beabcr je vais essayer de te répondre. Même si je poste vraiment très peu, je vous suis assidûment. Après on ne vit pas la même maternité donc certains de mes propos te seront probablement inutiles.
Mon fils Ulysse a 17 mois
Ma fille Colombe a bientôt 3 mois.
Perso, aux 2 mois de mon fils, je voulais déjà remettre ça. Mais j'ai grandit dans une fratrie de 4 dont 3 rapprochés et on est vraiment soudés donc il y avait une sorte de volonté à reproduire le modèle.
Je n'ai que 3 mois de recul mais aucun regret. Déjà il faut garder à l'esprit que tout est anticipable grâce aux 9 mois de grossesse. J'ai d'ailleurs adoré parce que j'ai passé des moments privilégiés avec mon fils pendant toute la grossesse. Bien qu'elle a été plus difficile parce que diabète gestationnel et le suivi qui va avec, il ne faut pas oublier que le corps est fait et j'ai trouvé toutes les petites contrariétés plus faciles à supporter. J'ai pu réduire ses jours à la crèche dès que le congé maternité a commencé et on a vraiment passé du temps ensemble (2 a 3 jours de crèche par semaine contre 5 habituellement). Je n'ai pass totalement arrêté la crèche car il aime y aller, ils proposent pas mal d'activités et je voulais éviter l'effet du retour creche à 100% au moment de l'accouchement. Ça m'a laissé du temps pour mon suivi médical et un peu de repos.
Mais par exemple pour l'accouchement je tenais les mêmes propos : peut être que le papa pourra garder le petit et j'accoucherais seule. Parce que je ne délègue jamais la garde de mon fils en dehors de la crèche. J'adore ma mère et j'ai toute confiance mais si elle avait gardé deux fois une heure mon fils toute seule c'était le bout du monde.
Sauf que j'ai eu un premier accouchement traumatisant avec une césarienne en urgence et un mari totalement flippé donc c'était pas possible pour lui d'être absent pour la deuxième. Et mon premier accouchement était pendant le premier confinement donc papa totalement interdit à la maternité et on ne voulait pas revivre ça.
Et en fait, j'ai laissé mon premier à ma mère sans aucune appréhension. Parce qu'on l'avait décidé et anticipé. On l'avait préparé en amont en le laissant des périodes croissantes et ça a roulé nickel. Bien sûr j'étais ravie de le retrouver et on lui a manqué, mais est ce une mauvaise chose ? Et clairement les retrouvailles à 4 à la maison, c'est un de mes meilleurs souvenirs.
Après oui j'ai réduit ma durée à l'hôpital autant que j'ai pu. Césarienne le vendredi après-midi et sortie le lundi matin. J'ai tenté de sortir le dimanche soir mais c'était vraiment tendu.
Depuis la naissance de ma fille , je me souviens effectivement de 2 ou 3 petits moments où je me suis dit que j'étais une mauvaise mère parce que je n'arrivais pas à gérer les deux seule. J'ai craqué une fois et c'est mon mari qui s'est pris toute ma colère le pauvre. Une fois l'émotion évacuée, rien n'était grave en réalité. Par contre je me suis rendue compte que je culpabilisais du temps passé avec mon fils si ma fille avait besoin de moi au même moment et que c'est pas possible mais je n'ai jamais culpabilisé de l'inverse. En fait j'ai parfois l'impression de sacrifier la deuxième et jamais le premier alors que c'est assez faux. Ça ferait écho à ma propre place de deuxième dans la fratrie ? J'ai pourtant pas l'impression d'avoir été sacrifiée.
Depuis la naissance on a passé un mois et demi à 4 à 100% et depuis un mois et demi mon fils est retourné à 100% à la crèche. Quand il me manque, j'annule la crèche.
Ce rythme fait que c'est totalement gerable. Je porte beaucoup ma fille, et il y a vraiment que le bain des deux en même temps qui peut être compliqué à gérer si je suis seule.
Je sais aussi que je ne repousse plus les choses. Je me dis pas : la tétée peut attendre 10 minutes. Parce que potentiellement dans 10 minutes c'est le chaos, mon premier à faim, ou une couche à changer ou un bobo où je sais pas quoi. Je gère plutôt à l'inverse, en anticipant tout : mon fils est calme et joue seul (il ramasse les noix par exemple) ?>je propose une tétée à ma fille. Soit elle avait pas faim du tout et même dans 10 minutes ce sera pas les hurlements de la famine. Soit ça la tente bien mais si je dois interrompre la tétée pour une urgence, c'est pas la crise. Je suis quand même dehors avec mon fils, je le regarde, l'encourage, il vient me montrer ses trésors ...
La deuxième m'a énormément apporté. Il ne faut pas oublier que pour un deuxième on sait faire, on découvre moins de choses, ça coule de source et on relativise. Perso je me suis vraiment apaisée avec la naissance de la deuxième, sans même que je l'explique, ni que je m'en rende compte. Et ma fille est beaucoup plus facile que mon fils que je trouvais pourtant hyper facile. Mais je suis probablement bien plus apaisée dans ma maternité aussi.
Notre vie a 4 est vraiment idyllique et j'ai l'impression qu'elle est bien plus équilibrée aussi. On se sent complets.
Et puis le grand est fan de sa petite s?ur et je mets au défi un c?ur de maman de résister à ça
Mais les choses sont propres à chacun. Je n'ai jamais cododoter et ne le ferais probablement jamais donc je n'ai aucun conseil à ce sujet. Mon fils faisait ses nuits à 4 mois et ma fille suit le même chemin (elle vient de me faire sa deuxième nuit en moins d'une semaine

). Donc j'ai clairement assez de repos et quand ce n'est pas le cas, j'essaye de me caler une sieste.
Je me souviens également d'une dame charmante qui me disait : faut juste synchroniser les siestes pour qu'elles soient simultanées et ça se gère. Alors que justement moi j'aime pas trop parce que j'aime passer du temps de qualité individuellement avec chacun et quand l'un dort, bah j'aime bien que le deuxième soit éveillé pour un moment unique. Et si je dois faire à manger avec ma fille en écharpe, bah c'est pas elle qui s'en plaint.
Par contre oui je réfléchis parfois à l'organisation des jours a l'avance et je fais ma première sortie seule avec mes cop's demain pour la première fois depuis la naissance de la deuxième. Mais je crois que les sorties ont aussi été impactées par le Covid et pas seulement mes enfants.
