jane16 a écrit le 08/09/2012 à 17h00: |
| | Z'êtes super fort pour juger tout ça sur une photo. JE vois pas comment on peut juger du mouvement du cheval sur une photo, donc du statique (inverse au mouvement pour ceux qui n'ont pas compris). |
|
|
il suffit de regarder le centre de gravité du cheval dans son mouvement :
sur cette photo, le cheval est sur les épaules, on voit clairement qu'il plonge et qu'il court dans une impulsion horizontale (impulsion tuée par l'excès de main, donc crispation) :
sur celle-là, on voit clairement que le cheval recule son centre de gravité sur son arrière-main, il est donc dans une impulsion verticale, ce qui lui permet de se tenir, même sans l'assistance de la main :
Personnellement, c'est la seule chose que je regarde pour juger si un cheval travaille juste ou non.
Et donc, sur cette photo, le centre de gravité est également reculé, le cheval se tiendra encore, même en interrompant l' assistance de la main, c'est pourquoi cette attitude de travail me choque moins ( à condition qu'à la moindre crispation, le cavalier décontracte en alternant les attitudes : en autorisant du bas et loin au lieu du bas et rond, là par exemple, ça aurait pas été du luxe d'avancer les mains de 15 cms pour trouver la zone de confort pour le travail musculaire) :
Une attitude que je recherche volontairement sur mon pur-sang :
Chanfrein pourtant en-deça de la verticale mais magnifique impulsion verticale, bel engagement, une tension des rênes qui me parait raisonnable au vu de la décontraction de l'avant-main, on voit bien que la main "laisse passer" le mouvement, même si elle impose un certain cadre et une certaine rondeur.
J'ai été obligée de passer par cette étape (en un peu plus bas) pour arriver à l'attitude Pradier, pourquoi ?
Parce que la conformation de certains chevaux ne permet pas de faire autrement. Mon PS et son encolure à l'envers, greffée bas, avec un dos court fait très en montant avait tendance à courir le nez au vent en écrasant son garrot et en se forgeant (preuve que les abdos ne fonctionnaient pas), comme sur le dessin au 1er plan, c'était sa façon de se soustraire à l'effort. Et pour arriver à un bon placement de la ligne du dessus au niveau de la charnière du garrot, il a fallu renforcer les muscles dorsaux de l'encolure, pour le remplir...C'est d'ailleurs un travail qui fait énormément de bien aux PS et trotteurs qui ont eu la ligne de dos raccourcie par l'attitude course.
Enfin, l'attitude bas et rond n'est pas une finalité mais un travail musculaire spécifique et SI elle est pratiquée sans aides coercitives, en variant les attitudes avec des angles raisonnables et en veillant à ce que le centre de gravité soit toujours reculé, elle est respectueuse de la biodynamique du cheval.
Je n'ai parlé ni du rollkur, ni du LDR profond, hein !
Pour ce qui est de l'articulation atlas-axis, on pourrait tout autant dire que l'attitude placer haut, nuque en point le plus haut, MEME avec un chanfrein à la verticale, est tout aussi néfaste !!! c'est d'ailleurs à peu près le même angle de fermeture que dans le LDR...
Le ramener de baucher est d'ailleurs une attitude autant décriée par les ostéos que le LDR. Le garrot s'effondre fatalement et les charnières de la nuque s'usent prématurément...