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Il n'y a pas de discrimination positive institutionnalisée, Lanamour, mais elle est partout via le "politiquement correct", notamment dans les media : en cas de crime, le nom et le prénom du délinquant, pardon, du présumé innocent, n'est cité par les news QUE s'il est gaulois. En cas de consonnance étrangère, il est toujours omis (et la personne est floutée). Trouves-tu ça normal, toi la juriste ?
Je suis profondément républicain et cette différence de traitement m'est insupportable. Ainsi que je l'ai dis, je suis pour l'égalité de traitement. Ni plus, ni moins.
Ce type d'attitude fait le lit de la xénophobie qu'elle prétend combattre. |
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Zerofuel ce que tu dis, sans vouloir être désagréable ni même méchante, est une contre vérité totale.
Bien sur que non le nom du délinquant n'est pas prononcé dans les médias que s'il est "gaulois" (pour utiliser tes termes). Dans l'affaire Merah on connaissait son nom dès le début, pareil dans l'ensemble des faits divers. Sauf quand l'identité de la personne n'est pas diffusé par les enquêteurs (et pas découverte par la presse) ou qu'elle n'est pas connue. Sors moi la moindre statistique permettant d'attester de cela, parce que ta seule perception ne suffit pas.
Ensuite tu parles du visage flouté, mais il l'est toujours sauf si la personne en cause en accepter sa diffusion. C'est le principe de la vie privée applicable à tout le monde, même à une personne suspectée d'une infraction. D'ailleurs surtout à une personne suspectée d'une infraction car les conséquences seraient d'autant plus dramatique, sachant que la personne n'a pas encore été condamnée.
Tout ce que tu décris relève de la perception, et sincèrement elle est hyper biaisée. Le politiquement correcte je te le concède, mais ça n'a strictement rien à voir avec la discrimination positive. Dire que les "gaulois" (toujours pour reprendre tes termes, même si ce terme me dérange profondément car il laisse entendre qu'il y a les gaulois d'un côté, correspondant donc aux français blancs, et les autres, les faux français car non blancs, or blancs ou pas si tu as des papiers tu es français point barre) sont moins bien traités que les autres, c'est une perception, les statistiques disent précisément le contraire.
Trouver un travail, trouver un logement, être intégré dans la société, avoir accès aux diplômes, avoir accès à l'éducation, avoir accès à la culture, le rapport avec les forces de police, tout cela est moins facile pour la population d'origine immigrée. C'est statistique, c'est une réalité, c'est indéniable. Ca n'est pas une vue de l'esprit, ça n'est pas un positionnement politique, ça ne fait pas débat, les partis politiques ne s'affrontent pas sur ce point (ils ont juste des propositions différentes pour remédier à ce constat).
Je te mets en lien les rapports du Défenseur des Droits (qui intègre désormais la HALDE et est donc en charge de la lutte contre les discriminations) sur l'accès au logement locatif:
http://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/upload/enquete_sur_les_discriminations_dans_lacces_au_logement_synthese.pdf
Celui de l'ONG (dont on a même pas besoin de saluer le sérieux) Human Right Watch sur les discriminations raciales en matière de contrôle d'identité:
http://www.hrw.org/fr/reports/2012/01/26/la-base-de-l-humiliation-0
Et enfin le rapport de l'INSEE (et il y en a des dizaines, florilège donc, avec toutes les stats nécessaires sur tous les types de discrimination raciale) sur la discrimination pour l'accès au logement (et même dans le parc HLM):
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&id=4248