Hello,
Désolée, je ne trouve pas le temps de prendre le temps de répondre à celles qui écrivent même si je vous lis attentivement. Je viens juste me plaindre, désolée
J'ai besoin d'échanger un peu avec vous sur les difficultés que je rencontre.
Difficultés relatives dans le sens où ça ne met pas à mal mon souhait de reconversion, je suis très contente de ce changement de carrière, j'apprécie être en classe, je sens que je touche du doigt quelque chose qui me satisfait vraiment, malgré la charge de travail supplémentaire (enfin il faut que je savoure cette année à mi temps avec l'inspé, c'est quand même super confort !) par rapport à mon ancien travail, j'ai l'impression d'avoir gagné en énergie, je suis beaucoup plus motivée, les journées passent à une vitesse folle. Je sens que je commence à prendre le rythme etc.
MAIS c'est vrai que d'avoir été lancée comme ça dans la cage aux lions sans préparation aucune , j'ai l'impression de faire les choses parfois à l'envers puisqu'il y a des trucs que je ne perçois et ne comprends que maintenant (sur des détails j'entends mais qui ont leur importance j'imagine avec des petits).
Bref, pour aller droit au but, c'est plutôt sur la gestion de classe ma difficulté. (et je savais déjà avant de commencer que ce serait ça ma difficulté, ce n'est pas dans ma nature je crois) et la gestion de l'hétérogénéité des niveaux (et je pense qu'une partie de la difficulté de la gestion de classe découle aussi de ma mauvaise gestion de la différence de niveau)
Mon conseiller pédagogique de circonscription est venu dans ma classe toute la matinée lundi.
J'étais un peu stressée je l'avoue, puis il y a vraiment toujours des adultes avec moi en classe (régulièrement deux AESH, souvent la collègue coordo ULIS une heure ou deux), bref, il faut avouer que je me sens bien observée et je trouve que ce n'est pas évident quand on débute (et en même temps, c'est peut-être une bonne chose de s'y habituer dès le début)
Le midi, entretien avec le CPC, au final, bilan très positif, il mel dit que c'est bien, que je suis dans la bonne attitude, je lui fait part de mes impressions sur la gestion de classe, de la gestion des différences de niveaux etc, bref on échange là dessus, il me donne quelques conseils pour améliorer ci ou ça mais globalement dans l'ensemble j'ai trouvé ça positif.
Ce qui me rassure. Je me suis dit bon c'est pas la cata finalement (parce que c'est vrai que la classe est globalement bruyante).
A la récré, elle s'en va et de retour de la récré, qui vient ? La directrice pour engueuler un des enfants de la classe en mode : "alors toi, on est venu se plaindre jusque dans mon bureau de ton comportement" etc, bref, j'en déduis qu'en gros à peine sorti de la classe, elle a été voir la directrice pour dire j'imagine à quel point c'était le bordel.
Le soir à 16h30, deux collègues (qui ont eu mes élèves en CP l'année précédente, qui les connaissent donc bien) sont venues me voir en mode "alors ça va ? on vient de voir car on a su que l'après-midi avait été compliqué..."
Mais WHAT ? en fait non, ça va je le vivais bien moi jusqu'ici, oui ils étaient pénibles mais ça va quoi je l'aurai bien vécu finalement si l'AESH avait pas fait un drama du truc.
Et donc je me dis "ah ok en fait elle a été dire à tout le monde à quel point j'étais naze avec la classe"
Surtout que bon ce ne sont pas des méchants quoi, ils sont relous, ça oui, mais c'est des gosses quoi.
Mais je crois que je suis trop laxiste ou trop je m'en foutiste je n'en sais rien.
Au final, je me retrouve des fois à crier sur des élèves par peur du regard des autres qui vont se dire que je gère rien.
L'heure après la récré s'est bien passée (Nous n'étions plus que moi et les élèves (sans les ULIS en plus sur ce créneau) bon bah niquel.
Pareil, en classe, malgré le passage aux toilettes avant la récré où ils sont invités à y aller , ça arrive plusieurs fois par jour qu'un gamin me demande d'aller aux toilettes malgré tout et que je l'autorise à y aller.