eija63 a écrit le 28/01/2012 à 19h09: |
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Certains jours, ma petite-fille ne veut pas aller à l'école...
Et on l'y met quand même.
Elle a 4 ans, elle va à la maternelle.
On n'aurait pas idée de la mettre en CM2.
Elle ne sait pas toujours ce qui est bon pour elle mais nous on le sait !
C'est la même chose avec les chevaux. Ils ne peuvent pas deviner qu'ils seront plus souples, et mieux dans leur corps avec quelques séances de plat.
Et personne ne peut AFFIRMER qu'un cheval qui passe sa vie dans un pré à rien faire est totalement heureux.
Parfois il y a des congénères qu'il n'a pas envie de voir 24h/24.
Quand je rentre dans le parc avec un licol, ils veulent tous être pris et sont heureux d'aller randonner.
Si vraiment ça les gonflait d'être montés, je ne pourrais pas les attraper. |
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Pour répondre plus directement à la question posée sur ce post, je suis assez d'accord avec toi pour dire que la relation homme - cheval ressemble par certains aspects à la relation parent - enfant :
- responsabilité,
- prise de décision du parent, rapport d'autorité, si l'enfant ne veut pas faire quelque chose qui est
jugé bon pour lui, on va tenter d'insister (comme aller à l'école par exemple), et parfois lâcher l'affaire si cela ne lui convient vraiment pas (autre orientation, maladie, etc.)
- soin de l'enfant.
En revanche, lorsque l'on monte sur le dos de son cheval, ce n'est pas exactement "
pour son bien", c'est une forme d'utilisation de l'individu cheval, par l'individu humain. C'est une forme d'instrumentalisation, d'exploitation, que l'on essaye de faire dans des proportions qui respectent l'animal.
En cela, je comprends bien l'intérêt de la question posée par l'auteure du post.
Donc il est vrai que subsistent en parallèle, chez de nombreux cavaliers, l'amour du cheval et l'amour de l'équitation.
- certains n'aiment que l'équitation,
- d'autres que les chevaux,
- d'autres encore les deux, dans des proportions qui peuvent varier.
Du coup mon avis est que l'amour du cheval et l'amour de l'équitation peuvent coexister, mais qu'il est vrai que la forme d'amour que l'on porte alors à son cheval est différente ce celle que l'on porterait à une être humain, parce que l'on conçoit de
l'aimer et de l'utiliser en même temps.
Je trouve que c'est une belle question de philosophie.
Peut-on vraiment aimer et utiliser/dominer autrui en même temps?
Encore une fois, pour moi, la réponse se trouve dans le consentement et la complicité.
Si "autrui" comprend notre requête et consent à nous faire ce plaisir dont nous rêvons,
ce n'est plus un rapport où nous l'utilisons, mais où il nous rend service, ce que nous essayerons de lui rendre par les meilleurs soins et traitements possibles, et nos remerciements.
Je trouve que cela devient alors beaucoup plus beau.
En écrivant ceci, j'ai le souvenir d'une magnifique relation homme-cheval.
Qu'en pensez-vous?