dorab a écrit le 07/11/2012 à 10h06: |
|  | J'avoue que je suis un peu tentée de me faire l'avocat du "diable" ici.
En fait, après les dernières explications, je comprends tout à fait le point de vue de Mademoisellegem, même si je n'ai pas la même "intensité" dans mon argumentation.
Surtout, tout le monde semble lui reprocher de vouloir donner un enfant à son compagnon, malgré ses désirs à elle, mais au final, c'est "normal" qu'elle y pense. L'alternative est loin d'être radieuse pour son avenir à elle et même pour celui de son compagnon.
Bref, j'espère qu'elle pourra trouver un "arrangement", et ne sera pas dans l'impasse de devoir enfanter puisqu'elle n'en a aucun désir.
Mais tout ça ne fait pas non plus d'elle une folle furieuse ayant eu de graves traumatismes pendant sa vie. Elle en a surement juste marre (et O combien je la comprends) de tous ces "childfull" qui lui pompent l'air à chaque seconde en lui répétant à quel point son statut de femme est intrinsèquement lié à sa reproduction. A force d'entendre qu'un enfant c'est TOUJOURS le bonjeur suprême et que TOUTE femme se doit d'en avoir, ben, je comprends qu'elle puisse réagir avec une telle véhémence.
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tout à fait d'accord ! je ne voulais pas m'exprimer car je trouvais qu'on sortait du sujet mais c'est exactement comme ça que j'ai interprété la violence de ses mots.
Enfin, pour moi c'est tout à fait compréhensible car je suis dans le même cas : je refuse de faire un enfant.
Du coup je me pose la question de l'avenir de mon couple.
Dire que dans notre société les no child sont parfaitement acceptés est entièrement faux !!! Nous sommes tous conditionnés et notre entourage personnel ou professionnel y contribue largement. A tel point que mon homme se laisse influencer par ce diktat alors qu'il aurait été prêt à s'en passer. ca me culpabilise d'autant plus.
Les reproches, l'étonnement, l'incompréhension, les jugements, sont tellement forts et récurrents que ça finit par rendre sur la défensive et donc carrément agressif.
Je vais plus loin que Mllegem, je serais incapable de vivre une grossesse, ça me répugne d'un point de vue viscéral.
Et si elle se refuse à aimer cet enfant, il lui est facile d'utiliser des termes forts pour exprimer son refus puisque cet enfant n'existe pas encore.
Ces propos choquent les mamans, à tort !! O, n ne peut pas parler de quelque chose qu'on ne connait pas encore, on ne peut pas prévoir nos réactions tant que la situation ne s'est pas présentée.
Moi en tant que non mère, je comprends son ressenti et je ne suis pas choquée par ses mots. C'est juste une façon de se rassurer dans ses convictions. Et c'est la peur qui la fait parler, ele est tellement sure de ne pas en vouloir qu'elle IMAGINE qu'elle pourrait le maltraiter.
Et là j'arrête tout le monde. qu'est-ce que la maltraitance ?
les coups, le manque d'amour, le désintérêt, un foyer fagile, décomposé ?
Y'a beaucoup de familles qui sont alors coupables parce que des gamins mal aimés, délaissés, dont la nounou est la télé, éduqués par le chantage aux jouets, avec des parents divorcés et des familles recomposés où ils ne trouvent pas leur place, des parents alcooliques ou sous antidépresseurs, trop vieux et entamés par la maladie, y'en a un sacré paquet.
Combien de traumatismes liés à des frustrations, des désillusions, le non-conformisme qui se reflète dans le regard des autres ?
Oui, je considère que faire un enfant est "souvent" un acte égoiste, pour se donner une place légitime dans la société, dans la famille, consolider un couple fragile qui va divorcer avant que le gamin soit inscrit à la maternelle.
L'enfant est trop rarement le fruit d'un réel désir d'apporter de l'amour.