19/09/2018 à 17h04
klassicyasmine Déjà dans le monde des courses, je comprend, mais trouve ca trop dur pour le cheval de courir si jeune, alors dans le monde western avec des selles super lourdes, je comprend encore moins! Ca me tue franchement!
En fait, j'étais tellement focalisée sur la bonne préparation du débourrage que je la voulais au top de tout, y compris l'éducation! Du coup j'ai commencer à être très exigeante et à me frustrée quand on n'atteignait pas l'objectif de la séance. Je ne m'apercevais même plus que l'objectif en question était trop haut pour nous. Du coup je râlais, me fâchais, demandais les choses comme une bourinne, elle me répondait de la même manière, mais en plus violent, je prenais cela pour un manque de respect, donc je me fâchais encore plus, demandais les choses encore plus fort et ainsi de suite. Le cercle vicieux quoi. Faut dire que j'étais aussi dans une période pourri de ma vie : taff affreux, à 45min de route, stressant comme pas deux, Mr à la maison qui me rajoutais du stress pour arriver à l'heure au repas, pour être clean et parfaite, pour ceci pour cela...
Elle a fini par me dire merde en me cassant la main. Je pensais que les gens de ma pension allait me dire de la vendre, mais non. Ils m'ont tous répondu "T'y vas trop fort, arrête tes conneries et écoute là un peu, elle a des choses à te dire"
Donc j'ai eu 1 mois et demi d'arrêt de travail, ca m'a forcer à me poser beaucoup de questions sur moi-même. J'en ai beaucoup pleuré car je voyais que
1) l'objectif d'avoir une belle relation complice était râté
2) je l'avais fait souffrir
3) je m'étais complètement éloignée de ce que je voulais
4) il a fallu en arriver à ce point ET que les autres me le dise pour que je l'écoute elle au lieu de regarder ce qu'on dit dans les livres et de vouloir tout faire en même parfaitement.
A la fin du mois et demi d'arrêt de travail, on a repris en douceur. Et aujourd'hui j'ai adopté une façon de penser radicalement différente : au lieu d'avoir un beau et gros objectif de la séance (ex : faire une demi-pirouette au galop), j'en prend 2-3 maxi qui vont crescendo et je pense particulièrement plus au 1er paliers qu'à ceux d'après. je les vois maintenant comme des bonus ou des options, mais plus vraiment comme des objectifs à proprement parler (ex : d'abord on va faire des beaux galops avec l'équilibre sur les hanches. Si on y arrive, on fera des voltes de plus en plus petites. Si on y arrive, on essaiera de réduire ces voltes jusqu'à une pirouette) - bon, on est très loin des pirouettes nous, c'était juste pour illustrer.
Sinon on fait 2-3 exos qu'on sait bien faire et qui ont les mêmes bénéfices (ex : je cherche à muscler les abdos et le dos, donc déplacements latéraux, reculés et transitions)
A côté de cela, je me méfie toujours de moi-même, car j'ai peur que les mauvais démons des deux ans reviennent : j'aimerais tenter les concours l'an prochain, je vais voir des gens meilleurs que moi, je vais vouloir être aussi bonne qu'eux avec ma juju, donc je vais lui en demander plus, me frustrer m’énerver... STOP non! Faut pas que je re-parte là-dedans sous prétexte que j'ai fait 4 compet' Il faut plutôt que je me dise "OK, ceux-là sont meilleurs que moi et c'est pas grave, je vais faire ce qu'il faut et durant le temps qu'il faut pour m'approcher à notre manière de leur niveau"