5 chevaux dans 1 000 m² ; photos

mllehyde a écrit le 27/06/2012 à 23h08: On ne juge pas ton cheval ne t'inquiète pas, en tout cas pour ma part, je fais une généralité de ce genre de cas. Mais là encore, tu compare ta propre situation a celle de ton cheval pour justifier de ses conditions de détention, en soit, ça n'a rien à faire là, ça ne veut rien dire. Toi tu as conscience de tout ça, pas lui.

Et il a bien de la chance.

Mon cheval, comme tous les chevaux domestiques, doit se satisfaire de ce qu'il a. Je me saigne pour lui, mais je peux pas lui offrir tout ce que je voudrais. Est-ce que ça veut dire pour autant que je suis une mauvaise propriétaire et que je ne devrais pas avoir de cheval?

elfik a écrit le 27/06/2012 à 23h17: Et il a bien de la chance. Mon cheval, comme tous les chevaux domestiques, doit se satisfaire de ce qu'il a. Je me saigne pour lui, mais je peux pas lui offrir tout ce que je voudrais. Est-ce que ça veut dire pour autant que je suis une mauvaise propriétaire et que je ne devrais pas avoir de cheval?

Je ne peux pas juger de si tu devrais avoir un cheval. Je ne peux juger de rien.

J'aurai pu exposer un avis concernant ton achat d'un cheval, mais ce n'est aucunement à moi de prendre une décision ou de juger.

Tu dis qu'il "doit" se satisfaire de ce qu'il a, en gros, si il est content tant mieux, sinon tant pis, il n'a pas le choix. Lui ne se doute pas de tous les efforts que tu fais pour payer ses soins, sa nourriture, sa pension peut être, du coup il ne peut pas s'estimer heureux.

Je ne sais pas dans quelles conditions est détenu ton cheval, comment, quand, quelle alimentation tu lui donnes... etc Donc je ne peux même pas donner mon avis là dessus.

Encore une fois ce n'est pas à moi de juger au cas par cas. Moi je donne mon avis sur une situation, je donne un point de vue, tu en as un autre visiblement. Le tien va plus vers la satisfaction de ta passion, le mien plus vers le bien être du cheval en soit.

elfik a écrit le 27/06/2012 à 23h04: ben moi j'ai des besoins vitaux que je ne peux pas assouvir, à cause de mes responsabilités... et la vie m'a imposé des besoins non vitaux, que je le veuille ou pas. Pareil pour mon cheval. Il se voit imposer d'être un gentil cheval de selle bien éduqué, alors qu'à la base il s'en fout. En revanche, au niveau de ses besoins vitaux non respectés, étant donné qu'il ne lui manque qu'une piscine pour être vraiment à l'aise... je crois qu'il va bien.

Sauf que là, avec ça on peut tout excuser... Ce que je vis... mon cheval doit le vivre...
Je ne pense pas que quand on a un cheval, on doive parler de soi ainsi... Un cheval est une responsabilité sur lequel on doit pas appliquer ces frustrations...
Il faut aussi se dire que la domestication s'est réalisée dans l'intérêt d'un collaboration ! Si on ne va pas dans le sens d'une coopération avec le cheval, il est évident que cela va déboucher sur des soucis (de comportements, de santé..etc).

En clair, plus le système sera imposé aux chevaux moins la coopération pourra se faire... Avec le cheval, on peut pas être dans la productivité, la rentabilité, les frustrations..etc.
Si le cheval coopérait, c'est qu'il avait des avantages. De même pour les humains... Et je crois qu'il faut toujours garder à l'esprit de satisfaire ces avantages... Et non penser que ce qu'on est soi s'applique à son cheval...

erell29 a écrit le 27/06/2012 à 23h37: Sauf que là, avec ça on peut tout excuser... Ce que je vis... mon cheval doit le vivre... Je ne pense pas que quand on a un cheval, on doive parler de soi ainsi... Un cheval est une responsabilité sur lequel on doit pas appliquer ces frustrations... Il faut aussi se dire que la domestication s'est réalisée dans l'intérêt d'un collaboration ! Si on ne va pas dans le sens d'une coopération avec le cheval, il est évident que cela va déboucher sur des soucis (de comportements, de santé..etc). En clair, plus le système sera imposé aux chevaux moins la coopération pourra se faire... Avec le cheval, on peut pas être dans la productivité, la rentabilité, les frustrations..etc. Si le cheval coopérait, c'est qu'il avait des avantages. De même pour les humains... Et je crois qu'il faut toujours garder à l'esprit de satisfaire ces avantages... Et non penser que ce qu'on est soi s'applique à son cheval...

Je plussoie parce que tu t'exprimes mille fois mieux que moi.

Je rebondis juste parce que certains propos me choquent....
Tenter d'offrir les meilleures conditions de vie à nos équidés c'est un peu l'idéal que le cavalier (passionné j'entends bien) essaye de s'imposer.
Idéal souvent peu réalisable, alors honneur et respect à ceux qui vivent dans des régions qui s'y prêtent, qui peuvent allier besoins psychologiques et physiques et qui trouvent que leur cheval est le modèle type de cet idéal que tout le monde devrait suivre. Dans ce cas éradiquons 70% des équidés en France, supprimons la passion d'énormément de personnes (en commencant par ceux et celles qui montent en club), empêchons de nombreux propriétaires d'acquérir une monture; non pas parce que ceux-ci n'ont pas d'amour à donner, ni les connaissances requises, ni l'encadrement.. Mais simplement parce qu'il est parfois IMPOSSIBLE de trouver "l'hectare indispensable" ou le coin de paradis qui lui permettrait de vivre cool-Raoul avec copains & cie.
Je sais que j'exgère, c'est volontaire, mais ça me fait bondir, alors je rejoins plutôt l'avis d'Elfik même si je ne suis pas totalement d'accord, le fond me paraît quand même plus proche de la réalité.


Bref, désolée, pour en revenie au sujet du post, je demande également des photos pour qu'on puisse se faire une idée plus précise de l'espace ou se trouvent ces 5 Loulous

Ben, Pilouw, moi je suis réaliste (bossant dans le milieu du cheval et gérant mon cheval moi-même j'ai plutôt intérêt), les autres sont de douces rêveuses.
On trouve souvent ces propos dans la bouche de personnes qui ne vivent pas leurs chevaux au quotidien, qui ne connaissent pas le monde paysan et qui sont pétries de bonnes intentions. C'est beau, mais c'est complètement hors contexte, et dans la réalité ça marche pas. Un peu comme le communisme.

Lol Eflik.... Genre tu peux te permettre d'affirmer ça... Ecoute, j'ai bossé à Paris et j'ai accompagné des personnes qui ont eu des soucis de comportements car leurs chevaux ne pouvaient plus vivre dans l'environnement qui leur était réservé ! Donc c'est qu'à un moment donné la réalité n'est PAS une solution !!!!!!

Et si il y'a largement des solutions afin d'éviter le genre de situation présentée sur ce post ! C'est juste que les gens savent pas de quoi a besoin le cheval et qu'est ce qu'ils peuvent faire...
Et là je vous vois réaliste... ça c'est clair... Et vous justifiez ça par un "moi je" suis dans cette situation donc mon cheval doit vivre cela... Non désolé, je suis d'accord qu'il faut être réaliste mais arrêter d'imposer ce qu'on est à son cheval... Et après c'est nous qui rêvons !

Mais bon, comme soit disant Elfik tu sais tout sur tout... On ne va rien t'apporter hein !

elfik a écrit le 28/06/2012 à 08h13: Ben, Pilouw, moi je suis réaliste (bossant dans le milieu du cheval et gérant mon cheval moi-même j'ai plutôt intérêt), les autres sont de douces rêveuses. On trouve souvent ces propos dans la bouche de personnes qui ne vivent pas leurs chevaux au quotidien, qui ne connaissent pas le monde paysan et qui sont pétries de bonnes intentions. C'est beau, mais c'est complètement hors contexte, et dans la réalité ça marche pas. Un peu comme le communisme.

J'ai fais quatre années de lycée agricole option production animale et équestre, j'ai travaillé à l'école des courses hippiques de Gouvieux, été l'apprentie d'Aurélie SOLAS, j'ai géré une écurie de commerce de chevaux et élevage pendant deux mois en IDF dans le 91, j'ai monté en club pendant une petite dizaine d'année. J'ai changé trois fois de centre équestre pour trouver celui qui correspond à mes attentes (parce que oui on est en droit de dire non quand quelque chose ne nous semble pas correct), mon grand père est agriculteur, je fais les foin chaque année.

Je connais un petit peu le monde du cheval, je ne vis pas sur un nuage comme tu le penses.

J'ai juste pris conscience de certaines choses. Et désolée, si un jour je n'ai pas de quoi rendre parfaitement heureux un cheval, ma passion passera par un autre stade que par celui d'être propriétaire.

Je garde ma notion d'égoïsme d'accepter que nos chevaux subissent ce que l'on veut bien leur faire subir parce qu'on a soit disant pas le choix (lire un peu de Sartre) et que notre passion est immense. Oui c'est injuste, mais le cheval est un être vivant c'est une passion contraignante. Se saigner aux quatre veines pour leurs payer un vaccin ne fais pas d'eux des chevaux heureux.

Chacun son point de vue sur les choses.
Je respecte le vôtre mais il n'est pas réaliste.
Quant à mon vrai point de vue, en fait, vous ne le connaissez pas

pilouw74 a écrit le 28/06/2012 à 01h08: Je rebondis juste parce que certains propos me choquent.... Tenter d'offrir les meilleures conditions de vie à nos équidés c'est un peu l'idéal que le cavalier (passionné j'entends bien) essaye de s'imposer. Idéal souvent peu réalisable, alors honneur et respect à ceux qui vivent dans des régions qui s'y prêtent, qui peuvent allier besoins psychologiques et physiques et qui trouvent que leur cheval est le modèle type de cet idéal que tout le monde devrait suivre. Dans ce cas éradiquons 70% des équidés en France, supprimons la passion d'énormément de personnes (en commencant par ceux et celles qui montent en club), empêchons de nombreux propriétaires d'acquérir une monture; non pas parce que ceux-ci n'ont pas d'amour à donner, ni les connaissances requises, ni l'encadrement.. Mais simplement parce qu'il est parfois IMPOSSIBLE de trouver "l'hectare indispensable" ou le coin de paradis qui lui permettrait de vivre cool-Raoul avec copains & cie. Je sais que j'exgère, c'est volontaire, mais ça me fait bondir, alors je rejoins plutôt l'avis d'Elfik même si je ne suis pas totalement d'accord, le fond me paraît quand même plus proche de la réalité. Bref, désolée, pour en revenie au sujet du post, je demande également des photos pour qu'on puisse se faire une idée plus précise de l'espace ou se trouvent ces 5 Loulous

Il ne faut non pas éradiquer les chevaux déjà présent, mais que les gens prennent réellement conscience des besoins d'un cheval avant d'en acheter un tout va. Ainsi on régulera le cercle vicieux qui fait : plein de chevaux achetés, chevaux entassés. C'est la loi de l'offre et la demande.

On aspire tous à vivre le parfait bonheur mais nos chevaux n'en sont qu'un instrument, eux n'ont pas le droit aux conditions de leurs bien être, c'est individualiste.

Bien sur c'est dans une situation utopique vu la montée du "cheval objet" qui apparaît de nos jours justement à cause du manque d'information. Mais ce n'est pas parce que c'est difficilement réalisable qu'il faut dire "bon tant pis c'est la vie, c'est la réalité", ça c'est être lâche.

Les bovins et les équins destinés à l'abattage en extensif ont des normes, les élevages sont réglementés pour le bien être du cheval. à quand des lois, des chartes et des contrôles pour les particuliers et les écuries avant que ça ne devienne n'importe quoi ?

elfik a écrit le 28/06/2012 à 08h13: Ben, Pilouw, moi je suis réaliste (bossant dans le milieu du cheval et gérant mon cheval moi-même j'ai plutôt intérêt), les autres sont de douces rêveuses. On trouve souvent ces propos dans la bouche de personnes qui ne vivent pas leurs chevaux au quotidien, qui ne connaissent pas le monde paysan et qui sont pétries de bonnes intentions. C'est beau, mais c'est complètement hors contexte, et dans la réalité ça marche pas. Un peu comme le communisme.

Excuse moi, tu bosses dans le milieu du cheval mais je vois sur ta fiche que c'est en sellerie ? Je me trompe ?

Si c'est le cas je ne vois pas en quoi ça fais de toi une meilleure propriétaire qui connait le métier. Moi aussi chez un équipementier (Padd) au salon du cheval et crois moi là bas... Le cheval on en entend par parler à part "tu crois que ça lui irait bien le violet ?".

Après peut-être que je me trompe et que tu bosses en élevage ou dans une écurie (autre que le fait de gérer UN seul cheval).

Là-dessus on est d'accord, Misshyde.
A cela je rajouterais que des permis devraient être nécessaires pour détenir des animaux, et que comme pour une voiture, on devrait avoir une assurance obligatoire et des contrôles "techniques" réguliers.

Mais faut pas rêver. Autant les voitures ça rapporte beaucoup de fric à l'état en gonflant le PIB, autant les bourrins ça ne rapporte rien. Donc rien ne sera jamais mis en place.

Je le vois dans mon domaine (le saddle fitting) il y a une énorme inertie au niveau des soins aux chevaux, de la pédagogie et de la communication institutionnelle à ce niveau-là.

En Angleterre, ils ont des diplômes d'Etat pour être propriétaires!

Comme disait je sais plus qui... on juge de la qualité d'un humain ou d'un peuple au traitement qu'il réserve aux animaux. Mais en réalité c'est beaucoup plus complexe que cela, avec le poids des traditions notamment. Et, j'en reviens à mon premier message, avec les contraintes économiques et sociales.

Donc c'est bien d'avoir des idéaux et tout, mais en attendant, on fait quoi?

elfik a écrit le 28/06/2012 à 10h12: Là-dessus on est d'accord, Misshyde. A cela je rajouterais que des permis devraient être nécessaires pour détenir des animaux, et que comme pour une voiture, on devrait avoir une assurance obligatoire et des contrôles "techniques" réguliers. Mais faut pas rêver. Autant les voitures ça rapporte beaucoup de fric à l'état en gonflant le PIB, autant les bourrins ça ne rapporte rien. Donc rien ne sera jamais mis en place. Je le vois dans mon domaine (le saddle fitting) il y a une énorme inertie au niveau des soins aux chevaux, de la pédagogie et de la communication institutionnelle à ce niveau-là. En Angleterre, ils ont des diplômes d'Etat pour être propriétaires! Comme disait je sais plus qui... on juge de la qualité d'un humain ou d'un peuple au traitement qu'il réserve aux animaux. Mais en réalité c'est beaucoup plus complexe que cela, avec le poids des traditions notamment. Et, j'en reviens à mon premier message, avec les contraintes économiques et sociales. Donc c'est bien d'avoir des idéaux et tout, mais en attendant, on fait quoi?

Je trouve l'idée du diplôme de propriétaire intéressante dans un premier temps. Comme pour la détention d'animaux sauvage. Au moins celui qui a le diplôme aura les bases de connaissances (que beaucoup de propriétaires n'ont pas je ne dis pas que c'est ton cas mais on en voit tellement rien que sur CA) de gestion d'un équidé au quotidien et je trouve ça pas mal pour freiner quelques achats impulsifs.

Pour moi le plus simple et d'informer les gens, les cavaliers de club ne devraient pas que monter, on devrait leurs apporter des notions de soins et de comportement autre que l'attention portée aux oreilles et la paille dans la queue (seulement certains clubs ne sont souvent pas en mesure de parler du bien être d'un cheval quand on voit dans quoi est détenu leur cavalerie).

Toujours la même idée de cercle, moins de demande (cavalier qui veulent devenir propriétaire) moins d'offre (les élevages produisent moins), atteindre une sorte d'équilibre. à la longue on obtiendrait plus de place et de meilleurs conditions de vie pour les chevaux.

Es-ce que c'est faisable ? Es-ce que ça tiendrait à la longue ? Je ne sais pas. Mais ce n'est pas une raison pour dire "c'est la vie on ne peut rien y faire, c'est la réalité" il y a toujours quelque chose à faire. à commencer par en parler autour de soit

mllehyde a écrit le 28/06/2012 à 10h11: Excuse moi, tu bosses dans le milieu du cheval mais je vois sur ta fiche que c'est en sellerie ? Je me trompe ? Si c'est le cas je ne vois pas en quoi ça fais de toi une meilleure propriétaire qui connait le métier. Moi aussi chez un équipementier (Padd) au salon du cheval et crois moi là bas... Le cheval on en entend par parler à part "tu crois que ça lui irait bien le violet ?". Après peut-être que je me trompe et que tu bosses en élevage ou dans une écurie (autre que le fait de gérer UN seul cheval).

Rien à voir avec Padd...
Je bosse effectivement en sellerie, mais en saddle fitting. Je travaille dans un système holistique, qui fonctionne avec les autres professionnels de santé et para-santé des chevaux. Si tu ne sais pas ce que c'est, j'ai fait un blog avec 90 articles sur le sujet.

Petite introduction : http://www.saddlefitting.fr/archives/2012/02/05/23447251.html

elfik a écrit le 28/06/2012 à 10h24: Rien à voir avec Padd... Je bosse effectivement en sellerie, mais en saddle fitting. Je travaille dans un système holistique, qui fonctionne avec les autres professionnels de santé et para-santé des chevaux. Si tu ne sais pas ce que c'est, j'ai fait un blog avec 90 articles sur le sujet. Petite introduction : http://www.saddlefitting.fr/archives/2012/02/05/23447251.html

Je ne connais pas, je vais voir