|  | C'est bien, tu as que prends ça qui marche pour tes chevaux. Mais, stp, ne confonds pas PN avec les intervenants pas top.
Je ne confonds pas, je constate ce qui s'est passé pour mon cheval. Je suis toute prête à croire qu'il en existe des bons, mais je n'ai pas eu la chance de tomber dessus.
Lorsque le travail est mauvais, je ne vais pas dire qu'il est bon juste pour faire plaisir au mec qui le fait, et à ceux étant de son côté juste par idéologie. Le travail est dégueulasse, fait souffrir mon cheval au point de le rendre boiteux et archi sensible des pieds, où même marcher sur l'herbe est un supplice pour lui... Là, il faut tout de même comprendre que j'ai des raisons de hurler de rage, et vouloir voir ces mecs pendus haut et court. Surtout quand ils me sortent que c'est lui (mon cheval) le souçis, qu'il a de mauvais pied, que c'est de sa faute quasiment quoi...
Il y a largement autant pourcentage des médiocres ou mauvaise dans les rangs des maréchaux, vétos, et tout autre métiers.
Je suis d'accord la dessus. Et c'est bien ce que j'ai dit dans mon message.
Je connais des très bonnes maréchaux en France avec qui je n'hésiterais confier mes chevaux. Chez les pareurs, il y a quelques uns avec qui je ne mettrais jamais mes chevaux, même pas pour un petite parage de maintenance (je préférais certaines de mes stagiaires amateurs). Tous ça ne me dérangent pas trop, c'est l'importance que le cheval soit bien. Alors, que est-ce que a fait votre 'bon' maréchal pour corriger les dégâts de ton cheval?
Merci de ne pas mettre bon entre guillemet, comme si vous doutiez des qualités du MF que j'ai galéré à trouver. Et en mettant ainsi ma parole en doute. Ce n'est pas parce que je ne suis pas pro des pieds que je suis incapable de constater le résultat d'une intervention, voir si celle ci fait du bien à mon cheval, ou tout l'inverse.
As tu des photos de pieds pour nous montrer? Surtout la différence entre le mauvaise pareur et le bon maréchal. Je demande ça pour comprendre l'affaire, pas pour prononcé un jugement ou même donner une opinion. C'est comme ça que nous pouvons avancer (les pros, les amateurs, les proprios). Il faut pas trop généralisé, je ne connais pas des pareurs pros formés en une seule stage de 3 jours qui est labellisé chez nous (AFPN).
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Je comprends très bien ton envie de comprendre, malheureusement, j'ai perdu les photos des pieds de mon gros d'avant l'intervention du MF actuel (bug d'ordinateur), et n'en aies pas fait depuis qu'il le parre.
Par contre, je peux t'expliquer (avec mes mots de non pro) ce que j'ai vu, constaté, etc.
Zizouille a donc été ferré de 3 à 4 ans. Avant d'être ferré, il avait des pieds normaux pour un poulain, sans soucis particulier à noter. Au bout de quelques mois à peine de ferrure, ses pieds ont commencé à péter dans tous les sens. Des seimes sont apparues, remontant jusqu'à la couronne, des crevasses ont également commencées à envahir le dessous du pied, des débuts de fourmilière, etc. Au bout d'un an de ferrage, Zizouille n'était plus montable, et ne parvenait même plus à marcher sur l'herbe sans douleur (démarche lente, hésitante, plus de bons gros galops avec les copains dans le pré, etc).
Il a donc été deferré, et s'est retrouvé pied nu avec des pieds littéralement explosés et complètement recroquevillés sur eux même (le MF de l'époque ne parvenait même plus à planter ses clous tellement le sabot était pété, et la taille des fer n'avait pas bougé d'un pouce, quand le cheval avait pris bien 6 cm...). A cette époque, il ne m'appartenait pas encore, mais le connaissant depuis ses 2 ans, j'ai assisté à tout ça. Il a été laissé au pré avec un parage dont je ne me souviens plus (je suis incapable de décrire ce qui était fait à cette époque quoi), mais pendant 18 mois, voir même 24, il a continué à marcher sur des oeufs. C'est à cette époque, avec de multiples tatonnement, que le parreur naturel s'en occupant à déterminer au bout de X interventions qu'il ne fallait pas lui baisser les talons de trop, moins que ce qui était normalement admis en tout cas, sinon, il boitait.
Il l'a conclu au bout de plusieurs essais, mais sans savoir l'expliquer.
Sachant que ses pieds continuaient d'être régulièrement l'objet de seimes et de fourmilières, mais plus de crevasses (si je ne confonds pas les 2, j'ai toujours eu un problème pour différencier l'un et l'autre). Son cas était moins pire qu'avec des fers on va dire, mais très loin d'être au top malgré tout. Il cherchait son terrain en permanence, je devais descendre dès que le sol devenait trop dur, et il lui est arrivé plusieurs fois de revenir boiteux d'une balade habituelle, juste pour avoir mis ses pieds sur un cailloux de trop. Sincèrement, c'était à désespérer, et j'étais pas loin de croire les abrutis me disant que c'était lui le problème, qu'il n'était juste pas né avec de bons pieds, et qu'ils n'y pouvaient rien.
Il est resté ainsi jusqu'à l'âge de 6 ans, où je l'ai acheté (en faisant ainsi volontairement une croix sur mes projets d'endurance, parce qu'avec les pieds qu'il avait alors, ce n'était même pas imaginable de sortir plus d'une heure par semaine sur des terrains durs sans qu'il ne se mette à chercher son terrain, ralentir la cadence, et finisse par me demander de descendre, fallait quand même que j'y tienne à cette nouille^^). Cela faisait tout de même quelques mois que les sabots étaient laissés tranquilles, avec juste un mustang roll de temps en temps pour éviter de mauvaises casses sur des cailloux malvenus, et on voyait un léger mieux, les seimes commençaient à disparaitre, plus exactement à être moins nombreuses et moins fréquentes (elles étaient régulièrement barrées, pour leur éviter de remonter jusqu'à la couronne), et il parvenait à galoper sans boiterie après sur des sols droits. Mais ce "juste un mustang roll de temps en temps" avait un prix, celui de lui laisser toujours 1 ou 2 cm de paroi en excès, sole non en contact, et paroi portant donc tout son poids, ce qui induisait très certainement (je pense ?) les seimes à l'excès. Cependant, la taille du pied avait commencé à s'agrandir, ce n'était plus des moignons chétifs, le pied prenant une vraie forme.
Mais il était toujours hyper sensible, donc une fois acheté, j'ai tenté de trouver LA personne miracle pour lui.
D'abord, un pareur naturel prétendu pro des cas compliqué... Pour avoir un très bon discours, une excellente théorie en parlotte, ça, pas de soucis. Mais la réalité et le résultat furent tout autre. Sans parler du fait qu'il ait paniqué le gros au point de le faire tirer au renard (chose qu'il n'avait jamais fait avant, et qu'il a très bien retenu ensuite), il n'a pas été foutu de tenir compte de mes conseils, à savoir de NE PAS BAISSER LE TALON AUTANT QUE POUR UN AUTRE. Il a voulu s'amuser à le baisser selon SA théorie, et SES principes, sans demander à voir la locomotion du cheval avant, sans utiliser l'expérience que j'avais avec CE cheval en particulier, que je suivais depuis le début, et pour lequel on avait déjà tant galérer pour trouver un minimum de repère (ce type là avait suivi les cours d'une Nanouck ou Anouck).
Mon cheval, qui commençait doucement depuis quelques mois à supporter l'effort et la marche 2 fois dans la semaine pour 1 ou 2 heures d'affilées SANS boiterie, est ressorti boiteux avant même de lui poser une selle sur le dos. Retour au point de départ ! J'étais dans une rage folle !
Ensuite, il a été vu par un MF, qui m'a semi traitée de conne de ne pas vouloir le ferrer (merci, mais non, plus confiance dans les fers pour lui après ce que j'avais pu voir pendant sa première année), et s'est lui aussi appliqué à faire l'exact inverse de ce que je lui ai recommandé, donc re cheval boiteux pendant 15 jours, re recherche du terrain en herbe au max, etc. N'étant pas là le jour du parrage (il était en pension club à ce moment, le moniteur (c'était le MF du club, qui avait "bonne réputation") s'étant occupé de le lui présenter) j'avais fait passer mes instructions au téléphone, plus jamais je ne fais parrer mon cheval sans être là, ça, c'est sur et certain désormais. Donc, je ne sais pas s'il l'a fait marcher avant ou non, pour vérifier sa locomotion, mais le résultat était foireux, puisque le gros boitait. Re colère de ma part.
Ceci étant, les seimes étant régulièrement barrées (surtout de mon fait, dès que j'en voyais une apparaitre, je la barrais illico, sans lui permettre de monter, je suis devenue une parano des seimes), le pied continuait à se casser, mais plus dans la hauteur, ce qui permettait au pied de se trouver dans un bel état visuel, même si ce n'était pas encore la panacée.
Puis j'ai fait appel à un autre pareur naturel. Pareil que pour le précédent, quand je pense qu'on me l'avait recommandé, je plains les chevaux de la personne me l'ayant désigné... Pas de cheval marché avant d'intervenir sur le pied, pas d'écoutes de mes consignes, au moins n'a t'il pas réussi à la faire tirer au renard. Mais re cheval boiteux après son intervention. re colère de ma part.
Suite à ça, je suis resté un an en me démerdant seule, je n'avais plus confiance (en personne, MF ou PN, c'était tous la même merde à mes yeux). Sauf que je laissais toujours 1 cm de paroi, persuadée que c'était ce qu'il fallait faire, et le pied continuait d'exploser vers le bas, mais toujours sans seimes, puisque je continuais de les barrer à la naissance.
L'avantage de l'avoir déferré, sans pour autant avoir un bon parage propre et lui convenant, c'est d'avoir pu constater un réel mieux au fil des ans sur la taille du pied, qui a doublé au fil des ans, et la fourchette devenue sublime, bien large, vivante, et non plus atrophiée comme au début.
L'avantage de l'avoir paré moi même avec le système D pendant un an, ce fut de ne plus jamais l'avoir boiteux. Sensible, encore oui, mais plus boiteux.
Puis une amie ayant son cheval dans mon pré a voulu faire venir un MF pour le parage du sien (je prenais le risque pour les miens, mais hors de question de m'y amuser, sauf en cas d'extrême urgence style seime à barrer en attendant le MF pour un autre que les miens), je me suis mise à la recherche d'un bon MF, en faisant des recherches de malades sur la réputation de chacun sur tous les forums etc que je pouvais trouver. En me disant que si le mec me semblait bon sur son cheval à elle (toujours ce manque de confiance) je retenterais peut être le coup pour le mien dans la foulée.
Donc, ce fameux MF est venu, et moi, j'étais particulièrement sceptique et sur la défensive.
Je lui ai présenté le cheval de mon amie, et là, déjà, miracle : "vous me le faites marcher svp, que je vois comment il se déplace". Sincèrement, j'ai cru que j'allais l'embrasser pour le coup ! Enfin quelqu'un me demandant de voir le cheval se déplacer AVANT d'intervenir sur les pieds. ce cheval présentait d'importantes fourmilières sur un antérieur, et ce que l'amie prenait pour un pourrissement de la fourchette. En fait, il n'en était rien, la fourchette avait juste été mal entretenue et taillée, suite à son inervention, elle était redevenue belle et propre comme un sous neuf. Et durant tout le travail fait sur ce cheval, il a demandé à ce que je le fasse remarcher plusieurs fois, pour voir le résultat, s'il devait continuer à travailler dessus ou pas, il y est retourné 2 fois, avant de trouver son travail correct.
Alors là, oui, j'ai pris le risque de lui présenter le mien. Je lui ai parlé du fait de ne pas toucher les talons de trop, de ses seimes à répétition (et dont il avait encore la trace), de sa dernière fourmilière, etc. Il a demandé à le voir marcher, et il a SU ME DIRE POURQUOI MON CHEVAL NE SUPPORTAIT PAS D'AVOIR LES TALONS TROP BAs comme la normale. En fait, lorsque le gros tourne court (sur place quoi), il ne tourne pas sur la totalité de son pied, mais sur les talons essentiellement, et lorsqu'il appuit ainsi sur l'arrière de son pied, il sollicite énormément ses tendons. En lui abaissant trop les talons, on fait mal aux tendons, d'où la boiterie. Et il a également tendance à marcher plus sur l'arrière de son pied que sur le plat (ce n'est pas non plus systématique, mais assez fréquent pour qu'il soit gêné par un talon bas).
Partant de ce constat, il a évité de faire comme tous les autres, à vouloir lui baisser les talons de trop, lui a laissé à la hauteur correct pour mon cheval, à baisser la paroi au niveau de la sole quand je m'entêtais bêtement à lui laisser assez haute. J'avoue, si il m'avait convaincue pour les talons, la paroi me laissait sceptique, mais j'ai voulu voir avant tout. et j'ai bien fait. Mon gros ne boite plus du tout, jamais, depuis bientôt 1 an, pas une seule seime n'est apparue, ou à fait mine de revenir, depuis, le sabot ne casse plus, et mon cheval réapprend doucement à marcher vraiment sur des sols durs, mais hyper caillouteux, sans que j'ai besoin de descendre. Il est même parvenu à me prendre la main sur un chemin de cailloux sans CASSER SON SABOT, SANS S'ARRÊTER SOUS LE COUP DE LA DOULEUR ET SANS BOITER APRES.
Et même si je n'ai pas forcément envie de tenter tout de suite l'entrainement en endurance sur tout type de sol à toute allure avec son passif, je me dis qu'un jour, peut être, on pourra se faire une rando de plusieurs jours à la cool, sans avoir peur de devoir abandonner en cours de route parce qu'il aura encore une fois le sabot pété ou sera en train de boiter.
Alors oui, voir mon cheval capable de prendre de lui même le galop sur un terrain dur et caillouteux, sans avoir peur de la douleur, c'est bien pour moi la preuve que son MF est BON !