elfik a écrit le 27/06/2012 à 22h14: |
|  | Oui.
Parce que les chevaux comme les humains sont prisonniers d'un système qui fait de l'entassement un corollaire de l'économie.
Et l'équitation étant un acte profondément égoïste, on ne peut de toute façon pas offrir à un cheval, du moment qu'on le possède, la même vie qu'il aurait dans la vie sauvage. Donc 1000m² pour 5 chevaux bien traités, honnêtement? c'est du 5* par rapport à ce que vivent 75% des équidés de ce globe.
Tout est une question de modération, de réflexion et de connaissance. Tout est relatif, rien n'est absolu. Si on devient absolu - donc extrêmiste - on ne fait plus rien d'intéressant puisque le concept de la vie avec une fin est naze, autant attendre la fin... Bref tu vois ce que je veux dire?
Chacun doit trouver midi à sa porte et faire ce qu'il peut avec ce dont il dispose.
Et je préfère voir 5 chevaux dans 1000m² que 5 chevaux en box. (attends, 200m² chacun, perso, j'ai vécu 5 ans dans 25m²... et comment dire, je suis ni morte, ni folle, ni diminuée, ni rien). |
|
|
La différence entre toi et ton cheval, c'est que toi tu fais partie à part entière du système, tu le fais fonctionner et il te fait vivre.
Ton appart il faisait 25m2 mais tu étais libre de sortir prendre l'air, de voir des amis, de faire des activités qui te plaisent. Dans tes 25m2 je suppose que tu avais mis de quoi t'occuper et satisfaire tes goûts pour éviter l'ennui.
Ton cheval, lui, ne répond qu'à ses besoins vitaux, n'a pas conscience de sa chance ou non attention à l’anthropomorphisme. Il a juste besoin de quelque chose que tu ne lui offre pas avec 200m2 carré d'espace. C'est une vie de contrainte.
Et là encore je trouve ça égoïste "moi j'ai morflé, mon cheval peut bien morfler aussi, c'est la vie".
Après il y a un truc qui a mon sens n'est pas comparable : chevaux sauvage et domestiques, c'est comme comparer Loup et chien. Nos chevaux domestiques n'ont pas les mêmes attitudes qu'un cheval sauvage en revanche les études d'éthologie nous ont permis de déterminer les conditions de leur bien être.
Les chevaux sont prisonniers du système parce que nous le voulons bien, il ne tiens qu'à nous de faire preuve d'un peu d'humanité et de leurs offrir les meilleures conditions de vie possible et si ce n'est pas possible, renoncer à leur acquisition.
Et oui tu préfère voir tel cas que tel cas, mais ton cheval, lui, s'en fiche complètement ! Il n'a pas conscience de la chance ou de la malchance de son voisin, c'est lui, lui et lui, si tu ne le satisfait pas lui il ne se dire pas "Oh Jolly jumper est bien plus malheureux que moi..." comme on dit à un enfant qui fait un caprice "dis toi qu'il y a des petits enfants dans le monde qui n'ont pas la moitié de ce que tu as !". L'enfant, lui, peut en dégager une morale, pas le cheval.
Le savoir, voir le vouloir plus malheureux qu'il ne devrait être parce qu'il y a pire. Prendre volontairement des risques pour sa santé, sa sécurité et son mental pour satisfaire un besoin personnel d'avoir un cheval à soit c'est être égoïste.
C'est dur, bien sur c'est injuste pour ceux qui n'ont pas les moyens d'avoir beaucoup de terrain et plein de copains dans le prés pour leurs chevaux. Mais il y a des conditions simple pour faire plaisir à un cheval : un ou plusieurs compagnons et environ 1 hectare par cheval minimum (si les éthologues ont lancés ça ce n'est pas pour faire un effet de mode, c'est pour des besoins alimentaires et de comportement).
Après si on joue au jeu de je préfère. Je préfère un cheval dans un bon box de 5x4m bien entretenu avec un environnement enrichi (friandises cachées sous la paille, foin dispersé dans les différents coins du box à différentes hauteur, jouet, nourriture distribuée au sol, eau au sol et propre, possibilité de contact tactile et visuel avec d'autres chevaux, une fenêtre donnant sur l'extérieur, des sorties régulières... etc) qu'un cheval dans ses 1000m2 de boue sans compléments alimentaires ou ils n'ont rien la place de faire et où ils s'ennuient carrément. Tous les cas existent, on ne peut pas faire une généralité des boxs comme on ne peut pas faire une généralité des prés
J'ai la chance d'avoir 7 hectares de terrain pour deux chevaux, et encore figure toi que c'est peu, très peu. La valeur pastorale n'est pas très importante donc il faut régulièrement rajouter du foin. Mais au moins ils sont libre de leurs mouvements et on dans le prés d'à côté 6 copains chevaux.